Ubiquité (acte I)

L’été titille nos envies d’ubiquité. On se rêve en tête à tête avec une glace en terrasse plutôt qu’affrontant la paperasse. On se fantasme de discrètes téléportations à l’ombre des platanes d’Avignon à sucer des glaçons ou… à chasser le poisson au harpon dans les eaux-curaçao d’un lagon.

L’ubiquité est donc un alléchant fruit de saison mais aussi ce don qu’active tout interprète qui procède par traduction simultanée de la matière-source pour composer en direct sa second life. Par définition, l’acteur.ice use de sa capacité au double-je(u). Je suis ici et là en même temps. Je me cogne contre la réalité et la fiction dans un même élan. Je me diffracte pour déréaliser, critiquer ou montrer notre monde avec une densité augmentée. Je-suis-partout.

Ce nouveau feuilleton d’entretiens interroge les différentes formes d’ubiquités qu’opèrent femmes et hommes de théâtre en attaquant le plateau – et la vie – sous plusieurs angles simultanément.

Portrait de Wissam Arbache (©Le Poche Genève)

Wissam Arbache ravive la chair du sens

Natif du Liban, Wissam arrive en France à l’âge de 7 ans. Étudiant en sciences physiques, il se fait vite rattraper par son amour des arts scéniques. Le théâtre lui tombe dessus et l’éparpille façon puzzle* : un choc à rebondissements. Immédiatement, Wissam s’active à plusieurs endroits en même temps : jeu, mise en scène, poésie, dramaturgie, écriture. L’acteur frondeur et volontaire fait carrière, collabore avec des pointures telles qu’Olivier Py à Paris jusqu’à ce que la vie le téléporte vers de nouveaux défis en Helvétie.

Actuellement et jusqu’à début septembre, vous pouvez le voir à l’œuvre au Théâtre de l’Orangerie coiffé de trois casquettes, puisqu’il y est acteur, dramaturge et collaborateur artistique de Valentine Sergo sur la création de Coeurs Battants, une pièce qui réunit six acteur.ices romand.e.s

Dispersons-nous avec Wissam dont la multiplicité des points de vue façonne un rapport pluriel “- mais singulier – au métier.”

* expression explosive empruntée aux impitoyables Tontons flingueurs

Où est l’enfant qui sommeille en vous ? Vous accompagne-t-il encore aujourd’hui ?

Il est toujours avec moi, mais mon histoire induit un rapport inversé. C’est moi qui l’accompagne, l’emmène partout avec moi et le protège. Protéger sa sensibilité et son petit univers élargit ma palette émotionnelle, tout simplement parce que je ne suis pas tout seul. Je ne suis pas Un ; j’ai emmené quelqu’un avec moi. Dans nos métiers, l’activation des émotions est un pendant précieux à l’intellect. Bien sûr, il faut savoir construire des architectures d’intelligence pour être un comédien réactif, performant et créatif mais pouvoir – comme l’enfant – s’ancrer dans le pur présent, équilibre. Et bizarrement, ce n’est pas vraiment un choix : les circonstances ont fait qu’il a fallu que je n’abandonne pas le moi-enfant sur mon trajet. J’ai donc grandi avec lui, avec un instinct de protection à son égard et ne l’ai jamais abandonné. J’ai grandi avec l’envie de garder de lui surtout ses sensations, ses joies, son énergie, son regard si particulier sur le monde. Jusqu’à aujourd’hui, il m’apporte beaucoup.

Sous quel(s) angle(s) avez-vous abordé le théâtre ?

J’étais ce qu’on appelle un ado « comédien ». En voyant une merveilleuse mise en scène d’un texte de Brecht par Benno Besson je crois, j’ai eu le déclic : « c’est ça que je veux faire ». Cela me semblait naturel. Ça l’était moins pour ma famille.

J’ai entamé des études de sciences physiques mais fréquentais assidûment l’association-théâtre de la fac. Mon premier élan a été la mise en scène. À 20-21 ans, j’étais assez fou et fonceur. J’ai couru à la librairie acheter une pièce, me suis pointé à l’association et ai dit : « je veux mettre ça en scène ». Le résultat était nul mais j’avais monté un premier spectacle. J’ai ensuite intégré le comité. Un an et demi après mon coup de poker, je devenais Président de l’association. Nous avons lancé un festival, ouvert un atelier de décor-costumes, négocié l’installation d’un chapiteau pour contourner le problème d’amiante qui gangrénait le bâtiment de l’université. Mon désir de théâtre n’a cessé de grandir durant cette période. Je faisais semblant de suivre mes études scientifiques pour décrocher le diplôme. En réalité, je négociais ma moyenne avec les profs en leur expliquant que je ne savais pas ce que je voulais faire. L’étape suivante a été de monter ma compagnie dans une ancienne vinaigrerie réhabilitée. C’est alors seulement que j’ai décidé de faire le Conservatoire pour devenir comédien.

« Il a fallu que je n’abandonne pas le moi-enfant sur mon trajet. » 

Photo du spectacle Le Château de Cène©Philippe Delacroix

Vous passez alors le cap du dédoublement de votre personnalité théâtrale ?

Je refuse l’ubiquité qui consisterait à jouer dans mes propres spectacles. En tant que metteur en scène, je demande aux acteurs d’aller fouiller un espace auquel seuls eux accèdent et de me ramener de la matière pour m’éclairer. Cette matière, je ne peux pas aller la chercher moi-même puisque je ne suis pas sur le plateau. Je demande à mes acteurs d’aller là où je ne peux pas aller à leur place parce que ce ne sera pas mon corps sur le plateau, ce ne sera jamais mon esprit, mon intelligence, ni mon émotivité. Je leur demande de se confronter à tout ça et de venir me dire ce que ça fait d’aller dans la « caverne ». Si tu te places, en tant que metteur en scène, au même endroit que les acteurs, tu n’as plus aucune distance. Or, ta mission est d’organiser les relations entre les différents personnages, entre les personnages et la scénographie. Tu ne peux pas aller sur scène faire tes fouilles tout seul, revenir, faire un tas avec tes trouvailles et organiser l’ensemble. C’est, pour moi, impossible. Dans cette fonction, je dois veiller à ce que le jeu des acteurs matche avec la matière, avec l’inconscient de leur personnage. Plusieurs chemins sont possibles pour y accéder et c’est l’acteur qui doit le trouver, car c’est lui qui va l’incarner.

Je savoure l’ubiquité en étant radicalement différent quand je joue et quand je mets en scène. J’ai besoin des deux. J’ai fait beaucoup de mise en scène jusque récemment. J’ai eu besoin de faire une pause pour pouvoir me nourrir à nouveau pleinement du plateau et du rapport direct au public. Retrouver cette exigence de l’intérieur qui te demande de parler le texte plus que de le dire, de te frayer un chemin dans le sens plus que de penser.

Mettre en scène, c’est anticiper, choisir un texte ou une thématique, un univers, penser aux acteurs et à leur confort pour qu’ils soient le plus créatifs possible. Il s’agit selon moi d’un plaisir d’architecte. Jouer est un plaisir animal. Tout à coup, tu es là et tu grattes la terre devant les spectateurs. J’adore jouer face public. Que la salle soit réceptive ou réticente peu importe ; cela ne me fait pas peur. J’appréhende la représentation comme une rencontre, un dialogue. L’acteur « discute » avec le spectateur et se nourrit de cet échange éphémère et si immédiat. C’est nous qui avons besoin du public. Des gens sont là : miracle ! Peut-être le texte ou le thème ne leur plaisent-ils pas. Cela n’empêche que ce moment, nous allons le passer ensemble ; c’est animal. Cet état de dialogue et cette antenne tournée vers le public, tu peux les développer avec l’expérience. Apprendre que c’est maintenant et tout de suite que le sens doit prendre un corps qui ne t’appartient pas toujours…

Il existe à mes yeux une caractéristique propre au théâtre, qui le distingue de la danse ou de l’opéra. À l’opéra, l’orchestre ou la mise en scène peuvent être moyens, il suffit d’un chanteur ou d’une chanteuse pour que ce soit extraordinaire car la musique porte en elle quelque chose. En danse, le mouvement en tant que tel porte une narration. Au théâtre, même si tu fous de la musique, tu es à poil. Il existe une nature singulière du théâtre dans son lien au public qui a à voir avec la nudité de l’acteur. Quand je joue, je me demande toujours pourquoi j’ai demandé au public de venir et quel rapport je lui propose. Si c’est pour peindre une jolie toile ou raconter l’histoire de Blanche-Neige, les gens n’ont pas besoin de moi. Il faut amener sur scène la chair du sens. Cela n’a rien de cérébral. Le sens a un corps, c’est un être qui n’aime pas la séduction, qui n’offre donc pas sa chair parce qu’on en a envie, mais parce qu’ensemble on parle, on parle à ce quelqu’un qui est là ce soir seulement, un soir de sa vie et pas un soir de ma routine. Lorsque je fais face au public, même si je n’oublie jamais que l’on me regarde, même si je sais pertinemment que je joue, ma responsabilité consiste à partager l’émotion au présent, sincèrement et pour cet instant précis. Le théâtre est un art vivant. L’acteur a même le droit de rater. Le public n’est jamais méchant, sauf quand on lui ment. Alors faisons au mieux et soyons reconnaissants que le public soit encore là pour accompagner certains d’entre nous.

L’acteur amène à lui une matière qui n’est pas lui. Comment est-on deux en même temps ?

Acteur, je ne suis responsable de ma disponibilité à rencontrer la matière et le public en même temps, sachant que je rencontre quelqu’un que je ne connais pas. Je donne un exemple : je travaille avec Valentine Sergo qui écrit un texte, Chaos, dans lequel je dois jouer – entre autres – un père pédophile. Évidemment que je n’ai pas envie, c’est horrible ! Mais comme nous sommes au théâtre, ma seule responsabilité est de me dire « Qui est ce mec ? ». Valentine n’a pas écrit ce personnage de manière intellectuelle. Du coup, je ne lis pas son texte en faisant de la dramaturgie d’acteur mais j’essaie simplement de rencontrer ce type. Certes, il parait sympathique parce qu’il danse avec sa fille mais il porte en lui une perversion profonde. Un autre acteur l’aborderait différemment, mais moi, quand moi je le rencontre, je décide de ne pas percevoir la perversité en lui. C’est pire, ça devient monstrueux, car il/moi ne la voient pas non plus. Dans la construction de mes rôles, j’utilise l’instinct et quand je suis avec le public, je sais qu’il faut le faire résonner cet instinct. C’est sans doute, entre autres choses, cela qui parle dans les mots, un petit lieu de la vaste géographie de notre humanité.

 Je ne saute pas d’un personnage à l’autre ; je saute d’une rencontre à l’autre. Ma responsabilité est de donner toute la place à la rencontre avec mon ou mes personnages et faire en sorte qu’ils aillent se montrer au public (…) Toutes mes ubiquités se réunies par la quête commune de rencontre et de chair du sens.

Wissam Arbache en répétition

« Quand je joue, je me demande toujours pourquoi j’ai demandé au public de venir et quel rapport je lui propose. Si c’est pour peindre une jolie toile ou raconter l’histoire de Blanche-Neige, les gens n’ont pas besoin de moi. Il faut amener sur scène la chair du sens.» 

photo de l’opéra _Robert Le Diable_©Viktor Viktorov

Dans le spectacle Chaos, vous jouez également une femme âgée. Vous êtes plusieurs dans une même représentation sans chercher à créer l’illusion que vous êtes une autre personne mais en cherchant une autre voix / voie. Pouvez-vous nous parler de cette ubiquité-là ?

Je ne saute pas d’un personnage à l’autre ; je saute d’une rencontre à l’autre. Ma responsabilité est de donner toute la place à la rencontre avec mon ou mes personnages et faire en sorte qu’ils aillent se montrer au public. Quand je suis acteur, j’y vais. Dans le cas de ce personnage de grand-mère, j’ai compris en lisant le rôle l’importance qu’elle a pour sa petite-fille, bien qu’elle apparaisse à peine dans le spectacle. Je prends le temps de comprendre et demande à la metteure en scène de me laisser le temps de rencontrer cette femme âgée. Tout à coup, je me dis, ah elle parle comme ça ! C’est moi qui rencontre Le personnage. L’acteur doit se sentir légitime car il a été choisi. C’est lui le corps qui parle, c’est lui qui creuse dans la caverne. Il l’est donc par essence, ou alors c’est une erreur de casting. Le ou la metteur.e en scène fabrique l’image et construit le spectacle. En tant qu’interprète, je peux avoir des divergences de points de vue mais je reste acteur car je sais à quel point c’est chiant les comédien.ne.s qui veulent faire la mise en scène à la place du metteur en scène !

Un fonctionnement que je trouve intéressant est le collectif car tout le monde est acteur et co-concepteur de l’ensemble du projet.

La poésie arabe, un autre territoire ?

Ma langue maternelle est l’arabe mais à mon arrivé en France à 7 ans j’ai complètement arrêté de le parler. J’ai commencé très jeune à lire des livres compliqués en français. Ado je lisais les grands monuments de la littérature française. J’aimais la complexité car j’aimais comprendre, j’avais besoin de savoir. Venant d’une autre langue, j’avais envie de plonger pleinement dans le français. La poésie m’attire car elle est un peu théâtrale et, comme le théâtre, elle contient une part conséquente d’artisanat, parce qu’elle est écrite pour être dite au présent, elle contient le souffle du présent qui dure.

Je me suis concentré sur le français jusqu’à ce que je monte Le Château de Cène de Bernard Noël en 2004, un grand livre sur la langue. À l’époque, cet écrivain était à mes yeux le dernier représentant de la littérature française, le dernier grand mallarméen, dans le sens représentant d’une forme de littérature qui contient en soi son histoire. Mallarmé, Bataille, Racine réinventent quelque chose de la langue en la façonnant, en la torturant parfois. Aujourd’hui, on s’est débarrassé de cette filiation.

Bernard Noël a voulu que je l’accompagne dans la transposition de son texte pour la scène. Alors que j’étais avec « Dieu » dans sa maison de campagne et que nous étions entièrement immergés dans le travail d’adaptation, j’ai entendu Babel. C’est par le français le plus profond que je suis revenu à ma langue maternelle. Parce que la matière littéraire que je malaxais allait bien au-delà de la seule langue française. L’artisanat de la langue est d’une force telle, qu’il t’ouvre un champ qui dépasse la langue au sens technique, linguistique ou culturel. Le travail de la langue est l’artisanat le plus raffiné qui soit. Mahmoud Darwich est un autre poète dont l’écriture est plus puissante que la couleur de sa langue.

L’artisanat est une notion fondamentale pour moi, dans toutes mes ubiquités. Elle seule permet de conserver ton propre corps alors qu’il faut être plusieurs. Je me sens plus proche dans mon métier d’un électro ou d’un plombier parce qu’on se confronte à la matière réelle même si souvent elle semble imaginaire parce qu’on travaille avec ça. L’imaginaire a ses codes et ses fuites comme une canalisation. Alors on cherche, on regarde, on ne coupe pas n’importe quel tuyau, parfois on fait des réparations avec un bout de bricolage, une idée saugrenue, mais au final l’important, c’est que l’eau coule dans le système de canalisation qui est ce qu’il est, même si on donne souvent l’impression que c’est nous qui le façonnons. C’est dans le mouvement de l’eau que la beauté peut apparaître, si elle en a envie.

La traduction réveille la question de l’ubiquité esthétique. Comment traduire de la poésie ?

Je lis Darwich en français mais j’ai énormément traduit de poésie arabe contemporaine. Encore une fois, j’envisage la traduction comme une rencontre impliquant une forme d’animalité. Bien que le bagage intellectuel soit indispensable, il n’est que la lunette de vue qui permet de s’approcher de la matière, mais au final, ce que tu vas chercher dans la langue, c’est l’animalité et le vivant.

L’arabe, comme l’anglais, est une langue très malléable. Tu peux tout faire avec l’arabe. Tu transformes un mot en tout ce que tu veux. À l’inverse, le français est une langue extrêmement rigide. Alors, comment transposer cette malléabilité dans une langue qui t’oblige à cadrer ? Si je traduis les poèmes d’un jeune poète syrien, puis-je transposer la musique de la langue arabe en français alors que le français a sa propre musique ? La poésie, c’est de la musique et du sens, à l’exact même instant. Il faut trouver, comme au théâtre, la chair du sens. La traduction se trouve par la musique. À la fin, il faut qu’on entende la même chose même si la forme n’est pas équivalente. Il est essentiel d’être proche de l’état d’esprit des langues lorsque l’on traduit.

Toutes mes ubiquités se réunies par la quête commune de rencontre et de chair du sens.

«La poésie, c’est de la musique et du sens, à l’exact même instant. Il faut trouver, comme au théâtre, la chair du sens. La traduction se trouve par la musique. »

Aimez-vous être assis dans une salle en tant que spectateur ?

Oui, j’adore voir des spectacles. Je pense être un spectateur bienveillant car je cherche toujours ce qu’il y a de positif dans ce que je vois. Si j’enchaîne trois mauvais spectacles, je fais une pause plutôt que de déverser mon insatisfaction. Mon ubiquité d’acteur me rend ambigu car j’assiste, depuis la salle, au travail d’un autre artisan. Je sais de quoi il s’agit et vois le défaut de fabrication ou la super réussite. Si je devais me définir en tant que spectateur conscient de cette ambiguïté, je dirais que j’essaie de me remettre à l’endroit de la lecture du projet puis me demande comment l’équipe s’est débrouillée avec son projet. Il peut m’arriver de voir des spectacles qui ne font pas du tout l’unanimité, ou même des spectacles ennuyeux, mais dont je me dis qu’ils sont allés jusqu’au bout de leur projet, ce que je salue. J’aime aussi voir les spectacles de jeunes gens. J’espère d’ailleurs retravailler au Conservatoire car j’ai trouvé très rafraîchissant d’enseigner à des jeunes affamés de théâtre et puis, je sens qu’il est temps pour moi de me consacrer à la transmission. Par contre, en tant que spectateur, je suis allergique aux projets-postures, dont on sent qu’ils ont frileusement été menés à moitié.

Quelle forme d’ubiquité que vous n’avez pas expérimentée souhaiteriez-vous explorer ?

Vivre une autre culture. Comment se construit-on comme enfant en naissant au fin fond d’un village chinois ? ou en grandissant dans famille puritaine américaine ? Cela me fascine. Peut-être est-ce parce que je suis acteur que je trouve attirante l’idée de pouvoir se transposer dans la peau d’un autre.

Et je rêverais de pouvoir avoir le corps d’une femme, ou le corps de quelqu’un qui voir le monde depuis très bas. J’en reviens à la chair du sens et ce fervent désir d’un autre corps avec lequel interagir. Tu peux tout faire avec un autre corps, pas seulement sur le plan sensuel.

Pour l’anecdote, j’expérimente actuellement une forme d’ubiquité territoriale, dans une vieille ferme. Il y a des poules, des poneys. Au quotidien, cela signifie que, quand c’est ton tour, tu te lèves, tu prends ton seau, tu files dans le poulailler, tu donnes à manger aux animaux, en vérifiant qu’ils ont assez d’eau et que tout le monde va bien. Puis, tu sautes dans la bagnole et… tu te retrouves à Genève, en ville, un autre monde, un autre mode de pensée. Jeune, je suis beaucoup monté à cheval donc cette ubiquité ruralité – urbanité me convient sans doute aussi parce qu’elle me ramène une fois encore à ce pur présent, à cette chose qui semble passer si vite mais qui a besoin de sa plénitude pour que ça continue, pour qu’après soit un possible.

Article signé Laure Hirsig

 

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Laurence Perez: Scène suisse, un pont pour danser en Avignon

L’an prochain, Laurence Perez cédera les rênes de « Sélection suisse en Avignon » à Esther Welger-Barboza. En attendant, l’actuelle directrice artistique et exécutive couve une ultime volée dont elle défend avec détermination la singularité.

Liv Van Thuyne et Serge Martin ¦ Le génie des ingénu.e.s [acte I]

Pour inaugurer ce feuilleton, je m’entretiens avec Liv Van Thuyne, 22 ans, élève de 1ère année à l’école Serge Martin. Malgré son jeune âge, elle s’est déjà frottée au large spectre des arts, sensible aux subtilités qu’offre chacun d’eux. En écho, la magie de la pensée concentrée du maître Serge Martin, qui dit tant en si peu de mots.

Le théâtre-zèbre de Marielle Pinsard

Marielle Pinsard m’a offert mon premier plongeon théâtral. Alors que l’année 2001 allait s’éteindre, Marielle mettait le feu aux poudres avec Comme des couteaux, pièce dont elle était à la fois l’auteure et la metteure en scène.

Michel Vinaver, homme de l’être

Dramaturge et écrivain, mais aussi ancien chef d’entreprise, Michel Vinaver s’est éteint ce 1er mai à 95 ans. En hommage, les extraits d’un entretien accordé il y a quelques années.

Mali Van Valenberg se mêle au vent

Série “J’ai deux amours” (VI). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour cet ultime volet, Laure Hirsig parle écriture avec Mali Van Valenberg.

Alexandra Marcos, voix double

Série “J’ai deux amours” (V). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce nouveau volet, Laure Hirsig suis les “voies” d’Alexandra Marcos.

Paroles de scénaristes : où en est la Suisse?

Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.

La Manufacture: la conquête de l’espace

Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.

Sébastien Ribaux, l’amour de la psyché

Série “J’ai deux amours” (IV). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile le “double je” de Sébastien Ribaux.

Delphine Lanza, au Pays des merveilles

Série “J’ai deux amours” (III). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile les “multiples palettes” de Delphine Lanza.

Noémie Griess, au plateau et au micro

Série “J’ai deux amours” (II). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce deuxième volet, Laure Hirsig échange avec Noémie Griess sur ce “double jeu”.

Garance La Fata, l’esprit boomerang

Série “J’ai deux amours” (I). Parce que la vie ne s’arrête pas à la scène, certain.e.s comédien.ne.s s’emploient à jouer un rôle bien ancré dans le réel. Pour ce volet inaugural, Laure Hirsig échange avec Garance La Fata sur ce “double jeu”.

Joël Hefti, portrait extérieur

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce sixième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Joël Hefti.

Roberto Garieri, de chair et de mots

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce cinquième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Garieri.

Le parler swing de Roberto Molo

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce quatrième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Molo.

Djamel Bel Ghazi, tempête sous un crâne

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce troisième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Djamel Bel Ghazi.

Xavier Loira, dandy cash

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce deuxième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Xavier Loira.

Boubacar Samb, sentinelle sans tabou

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce premier volet d’une série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien d’origine sénégalaise, Boubacar Samp.

Carlo Brandt, l’homme renversé (II)

Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Second et dernier chapitre d’un entretien sans fard.

Carlo Brandt, l’homme renversé (I)

Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Premier chapitre.

Isabelle Caillat au coeur de la crise

La comédienne genevoise s’impose en femme de tête et de coeur dans « Cellule de crise », nouvelle série signée Jacob Berger qui nous dévoile les arcanes de l’humanitaire. Entretien à la veille de la diffusion.

Y’a-t-il encore un.e auteur.e dans la salle?

Acteur.trice à la fois central et à part, l’auteur.e d’un spectacle ou d’un film doit composer avec des contraintes qui laissent peu de place à l’ego. Trois d’entre eux/elles nous parlent de leur pratique.

Alain Mudry, colosse au clair de lune

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce sixième “Traversée en solitaire”, on se met sur orbite avec Alain Mudry.

Serge Valletti brise le glas à Avignon

Acteur, auteur, scénariste aux côtés du réalisateur Robert Guédiguian, Serge Valletti a mis du baume aristophanesque sur les plaies du festival avorté. Rencontre.

Arblinda Dauti, la perle noire

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce cinquième “Traversée en solitaire”, on se fait la belle avec Arblinda Dauti.

David Valère, l’homme debout qui met le chaos K.O.

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce quatrième “Traversée en solitaire”, on fend les flots avec David Valère.

Olivia Csiky Trnka, l’extra-terrienne

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce troisième “Traversée en solitaire”, on décolle aux côtés d’Olivia Csiky Trnka.

Raphaël Vachoux, sans peur ni reproche

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce deuxième “Traversée en solitaire”, on embarque aux côtés de Raphaël Vachoux.

Jacques Michel, l’échappée belle

En six décennies de carrière, le comédien a endossé tous les costumes. Acteur dans tous les sens du terme, il a construit une histoire qui déborde la sienne, celle du théâtre romand. Portrait.

Lola Giouse, Miss en tropisme

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude, ses charmes comme sa nocivité dans leur parcours et leur pratique. Pour cette première “Traversée en solitaire”, on largue les amarres avec Lola Giouse.

Un dernier café avec Michel Piccoli

L’acteur nous a quitté le 12 mai, à l’âge de 94 ans. En guise d’hommage, des extraits inédits d’un entretien accordé à Lionel Chiuch à l’occasion de la tournée de “Minetti”, de Thomas Bernhard.

“Il reste dans la culture une sorte de mépris de classe”

Après un septennat à la tête du GIFF, Emmanuel Cuénod s’apprête à en remettre les clés. Dans un long entretien sans langue de bois, il nous parle du festival genevois et donne quelques coups de griffe à la politique culturelle suisse.

Monica Budde, la voix libre

D’Andromaque de Racine au personnage de A de Sarah Kane, la comédienne Monica Budde campe des femmes qui, comme elle, ne s’en laissent pas conter. Portrait en toute liberté.

Braqueur de banques!

Alors que la saison 2 de « Quartier des banques » débarque sur les écrans, son réalisateur, Fulvio Bernasconi, nous parle de son rapport aux comédien(ne)s.

“L’avantage ici, c’est le Système D”

A la Chaux-de-Fonds, pays des merveilles mécaniques, on croise moins de lapin blanc que de drapeau noir. La comédienne Aurore Faivre brandit celui d’un théâtre qui ose et qui place l’humain au centre.

Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”

Acteur puissant et subtil, Gilles Tschudi n’hésite pas à se mettre à nu, comme dans « Souterrainblues », mis en scène par Maya Bösch il y a près de dix ans au Grütli. Mais l’homme dévoile volontiers aussi ce qui « l’agit » et dresse ici une véritable métaphysique du jeu.

Théâtre des Osses, théâtre de chair

On prend les chemins de traverse jusqu’à Givisiez pour y rencontrer Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier. Leur nouvelle saison regarde la planète en face.

Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

Carole Epiney, névrosée à temps partiel

Elle était impeccable dans « Les névroses sexuelles de nos parents ». La valaisanne Carole Epiney affronte les aléas de la vie de comédienne romande avec une belle énergie.

Il y a plus de compagnies que de films

Critique à la Tribune de Genève, Pascal Gavillet est un habitué du cinéma suisse, dont il connait bien les mécanismes. On fait le point avec lui.