L’Empire des signes

Ils sont là, œuvrant dans les angles morts pourtant grouillant de vie ; sur le plateau, suspendus dans les cintres, s’affairant dans les coulisses, les ateliers ou dans le secret des loges. Ils habillent les corps et l’espace, scénographient, construisent, éclairent, composent, sonorisent, maquillent, filment, coiffent, photographient, peignent, coachent, tirent des fils narratifs, accompagnent. Doté.e.s de savoirs-faire uniques, ces magicien.ne.s de l’ombre mettent leurs compétences et leur créativité au service du spectacle, des acteur.ice.s et du public. Sans eux, rien n’advient. Pourtant leur parole est rare. Cette méconnaissance des métiers fondamentaux du théâtre et du cinéma est une hérésie.  L’Empire des signes vous propose de basculer back-stage pour faire connaissance avec ces artisans, techniciens et créateurs-concepteurs souvent anonymes qui officient pour que la forme rencontre le(s) sens. Le témoignage d’un.e comédien.ne offrira un bref contre-point sur ces pratiques méconnues.

Dorothée Thébert, photographe de plateau 

Armé.e.s de leur 3ème œil, les photographes de plateau immortalisent l’intensité des ultimes répétitions avant le débarquement du public. Leur regard vient saisir les moments emblématiques d’un spectacle à l’orée du grand saut. Ces infiltré.e.s de fin de course portent l’importante responsabilité de composer l’appeau visuel qui va attirer, ou répugner, les futur.e.s spectateur.ice.s, puisque nous apercevrons bien souvent leurs photos dans la presse, sur le web, les affiches ou les réseaux sociaux avant d’avoir vu les spectacles dont elles sont extraites.

Bien sûr, pour voir l’art vivant, il faut vivre la représentation. Aucune image ne peut contenir ni même refléter la vie du plateau. Par contre, elle peut se faire le témoin sensible d’instantanés scéniques, cadrés, focalisés, ouvrant ou resserrant des perspectives nouvelles qui viendront s’ajouter à notre mémoire picturale d’une œuvre théâtrale.

J’ai choisi de m’entretenir avec une chasseuse d’images qui fuit la cosmétique. De Dorothée Thébert se dégage une délicatesse jumelle de celle qui règne sur ses photos. Par essence, l’image s’impose. Elle pas du tout. Dorothée parle avec douceur et précision d’un métier qui lui va comme un gant. Elle qui aime rendre compte de la vie telle qu’elle se déroule et tisse un rapport poétique non volontariste avec le réel brille par son naturel. Spontanéité, passion rieuse et joie dominent rapidement la discussion, ce qui permet un partage aussi simple et profond qu’une grande inspiration.

Comédienne poly-talentueuse, bondissant du théâtre de texte au théâtre d’objets, Fanny Brunet partage un contre-point de vue d’interprète et de porteuse de projet sur ses rencontres photographiques avec Dorothée Thébert.

Article signé Laure Hirsig

Dorothée Thébert©Nora Teylouni

 C’est grâce à la photo de spectacles que j’ai appris que faire des images engage aussi le corps.

Comment définiriez-vous votre métier ?

Je suis photographe de spectacles pour le compte de compagnies ou de théâtres. J’interviens le plus tard possible dans une création pour produire des images fidèles à la forme qui sera présentée au public, donc généralement la veille ou l’avant-veille de la Première. Les comédien.ne.s et l’équipe technique sont alors en condition. Je ne photographie pas en présence de public pour pouvoir disposer d’une totale latitude de mouvement. Ensuite, je fournis les images au mandataire. Mes photos sont destinées à être utilisées dans la presse, pour la communication, puis elles font office d’archives visuelles.

 Je suis là pour transmettre des moments pensés par d’autres.

“Hate” de et avec Laetitia Dosch©Dorothée Thébert

Quelles sont les spécificités liées au fait de photographier de l’art vivant ?

Les conditions lumineuses, car les éclairagistes inventent des lumières fluctuantes. Pour cela, les appareils numériques offrent une précieuse adaptabilité.

Longtemps, j’ai pensé que bouger était une spécificité de la photographie de plateau et que mes déplacements étaient motivés par la force magnétique des mouvements scéniques. En plus, j’ai commencé par photographier les chorégraphies d’une compagnie de jeunes danseur.euse.s de Manon Hotte. Avec le temps, j’ai compris que c’était moi qui avais besoin d’être mobile. Je me retrouve toujours dans des positions abracadabrantes (rires). C’est grâce à la photo de spectacles que j’ai appris que faire des images engage aussi le corps.

Le fait d’engager votre corps au moment de la prise de vue amplifie-t-il la dynamique de l’image ? D’où part votre élan ?

En quête de détails, mon œil balaie tout très vite, puis mon corps suit comme une extension du regard. Je pense que c’est une manière relativement classique de photographier la scène. Je bouge tout en conservant toujours un point de vue de spectatrice ; jamais je n’entre sur le plateau. Il y a une époque où les photographes s’impliquaient dans la scène en allant chercher des points de vue que le public n’aurait jamais. J’ai rarement fait cela. Pour moi, la photo de plateau n’est pas un domaine d’expression artistique personnelle ; je ne ressens pas le besoin d’y mettre ma patte. Je me mets au service des créateur.ice.s qui pensent l’objet. Or, cet objet est souvent pensé depuis la place d’un.e spectateur.ice dans le gradin. Je suis là pour transmettre des moments pensés par d’autres.

La photo précède-t-elle le théâtre dans votre vie, ou l’inverse ?

J’aime beaucoup cette question. Mon père – Claude Thébert – est comédien. J’ai grandi dans les salles comme mini-spectatrice, j’ai toujours entendu des histoires de théâtre. À 4 ans, j’ai “joué” un personnage qui symbolisait le regard innocent de l’enfance sur la violence des adultes dans Les Fourberies de Scapin de Molière mises en scène par Charles Joris, une expérience fondatrice dans mon parcours de regardeuse. Après le collège, j’ai ressenti le besoin de faire quelque chose de mes mains et opté pour l’école de photo de Vevey. Je suis donc diplômée en photographie. 

Ce n’est que plusieurs années après, quand j’ai repris des études en Art dans la sphère publique à Sierre que je me suis rapprochée de la scène.

Le fait de pratiquer également la mise en scène influence-t-il votre façon de photographier ?

Je ne sais pas mais j’ai remarqué que, comme je ne revois pas forcément les spectacles que je photographie, ma connaissance de la pièce ne se fait qu’à travers l’appareil photo. Ce point de vue me permet de remarquer des choses au niveau de l’espace ou du rythme. Parfois, je me dis qu’il serait bien de pouvoir en discuter avec les metteur.e.s en scène en amont, comme une manière de réfléchir à une dramaturgie par l’image.

En tant que photographe, je suis attachée à une certaine clarté de l’image. Mes cadres sont épurés et tenus. Paradoxalement, les pièces que nous créons avec Filippo Filliger assument une esthétique “brouillon”. Elles sont difficiles à photographier par l’interaction qu’elles proposent avec le public, parfois présent sur scène avec les interprètes. Je photographie les spectacles des autres mais je ne fais pas les photos de nos pièces. J’aime avoir le regard de quelqu’un d’autre. Pour notre dernier production, nous avons sollicité Rebecca Bowring, dans le travail et l’état d’esprit de laquelle je me reconnais. Elle travaille beaucoup avec le collectif de la grève féministe.

 Il existe plusieurs temps photographiques ; celui de la prise de vue, celui du choix des images, puis celui du travail sur les fichiers comme dernière couche pour finaliser l’interprétation.

Avez-vous commencé la photo de plateau avec l’argentique ?

Oui, d’ailleurs j’aimais le tirage, j’aimais cette lenteur mais l’argentique nécessite un équipement dont je ne dispose plus. N’étant pas une grande technicienne, le numérique m’enlève une pression énorme. Cela me rassure de pouvoir vérifier en cours de shooting si la lumière est bonne. Quand tu bascules de l’argentique vers le numérique, la tentation est de prendre trop de photos ; erreur de débutant.e. Et chez moi, cette tendance frénétique est restée car elle est liée à ma fébrilité physique. Je prends énormément de photos puis je trie. Il existe plusieurs temps photographiques ; celui de la prise de vue, celui du choix des images, puis celui du travail sur les fichiers comme dernière couche pour finaliser l’interprétation. Le temps de décantation est important, à l’instar de celui qui est utile au public après un spectacle. À la 1ère lecture à fleur de peau, succède une phase de réflexion sur ce qui a été montré et comment cela a été montré. Ce même cheminement se fait dans le processus photographique.

“Kick Ball Change” de et avec Charlotte Dumartheray et Kiyan Khoshoie ©Dorothée Thébert

La sélection d’images vous semble-t-elle évidente ou cornélienne ?

Faire des choix dans la vie en général est terrible (rires). Pour sélectionner des photos, c’est compliqué aussi. La seule chose facile est de déterminer quelles photos sont ratées techniquement, celles où les interprètes ne sont pas à leur avantage et celles que je n’aime pas.

La vraie difficulté réside dans le fait que je ne photographie souvent la pièce qu’une fois. J’imagine les intentions des créateur.ice.s mais je ne suis pas à leur place. J’essaie d’offrir le choix le plus large possible pour qu’ils puissent y retrouver leur sensibilité. Comme dans toute rencontre, l’image contient un peu de moi, un peu d’eux.

Il n’y a pas toujours corrélation entre une photo que j’estime réussie et une esthétique théâtrale qui me plait. Ce n’est pas un principe de dissociation mais, naturellement, je m’engage de la même façon pour l’ensemble des spectacles que je photographie. J’arrive au shooting sans a priori et regarde sans jugement. Je me projette dans l’espace de représentation, tout simplement.

Il m’arrive de rater des moments. A contrario, il y a parfois des épiphanies qui me permettent de saisir un instant emblématique de la pièce toute entière. L’un et l’autre sont des hasards ; une fois heureux, une fois malheureux.

 J’arrive au shooting sans a priori et regarde sans jugement. Je me projette dans l’espace de représentation, tout simplement.

Vous parlez d’épiphanies, mais avez-vous eu des révélations dans votre vie professionnelle ?

(silence) Ben en fait… j’ai eu une petite révélation… hier (rire). Savoir que nous allions nous entretenir m’a conduite à me questionner sur mes motivations à devenir photographe de plateau. J’ai pris conscience que j’aime tout particulièrement ce moment où j’arrive dans le théâtre vide, je me mets en place, plus personne ne me parle. Le plateau concentre toute la vie. J’adore être témoin de cet instant. Cela vient vraiment de mon enfance : pouvoir guigner les adultes sur scène. Je trouve belles les fragilités du spectacle avant qu’il ne s’ouvre au public. L’équipe est encore complètement en création mais déjà anxieuse de savoir que le lendemain ou deux jours après, des gens s’installeront dans le gradin. À chaque fois que je rentre dans une salle pour faire des photos, je goûte cette atmosphère et la même émotion m’envahit.

Vous arrive-t-il de ne pas converger avec le choix des images ou la manière de fonctionner avec les porteur.euse.s de projet qui vous engagent ?

Cela m’attriste mais malheureusement, je n’ai – principalement à cause des délais courts – ni discussion, ni retours sur mes photos ; une réalité qui alourdit le métier. Les rares fois où j’ai pu échanger, j’ai apprécié. Je me mets au service d’un projet, alors savoir dans quelle mesure ma contribution est utile est constructif. L’absence de retours et l’urgence permanente me rappellent que, de plus en plus, je fais des photos pour la communication. Un phénomène qui s’amplifie avec le temps. Heureusement, au moment où je fais les images, je me reconnecte à mes motivations premières et conserve le plaisir de découvrir un nouveau monde.

J’ai été engagée une fois comme photographe de plateau de cinéma. J’ai photographié le chef op’ en discussion avec la réalisatrice sous tous les angles. Il prenait des postures de statue, je trouvais cela magnifique. Je n’ai eu conscience que ma présence perturbait sa concentration que lorsqu’il m’a dit d’arrêter. Cela m’a immédiatement sortie de ma rêverie. Je m’étais emballée comme lorsque je photographie les comédien.ne.s sur scène. Parfois, j’ai l’impression que l’on ne me voit pas.

“La Magnificité” du collectif Gremaud-Gürtner-Bovay©Dorothée Thébert

Ne ressentez-vous pas ce phénomène d’invisibilisation quel que soit le sujet photographié ?

Oui, tout à fait. Je pense que c’est lié au fait que je suis peu interventionniste dans ma manière de photographier. Par exemple, si je fais un reportage, je ne demande jamais aux gens de poser.

Ma façon de comprendre le monde, c’est de le regarder, comme si l’observation était une manière de comprendre les choses.

Qu’est-ce qui vous attire dans la photo ?

Elle s’accorde avec ma personnalité. Ma façon de comprendre le monde, c’est de le regarder, comme si l’observation était une manière de comprendre les choses. Je me questionne beaucoup sur ce qu’est l’engagement parce que ma pratique peut sembler passive. Pour moi, l’observation est très active mais de l’extérieur, elle peut paraître passive. Ce questionnement créé une tension que je n’arrive pas encore à résoudre. Comment rendre visible cette compréhension du monde à travers le regard ? Et comment en faire une force d’intervention ?

Étonnamment, je n’utilise pas la photo dans les projets artistiques que je mène avec Filippo. Trop souvent au théâtre, l’image devient “décor” alors qu’à mes yeux, la photo, ce n’est pas ça du tout. Alors, j’ai décidé de mettre en scène plutôt le concept du regard que directement les images et de questionner comment on regarde et comment on doit choisir en tant que spectateur.ice. Nos dispositifs scéniques parlent d’image de manière plus souterraine que s’ils les montraient. Je trouve que chaque medium a sa force. Le théâtre tire sa force de la rencontre physique entre spectateur.ice.s et créateur.ice.s ; c’est ça que j’expérimente.

Ces dispositifs théâtraux proposent-ils une alternative dans la manière d’être ensemble, en créant des utopies concrètes ?

Complètement ! Le théâtre plante un cadre et un contexte dont les règles consistent à inviter des inconnus pendant un temps donné, dans un espace donné, pour partager des histoires. Je trouve ce principe génial et terriblement subversif ! Ce b.a.-ba, cette essence du théâtre est idéale pour expérimenter la manière dont tu désires être avec les autres : tous bien rangés sur des chaises ? À une certaine distance ? À portée de main ? Souhaites-tu les voir quand tu t’adresses à eux ? Les codes du théâtre sont des alibis pour expérimenter une relation humaine. Voilà l’une des raisons pour lesquelles j’ai pris mes distances avec la photo artistique. Au moment de l’exposition, il n’y a pas de rencontre directe avec les spectateurs. L’œuvre devient un objet. J’aime voir les gens regarder l’œuvre. Le théâtre et la photo sont deux mediums très différents que je n’arrive pas à mélanger pour le moment.

 “Mer Plastique” de Tidiani N’Diaye©Dorothée Thébert

Certains artistes vous inspirent-ils ?

Je rentre rarement dans une œuvre uniquement par la porte formelle. L’imbrication entre ce que l’on raconte et comment on le raconte reste primordiale à mes yeux. Le résultat esthétique n’est donc pas si essentiel pour moi. Je suis souvent plus inspirée par le cinéma documentaire que la photo. Alain Cavalier, réalisateur de fictions, de documentaires et d’essais filmés est une vraie rencontre esthétique pour moi. Il aborde des sujets délicats en filmant de petites scènes auxquelles il intègre des objets, parfois ses propres mains. À travers l’intime, il parle de bien plus grand. Je trouve son travail à la fois poétique et profond.

Vous voyez-vous volontiers en photo ?

Ah non, pas du tout, je déteste ça ! (rires) À l’école, j’ai fait quelques autoportraits, pas pour parler de moi mais parce que je m’avais sous la main (rires). Je travaillais le « moi » comme sujet changeant, sujet féminin chargé d’identités plurielles. Ensuite, j’ai fait une série de corps mais je cachais toujours mon visage, je n’avais pas envie que mon identité réelle soit liée à l’image. Parfois, je dois fournir des photos de moi et je n’en ai pas (rires), c’est absurde.

Selon vous, votre métier est-il reconnu à sa juste valeur et vous offre-t-il de bonnes conditions de travail ?

Sans le statut spécial dont les artistes disposent en Suisse romande, je ne pourrais pas vivre de ma pratique photographique. En plus, j’ai une fâcheuse tendance à sous-estimer le coût de mon travail car je n’aime pas négocier. Il existe des tarifs fournis par ProLitteris, organisme qui rétribue les droits de publication, auxquels se reporter mais connaissant la réalité économique des compagnies, je ne m’y réfère pas. En plus du forfait pour la réalisation des images, je demande 200.- francs aux compagnies pour 2 ans de droit d’utilisation de l’ensemble des photos dans tous les médias. Si je ne faisais pas cette concession, je pourrais toucher jusqu’à 250.- francs par publication en Suisse, mais avec le risque que les photos ne soient pas utilisées par les journaux, qui attendent des photos libres de droits.

Lorsque je travaille pour un théâtre, mes forfaits au spectacle sont plus bas car ils m’assurent une continuité de mandats. Avec l’expérience, je réalise que j’explose là aussi les compteurs. Nous échangeons parfois entre collègues photographes sur nos conditions mais nous retrouvons ensuite seuls face aux employeurs. Nous devrions nous rassembler plus officiellement pour défendre mieux la profession.

Fanny Brunet©Dorothée Thébert

“Montrer les dents” de et par Fanny Brunet©Dorothée Thébert

Contre-point  Fanny Brunet, comédienne 

Qu’est-ce qui vous a marquée professionnellement chez Dorothée Thébert ? 

La beauté de ses photos et sa capacité d’écoute. Elle se met entièrement au service de l’image. Dorothée laisse de la place à l’Autre tout en étant très présente. Son côté solaire est combiné à un côté hyper posé. Ces deux aspects transparaissent dans ses photos.

 En tant que comédienne et porteuse de projet, quelle importance accordez-vous aux photos de scène ?      

Les photos sont d’autant plus précieuses que notre travail est éphémère. À part elles, ne nous restent que des souvenirs, un texte, nos notes et une captation beurk… Et je suis d’autant plus sensible aux images que le 1er métier que j’ai voulu faire il y a 30 ans était photographe.

Par contre, je ne suis pas compliquée avec mon image sur scène. L’énergie du jeu et celle de mes partenaires priment. Sur un portrait, c’est évidemment plus rude si je n’aime pas ma tête. Et puis, je trouve insupportable de poser.

 Pour les portraits réalisés par Dorothée Thébert, vous avez pourtant dû poser.

Oui mais j’ai surtout fait la clown pendant les shootings. Elle a réalisé deux séries de portraits pour mon book. La première date de 2019. J’avais encore les cheveux teints. La 2ème sur laquelle j’assume mon gris naturel, date de l’automne 2023. Nous nous sommes encore plus vite comprises sur ce que je voulais et ce qu’elle captait de moi. 

Comment qualifier ce que vous aimez dans les portraits de vous, réalisés par Dorothée Thébert ?

Sacrée question… Je vais avoir 50 ans l’année prochaine. De par ma petite taille et mon énergie, je ne suis pas toujours prise au sérieux et je mets un temps fou à me sentir à la hauteur. Je suis issue d’une génération de comédiennes dirigées par des metteurs en scène tout-puissants qui marchaient à l’affectif. Les jeunes femmes déconstruisent naturellement ces schémas mais pour nous, cela a pris du temps d’oser mener nos projets, de les vendre et les assumer. Maintenant enfin, je réalise que j’ai de l’expérience en tant que meuf, c’est bon ! Mon cheminement est lié aux luttes féministes. Sur les portraits faits par Dorothée, j’ai l’impression que cette prise de confiance est palpable.

 Arrivez-vous à nommer ce que la pratique de la photo vous a apporté de singulier ?

(elle réfléchit puis sourit) Arrêter le temps ? À 20 ans, pouvoir arrêter le temps.

Je ne fais plus de photo depuis 30 ans mais à travers la marionnette et le théâtre d’objet je travaille aussi le cadrage, la balance des ombres et de la lumière, comme en photo.

 

Laure Hirsig est diplômée de l’École d’Art Estienne (Paris) en gravure et en Histoire de l’art. Cette passionnée de dessin fonde sa pratique sur l’incessant dialogue entre technique et création. De retour en Suisse, elle s’immerge dans le milieu théâtral et entretient aujourd’hui un rapport direct au plateau par la mise en scène et la dramaturgie.

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A la Chaux-de-Fonds, pays des merveilles mécaniques, on croise moins de lapin blanc que de drapeau noir. La comédienne Aurore Faivre brandit celui d’un théâtre qui ose et qui place l’humain au centre.

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Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”

Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”

Acteur puissant et subtil, Gilles Tschudi n’hésite pas à se mettre à nu, comme dans « Souterrainblues », mis en scène par Maya Bösch il y a près de dix ans au Grütli. Mais l’homme dévoile volontiers aussi ce qui « l’agit » et dresse ici une véritable métaphysique du jeu.

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Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

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Toutes les rencontres

Laurence Perez: Scène suisse, un pont pour danser en Avignon

L’an prochain, Laurence Perez cédera les rênes de « Sélection suisse en Avignon » à Esther Welger-Barboza. En attendant, l’actuelle directrice artistique et exécutive couve une ultime volée dont elle défend avec détermination la singularité.

Liv Van Thuyne et Serge Martin ¦ Le génie des ingénu.e.s [acte I]

Pour inaugurer ce feuilleton, je m’entretiens avec Liv Van Thuyne, 22 ans, élève de 1ère année à l’école Serge Martin. Malgré son jeune âge, elle s’est déjà frottée au large spectre des arts, sensible aux subtilités qu’offre chacun d’eux. En écho, la magie de la pensée concentrée du maître Serge Martin, qui dit tant en si peu de mots.

Le théâtre-zèbre de Marielle Pinsard

Marielle Pinsard m’a offert mon premier plongeon théâtral. Alors que l’année 2001 allait s’éteindre, Marielle mettait le feu aux poudres avec Comme des couteaux, pièce dont elle était à la fois l’auteure et la metteure en scène.

Michel Vinaver, homme de l’être

Dramaturge et écrivain, mais aussi ancien chef d’entreprise, Michel Vinaver s’est éteint ce 1er mai à 95 ans. En hommage, les extraits d’un entretien accordé il y a quelques années.

Mali Van Valenberg se mêle au vent

Série “J’ai deux amours” (VI). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour cet ultime volet, Laure Hirsig parle écriture avec Mali Van Valenberg.

Alexandra Marcos, voix double

Série “J’ai deux amours” (V). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce nouveau volet, Laure Hirsig suis les “voies” d’Alexandra Marcos.

Paroles de scénaristes : où en est la Suisse?

Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.

La Manufacture: la conquête de l’espace

Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.

Sébastien Ribaux, l’amour de la psyché

Série “J’ai deux amours” (IV). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile le “double je” de Sébastien Ribaux.

Delphine Lanza, au Pays des merveilles

Série “J’ai deux amours” (III). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile les “multiples palettes” de Delphine Lanza.

Noémie Griess, au plateau et au micro

Série “J’ai deux amours” (II). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce deuxième volet, Laure Hirsig échange avec Noémie Griess sur ce “double jeu”.

Garance La Fata, l’esprit boomerang

Série “J’ai deux amours” (I). Parce que la vie ne s’arrête pas à la scène, certain.e.s comédien.ne.s s’emploient à jouer un rôle bien ancré dans le réel. Pour ce volet inaugural, Laure Hirsig échange avec Garance La Fata sur ce “double jeu”.

Joël Hefti, portrait extérieur

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce sixième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Joël Hefti.

Roberto Garieri, de chair et de mots

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce cinquième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Garieri.

Le parler swing de Roberto Molo

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce quatrième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Molo.

Djamel Bel Ghazi, tempête sous un crâne

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce troisième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Djamel Bel Ghazi.

Xavier Loira, dandy cash

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce deuxième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Xavier Loira.

Boubacar Samb, sentinelle sans tabou

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce premier volet d’une série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien d’origine sénégalaise, Boubacar Samp.

Carlo Brandt, l’homme renversé (II)

Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Second et dernier chapitre d’un entretien sans fard.

Carlo Brandt, l’homme renversé (I)

Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Premier chapitre.

Isabelle Caillat au coeur de la crise

La comédienne genevoise s’impose en femme de tête et de coeur dans « Cellule de crise », nouvelle série signée Jacob Berger qui nous dévoile les arcanes de l’humanitaire. Entretien à la veille de la diffusion.

Y’a-t-il encore un.e auteur.e dans la salle?

Acteur.trice à la fois central et à part, l’auteur.e d’un spectacle ou d’un film doit composer avec des contraintes qui laissent peu de place à l’ego. Trois d’entre eux/elles nous parlent de leur pratique.

Alain Mudry, colosse au clair de lune

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce sixième “Traversée en solitaire”, on se met sur orbite avec Alain Mudry.

Serge Valletti brise le glas à Avignon

Acteur, auteur, scénariste aux côtés du réalisateur Robert Guédiguian, Serge Valletti a mis du baume aristophanesque sur les plaies du festival avorté. Rencontre.

Arblinda Dauti, la perle noire

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce cinquième “Traversée en solitaire”, on se fait la belle avec Arblinda Dauti.

David Valère, l’homme debout qui met le chaos K.O.

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce quatrième “Traversée en solitaire”, on fend les flots avec David Valère.

Olivia Csiky Trnka, l’extra-terrienne

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce troisième “Traversée en solitaire”, on décolle aux côtés d’Olivia Csiky Trnka.

Raphaël Vachoux, sans peur ni reproche

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce deuxième “Traversée en solitaire”, on embarque aux côtés de Raphaël Vachoux.

Jacques Michel, l’échappée belle

En six décennies de carrière, le comédien a endossé tous les costumes. Acteur dans tous les sens du terme, il a construit une histoire qui déborde la sienne, celle du théâtre romand. Portrait.

Lola Giouse, Miss en tropisme

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude, ses charmes comme sa nocivité dans leur parcours et leur pratique. Pour cette première “Traversée en solitaire”, on largue les amarres avec Lola Giouse.

Un dernier café avec Michel Piccoli

L’acteur nous a quitté le 12 mai, à l’âge de 94 ans. En guise d’hommage, des extraits inédits d’un entretien accordé à Lionel Chiuch à l’occasion de la tournée de “Minetti”, de Thomas Bernhard.

“Il reste dans la culture une sorte de mépris de classe”

Après un septennat à la tête du GIFF, Emmanuel Cuénod s’apprête à en remettre les clés. Dans un long entretien sans langue de bois, il nous parle du festival genevois et donne quelques coups de griffe à la politique culturelle suisse.

Monica Budde, la voix libre

D’Andromaque de Racine au personnage de A de Sarah Kane, la comédienne Monica Budde campe des femmes qui, comme elle, ne s’en laissent pas conter. Portrait en toute liberté.

Braqueur de banques!

Alors que la saison 2 de « Quartier des banques » débarque sur les écrans, son réalisateur, Fulvio Bernasconi, nous parle de son rapport aux comédien(ne)s.

“L’avantage ici, c’est le Système D”

A la Chaux-de-Fonds, pays des merveilles mécaniques, on croise moins de lapin blanc que de drapeau noir. La comédienne Aurore Faivre brandit celui d’un théâtre qui ose et qui place l’humain au centre.

Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”

Acteur puissant et subtil, Gilles Tschudi n’hésite pas à se mettre à nu, comme dans « Souterrainblues », mis en scène par Maya Bösch il y a près de dix ans au Grütli. Mais l’homme dévoile volontiers aussi ce qui « l’agit » et dresse ici une véritable métaphysique du jeu.

Théâtre des Osses, théâtre de chair

On prend les chemins de traverse jusqu’à Givisiez pour y rencontrer Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier. Leur nouvelle saison regarde la planète en face.

Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

Carole Epiney, névrosée à temps partiel

Elle était impeccable dans « Les névroses sexuelles de nos parents ». La valaisanne Carole Epiney affronte les aléas de la vie de comédienne romande avec une belle énergie.

Il y a plus de compagnies que de films

Critique à la Tribune de Genève, Pascal Gavillet est un habitué du cinéma suisse, dont il connait bien les mécanismes. On fait le point avec lui.