Djemi Pittet Sané:
Respirer à la Racine
Propos recueillis par Marie Lou Félix
Enfant, Djemi Pittet Sané se rêvait paléontologue. Mettre au jour des fossiles anciens. Rendre perceptible ce que les strates du temps ont patiemment recouvert. Respirer « l’élément terre » – poussière, cailloux et ossements – pour en révéler les histoires. Les années filent, laissant peu à eu les dinosaures dans le jardin de l’enfance. En revanche, les verbes d’action restent les mêmes : mettre au jour, rendre perceptible, révéler, respirer. Tout juste sorti de formation, le jeune acteur intègre l’Ensemble du POCHE GVE le temps d’une saison théâtrale. On le découvre dans « Une oreille nue à la patte de l’amour…ou comment filer une puce malgré soi » (m.e.s Céline Nidegger et Bastien Semenzato), avant de le retrouver pour « Still Life : Monroe-Lamarr » (m.e.s Anne Bisang) et « La putain respectueuse », inhumation ambitieuse du classique de Jean-Paul Sartre, subtilement dépoussiéré à l’occasion des 75 ans du POCHE par Selma Alaoui et son équipe de comédien.nes paléontologues. Aujourd’hui, Djemi Pittet Sané poursuit sa route d’interprète, amoureux du texte et des punchlines, tout en développant ses propres écritures.
Est-ce qu’il y a des actrices ou des acteurs qui t’ont donné envie de faire ce métier?
Non. En fait, avant de commencer la formation pré-professionnelle à Fribourg, je n’avais pas de références théâtrales. À l’époque je n’aimais pas regarder, je voulais juste jouer. Aujourd’hui, les choses ont un peu changé. Il y a des personnes qui m’inspirent… Adama Diop, par exemple. C’est un acteur que j’ai découvert dans un spectacle de Frank Castorf au Théâtre de Vidy, dans une pièce de Racine. Il y a quelque chose dans sa présence qui m’impressionne beaucoup. Et puis sinon, il y a le cinéma ! Mads Mikkelsen. Incroyable ! Mahershala Ali. Frances McDormand. Exceptionnelle ! J’avoue que les acteurices de cinéma m’inspirent davantage. Au théâtre, je suis surtout interpellé par le travail de mise en scène. J’aimerais arriver à ce niveau de mise en forme des idées.
Est-ce que tu dirais qu’il y a des histoires, des protocoles de travail ou des textes qui te sont particulièrement accessibles?
Je ne crois pas… Je ne suis pas sûr de comprendre la question en fait…
Chez Racine, qu’est-ce qui te touche ?
La forme du langage. Je suis touché par le fait qu’avec cette manière d’écrire il n’est pas nécessaire de tout comprendre. Il y a quelque chose qui passe, parce que c’est dans le rythme, dans les rimes, dans la structure même du texte, et enfin dans la manière dont les mots sont expulsés par les interprètes. J’écoute beaucoup de rap. Récemment, j’ai eu une discussion avec un ami qui n’écoute pas du tout cette musique. Il me disait que ce qui l’agaçait dans le rap c’est qu’il fallait écouter l’ensemble des paroles pour comprendre le sens. Je ne suis pas d’accord. Pour moi, tant que ton flow est bon et que tu arrives à délivrer des punchlines, il y’a quelque chose qui passe. Avec Racine c’est la même chose. À moins que tu ne connaisses la pièce par cœur, tu ne vas pas comprendre toutes les phrases à l’instant où elles sont prononcées. Parce que ça va trop vite, que ça s’enchaîne et que certaines tournures sont alambiquées. Mais il y’a quelque chose qui passe, par le rythme, par un sens plus grand. C’est ça que j’aime.
Tu dis que le théâtre ne faisait pas partie des activités que vous pratiquiez en famille. D’où t’est venu le goût pour la scène?
Je suis né à Genève et à l’âge de dix ans j’ai déménagé dans un village près de Fribourg. À la base, je voulais être paléontologue. Comme beaucoup d’enfants, j’adorais les dinosaures, et puis j’avais cette idée fixe « aller à l’Université ». En arrivant à Fribourg, j’ai rencontré un groupe d’ami.e.s avec qui on se réunissait une fois par semaine pour écrire des petits scénarios sur un tableau blanc. Ensuite on les jouait, et la semaine suivante on effaçait tout et on en écrivait d’autres. C’est à la période du cycle que je me suis mis à suivre des cours de théâtre et que l’envie d’en faire mon métier a commencé à mûrir, très progressivement. Il faut dire que, au final, je n’aimais pas tellement les études.
Depuis la fin de ta formation professionnelle, en 2022, tu as collaboré avec Céline Nidegger et Bastien Semenzato, Anne Bisang, Selma Alaoui, Valentine Sergo… Qu’est-ce qui te donne envie de participer à un projet ?
Je dirais qu’aujourd’hui je suis plutôt ouvert aux propositions et très curieux de tout. Pour le projet avec Valentine Sergo, j’avais lu le texte peu après qu’elle m’ait contacté. Les thématiques abordées me parlaient beaucoup. Elles étaient proches de mes intérêts et de ce que j’ai envie de défendre dans ma vie de tous les jours. C’est ce qui m’a donné envie de participer à cette création.
Est-ce que, à l’inverse, il y a des rôles ou des thématiques qui te rebutent ?
Moi j’adore les textes classiques. Racine, c’est mon auteur préféré. Mais si on me proposait un rôle dans une mise en scène classique, d’un texte classique, où rien ne bouge, avec des costumes classiques, je ne suis pas sûr que j’aurais envie de participer. Et puis, je déclinerais clairement la proposition si je considère que le texte ou la mise en scène véhiculent des stéréotypes sexistes, racistes, homophobes…ou que j’ai le sentiment d’être engagé uniquement « pour les quotas ».
Dans mon travail avec la compagnie Ajamat, j’ai à cœur de traiter la question du racisme. C’est-à-dire que, même si je ne parle pas exclusivement de violences racistes, j’ai envie de mettre en avant des corps non-blancs.
Est-ce que ça veut dire que, dans le cadre d’une adaptation, tu as besoin que le projet transforme quelque chose du texte d’origine? Qu’il y ait une actualisation ou une mise en tension de ce texte avec des problématiques contemporaines ?
Pas forcément. Même si ça peut peser dans la balance… Dans mes projets d’écriture je recherche cette mise en tension. Mais ce n’est pas une condition sine qua non pour que je dise oui à un engagement. L’enjeu pour moi reste de trouver quelque chose à défendre, quelque chose de personnel. Dans mon travail avec la compagnie Ajamat, j’ai à cœur de traiter la question du racisme. C’est-à-dire que, même si je ne parle pas exclusivement de violences racistes, j’ai envie de mettre en avant des corps non-blancs. Cela dit, ce n’est pas du tout une condition pour les projets auxquels je participe en tant qu’interprète. Par exemple, quand on a monté « Une oreille nue à la patte de l’amour…» avec Céline Nidegger et Bastien Semenzato, la question de la couleur de peau en tant que vecteur de discrimination n’était pas un sujet. Et ça m’allait très bien parce qu’on allait chercher ailleurs, au niveau du jeu pur. Je me suis éclaté, c’était vraiment génial ! Mais je sais que pour mes projets d’écriture et de mise en scène, j’ai envie de mettre en avant des physiques non-blancs.
Je suis touché par le fait qu’avec cette manière d’écrire il n’est pas nécessaire de tout comprendre. Il y a quelque chose qui passe, parce que c’est dans le rythme, dans les rimes, dans la structure même du texte, et enfin dans la manière dont les mots sont expulsés par les interprètes.
Est-ce que tu as un rôle « fantasme » ?
J’aimerais beaucoup jouer le rôle de Bérénice. Je pressens que ce texte peut susciter des choses incroyables dans le corps de l’acteurice. On avait travaillé cette scène de Racine au deuxième tour des sélections pour entrer à l’École des Teintureries. Moi je ne jouais pas Bérénice mais Titus. Et, déjà à l’époque, j’étais fasciné par Bérénice et ses punchlines ! Elle enchaîne tout le monde ! Quand tu trouves ton sillon à travers ce genre de texte, et que tu commences à te lâcher, à te libérer, il y a un souffle qui te prend. Cette parole devient alors moins écrite, et plus instinctive. C’est très puissant.
Alors tu dirais que, si tu trouves le souffle, tu peux tout jouer ? Des hommes, des femmes, des héros, des ordures finies…
Oui, je crois. À l’école de théâtre, on avait travaillé sur Richard III de Shakespeare. C’était la scène où Lady Anne pleure la mort de son mari. On m’avait attribué le rôle de Richard III et Léa Gigon jouait Lady Anne. Au bout d’un moment, Léa et moi avons décidé d’inverser les rôles, ce qui m’a donné l’occasion d’explorer des endroits de fragilité que je n’avais jamais abordés jusqu’ici. À ce moment-là de ma formation, ça avait du sens pour moi de chercher cette faille.
Est-ce que tu arriverais à décrire ce qui se passe pour toi juste avant d’entrer en scène ?
Ça va dépendre de ce pourquoi je rentre, de ce que je vais jouer. Mais en général, j’expire juste avant d’entrer. Pour prendre la première inspiration sur la scène.
Dans le cadre de l’édition 2022 du Printemps des Compagnies, à Fribourg, la compagnie Ajamat présente la pièce « Le Père-Noël existe-t-il vraiment ? ». De quoi s’agit-il ?
C’est un montage de textes. Une grande partie du squelette est issue du livre « L’assignation, les noirs n’existent pas » de Tania de Montaigne, qui est une dramaturge, journaliste et écrivaine française. Et puis il y a des extraits de « Cahier d’un retour au pays natal » et « Discours sur le colonialisme » de Aimé Césaire. Le montage comporte aussi trois chansons du rappeur Népal. C’est une pièce qui parle de discriminations raciales en racontant l’histoire d’une jeune fille noire qui réalise qu’elle est noire. Elle grandit avec la conscience de ce que cela implique dans notre société.
Tania de Montaigne, Népal, Aimé Césaire sont des auteurices aux textes très engagés. Est-ce que dire ou performer un texte en public relève pour toi de l’acte politique ?
Je me pose beaucoup la question du militantisme. Récemment, j’ai lu « La Zone du Dehors », un roman d’Alain Damasio. L’un de ses personnages affirme qu’écrire un texte ou faire un discours c’est un acte engagé, mais pas militant. Je suis assez d’accord avec cette manière de voir les choses. Pour moi c’est trop simple de faire un spectacle, bien au chaud, avec de l’argent et sans personne qui vient te remettre en question, et puis de le jouer devant des gens qui – on ne va pas se mentir ! – sont déjà d’accord avec toi. Alors, je dirais que « Le Père-Noël existe-t-il vraiment ? » est une proposition engagée, mais insuffisante. Pour moi ça devient clair qu’il faut aller plus loin. C’est ce que j’essaie de mettre en place dans mes actions de tous les jours. À mon avis, c’est dans ce « tous les jours » que se déploient les actes militants, et pas au théâtre.
Punchline (culture hip-hop) : Tournure de phrase particulièrement adroite et/ou provocatrice qui vise à marquer les esprits, à susciter l’intérêt et l’adhésion du public.
Flow (culture hip-hop) : Flux verbal, rythme et style avec lequel la rappeuse ou le rappeur débite les paroles.
Après des études en Arts du Spectacle à Berne et Paris, Marie Lou Félix se forme comme comédienne à l’École de Théâtre Serge Martin. Autrice, dramaturge, coordinatrice et interprète, elle fait encore le choix de ne pas choisir.
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Jean-Luc Borgeat: “Le personnage, je ne sais pas ce que c’est”
Acteur, metteur en scène, écrivain, Jean-Luc Borgeat ne boude la parole que lorsqu’il se pose au bord d’un cours d’eau pour pêcher à la mouche.
Théâtre des Osses, théâtre de chair
On prend les chemins de traverse jusqu’à Givisiez pour y rencontrer Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier. Leur nouvelle saison regarde la planète en face.
Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises
En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.
Carole Epiney, névrosée à temps partiel
Elle était impeccable dans « Les névroses sexuelles de nos parents ». La valaisanne Carole Epiney affronte les aléas de la vie de comédienne romande avec une belle énergie.
On ne peut pas être aimé par tout le monde
Difficile, l’exercice du casting? Pour comedien.ch, Nathalie Chéron, trente ans à chercher la perle rare, livre quelques « trucs » pour faire baisser la pression.
Il y a plus de compagnies que de films
Critique à la Tribune de Genève, Pascal Gavillet est un habitué du cinéma suisse, dont il connait bien les mécanismes. On fait le point avec lui.
Serge Martin cultive l’esprit d’équipe
Pour celui qui a créé sa propre école à Genève il y a maintenant plus de 30 ans, le théâtre reste une histoire de partage.
Toutes les rencontres
Véronique Mermoud, sa majesté des Osses (II)
Entretien signé Laure Hirsig
Véronique Mermoud, sa majesté des Osses (I)
Entretien signé Laure Hirsig
Pierre Monnard, le cinéma et ses multiples ingrédients
Propos recueillis par Sami Kali
Dorothée Thébert, photographe de plateau – L’Empire des signes [Acte 4]
Entretien signé Laure Hirsig
« 200 francs, ça suffit ! » : Danger pour la RTS, la culture et la fiction
Propos recueillis par François Marin
Cyprien Colombo La vie n’est pas un long flow* tranquille
Article signé Laure Hirsig
Wave Bonardi et Julia Portier : Vertige de l’humour
Entretien signé Marie Lou Félix
Davide Brancato, king of the glam – Ubiquité (acte VII)
Entretien signé Laure Hirsig
Dominique Bourquin, les angles pas droits
Propos recueillis par Delphine Horst
Leon Salazar, le charme de l’ambivalence – Ubiquité (acte VI)
Entretien signé Laure Hirsig
Yvette Théraulaz : un peu, beaucoup ; à l’infini
Propos recueillis par Marie Lou Félix
Entretien avec Danielle Milovic – L’Empire des signes [Acte 3]
Entretien signé Laure Hirsig
Arcadi Radeff, la quête instinctive
Propos recueillis par Sami Kali
Maurice Aufair, acteur découvreur
Propos recueillis par Marie-Lou Félix
Entretien avec Amélie CHÉRUBIN – Ubiquité [Acte 5]
Entretien signé Laure Hirsig
Entretien avec Pierre Audétat – L’Empire des signes [Acte 2]
Entretien signé Laure Hirsig
DIANE ALBASINI : Une Artiste aux Mille Facettes
Entretien signé Anne Thorens
Entretien avec Charlotte Chabbey, l’esprit collectif
Propos recueillis par Sami Kali
Entretien avec CAMILLE MERMET, son pluriel des familles
Propos recueillis par Delphine Horst
Entretien avec avec Déborah Helle – L’Empire des signes [Acte 1]
Entretien signé Laure Hirsig
Entretien avec avec Stéphane Rentznik- Ubiquité [Acte IV]
Entretien signé Laure Hirsig
Entretien avec Anna PIERI ZUERCHER – Ubiquité [Acte III]
Entretien signé Laure Hirsig
Entretien avec Nastassja Tanner – Ubiquité [Acte II]
Entretien signé Laure Hirsig
Isabelle Vesseron, l’utopie à tout prix – Rétrofuturiste (II)
Signée Laure Hirsig, la série “Rétrofuturiste” questionne les comédien.ne.s sur leur passé et les invite à scruter l’avenir. Deuxième épisode avec la comédienne Isabelle Vesseron.
Nicole Borgeat, serial thrilleuse
Portrait de la réalisatrice signé Laure Hirsig,
Entretien avec Marie Ripoll
Entretien signé Laure Hirsig
Entretien avec Wissam Arbache ¦ Ubiquité [Acte I]
Entretien signé Laure Hirsig
Claire Darnalet et Yvan Rihs | Le génie des ingénu.e.s [Acte IV]
Pour clore le feuilleton Le Génie des ingénu.e.s (IV), la parole passionnée de Claire Darnalet, 21 ans, élève en 1ère année à La Manufacture* […]
Valeria Bertolotto et Tobia Giorla ¦ Le génie des ingénu.e.s [acte III]
Entretiens signés Laure Hirsig
Safi Martin-Yé bouillonne de cultureS
Portrait de la comédienne signé Laure Hirsig,
Lokman Debabeche et Nathalie Lannuzel ¦ Le génie des ingénu.e.s” [acte II]
Suite du feuilleton avec Lokman Debabeche. À 23 ans, il démarre sa 3ème année à l’école des Teintureries de Lausanne, enrichi par un parcours personnel qui associe turbulence et sagesse […]
Laurence Perez: Scène suisse, un pont pour danser en Avignon
L’an prochain, Laurence Perez cédera les rênes de « Sélection suisse en Avignon » à Esther Welger-Barboza. En attendant, l’actuelle directrice artistique et exécutive couve une ultime volée dont elle défend avec détermination la singularité.
Liv Van Thuyne et Serge Martin ¦ Le génie des ingénu.e.s [acte I]
Pour inaugurer ce feuilleton, je m’entretiens avec Liv Van Thuyne, 22 ans, élève de 1ère année à l’école Serge Martin. Malgré son jeune âge, elle s’est déjà frottée au large spectre des arts, sensible aux subtilités qu’offre chacun d’eux. En écho, la magie de la pensée concentrée du maître Serge Martin, qui dit tant en si peu de mots.
Le théâtre-zèbre de Marielle Pinsard
Marielle Pinsard m’a offert mon premier plongeon théâtral. Alors que l’année 2001 allait s’éteindre, Marielle mettait le feu aux poudres avec Comme des couteaux, pièce dont elle était à la fois l’auteure et la metteure en scène.
Michel Vinaver, homme de l’être
Dramaturge et écrivain, mais aussi ancien chef d’entreprise, Michel Vinaver s’est éteint ce 1er mai à 95 ans. En hommage, les extraits d’un entretien accordé il y a quelques années.
Bienvenue dans la 4e dimension de Lucas Savioz! – Rétrofuturiste (VI)
Signée Laure Hirsig, la série “Rétrofuturiste” questionne les comédien.ne.s sur leur passé et les invite à scruter l’avenir. Pour ce sixième volet, on traverse l’écran en compagnie de Lucas Savioz.
Faim de séries? La RTS mijote petits et grands plats…
Pandémie ou pas, la loi des séries continue de s’imposer en Suisse comme ailleurs. Entre audaces calculées et contraintes diverses, la RTS trace sa voie dans un univers qui est aussi synonyme d’emplois.
Guillaume Prin, pour un théâtre nomade fait maison – Rétrofuturiste (V)
Signée Laure Hirsig, la série “Rétrofuturiste” questionne les comédien.ne.s sur leur passé et les invite à scruter l’avenir. Pour ce cinquième épisode, on embarque à bord du camion-théâtre de Guillaume Prin.
Jean-Louis Johannides, into the wild – Rétrofuturiste (IV)
Signée Laure Hirsig, la série “Rétrofuturiste” questionne les comédien.ne.s sur leur passé et les invite à scruter l’avenir. Pour ce 4e volet, on part à la conquête des grands espaces aux côtés de Jean-Louis Johannides.
Alain Borek fait jeu de tout bois – Rétrofuturiste (III)
Signée Laure Hirsig, la série “Rétrofuturiste” questionne les comédien.ne.s sur leur passé et les invite à scruter l’avenir. Ce troisième volet donne la parole au comédien Alain Borek.
Isabelle Vesseron, l’utopie à tout prix – Rétrofuturiste (II)
Signée Laure Hirsig, la série “Rétrofuturiste” questionne les comédien.ne.s sur leur passé et les invite à scruter l’avenir. Deuxième épisode avec la comédienne Isabelle Vesseron.
Lucie Zelger ou l’art du contrepoint – Rétrofuturiste (I)
Signée Laure Hirsig, la série “Rétrofuturiste” questionne les comédien.ne.s sur leur passé et les invite à scruter l’avenir. Un voyage des racines jusqu’à l’horizon qu’inaugure la comédienne Lucie Zelger.
Mali Van Valenberg se mêle au vent
Série “J’ai deux amours” (VI). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour cet ultime volet, Laure Hirsig parle écriture avec Mali Van Valenberg.
Alexandra Marcos, voix double
Série “J’ai deux amours” (V). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce nouveau volet, Laure Hirsig suis les “voies” d’Alexandra Marcos.
Paroles de scénaristes : où en est la Suisse?
Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.
La Manufacture: la conquête de l’espace
Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.
Sébastien Ribaux, l’amour de la psyché
Série “J’ai deux amours” (IV). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile le “double je” de Sébastien Ribaux.
Delphine Lanza, au Pays des merveilles
Série “J’ai deux amours” (III). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile les “multiples palettes” de Delphine Lanza.
Noémie Griess, au plateau et au micro
Série “J’ai deux amours” (II). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce deuxième volet, Laure Hirsig échange avec Noémie Griess sur ce “double jeu”.
Garance La Fata, l’esprit boomerang
Série “J’ai deux amours” (I). Parce que la vie ne s’arrête pas à la scène, certain.e.s comédien.ne.s s’emploient à jouer un rôle bien ancré dans le réel. Pour ce volet inaugural, Laure Hirsig échange avec Garance La Fata sur ce “double jeu”.
Joël Hefti, portrait extérieur
Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce sixième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Joël Hefti.
Roberto Garieri, de chair et de mots
Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce cinquième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Garieri.
Le parler swing de Roberto Molo
Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce quatrième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Molo.
Djamel Bel Ghazi, tempête sous un crâne
Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce troisième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Djamel Bel Ghazi.
Aux Teintureries, Nathalie Lannuzel fait “bouger les lignes”
Ouverte en 1997 sous l’impulsion de François Landolt, l’école supérieure de théâtre Les Teintureries à Lausanne cultive l’altérité et valorise l’audace. Rencontre avec sa directrice artistique, Nathalie Lannuzel.
Xavier Loira, dandy cash
Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce deuxième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Xavier Loira.
Boubacar Samb, sentinelle sans tabou
Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce premier volet d’une série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien d’origine sénégalaise, Boubacar Samp.
Carlo Brandt, l’homme renversé (II)
Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Second et dernier chapitre d’un entretien sans fard.
Carlo Brandt, l’homme renversé (I)
Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Premier chapitre.
Julia Perazzini chatouille l’invisible – Fatal(e)s VI
Avec “Fatal(e)s”, Laure Hirsig poursuit sa série d’entretiens sous l’égide d’Eros et Thanatos. Pour ce dernier volet, elle se laisse entraîner par la comédienne Julia Perazzini dans les limbes de l’enfance.
Isabelle Caillat au coeur de la crise
La comédienne genevoise s’impose en femme de tête et de coeur dans « Cellule de crise », nouvelle série signée Jacob Berger qui nous dévoile les arcanes de l’humanitaire. Entretien à la veille de la diffusion.
Prune Beuchat, comme un ouragan – Fatal(e)s V
Avec “Fatal(e)s”, Laure Hirsig place ses entretiens sous l’égide d’Eros et Thanatos. Pour ce 5e volet, on croque dans une Prune qui ne compte pas pour des prunes!
Olivier Lafrance, entretien avec un vampire – Fatal(e)s IV
Avec “Fatal(e)s”, Laure Hirsig poursuit sa série d’entretiens sous l’égide d’Eros et Thanatos. Le comédien Olivier Lafrance se prête à ce jeu d’ombre.
“Je suis pour les quotas d’auteur.e.s suisses”
A la suite de notre enquête sur le statut de l’auteur.e en Suisse romande, le dramaturge et metteur en scène Julien Mages défend l’idée d’une écriture typiquement “suisse”.
Pour Camille Giacobino, le ciel peut attendre – Fatal(e)s III
Avec “Fatal(e)s”, Laure Hirsig place ses entretiens sous l’égide d’Eros et Thanatos. Amour et mort, deux thèmes que fréquente régulièrement Camille Giacobino, comme comédienne ou comme metteuse-en-scène.
Y’a-t-il encore un.e auteur.e dans la salle?
Acteur.trice à la fois central et à part, l’auteur.e d’un spectacle ou d’un film doit composer avec des contraintes qui laissent peu de place à l’ego. Trois d’entre eux/elles nous parlent de leur pratique.
Cédric Leproust, le Garçon et la Mort – Fatal(e)s II
Avec “Fatal(e)s”, Laure Hirsig poursuit sa série d’entretiens sous l’égide d’Eros et Thanatos. Au comédien Cédric Leproust de nous entraîner dans le territoire des ombres.
Julia Batinova, l’art de la fougue – Fatal(e)s
Avec “Fatal(e)s”, Laure Hirsig inaugure une nouvelle série d’entretiens sous l’égide d’Eros et Thanatos. Première à s’y coller, la comédienne Julia Batinova.
Alain Mudry, colosse au clair de lune
La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce sixième “Traversée en solitaire”, on se met sur orbite avec Alain Mudry.
Serge Valletti brise le glas à Avignon
Acteur, auteur, scénariste aux côtés du réalisateur Robert Guédiguian, Serge Valletti a mis du baume aristophanesque sur les plaies du festival avorté. Rencontre.
Arblinda Dauti, la perle noire
La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce cinquième “Traversée en solitaire”, on se fait la belle avec Arblinda Dauti.
David Valère, l’homme debout qui met le chaos K.O.
La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce quatrième “Traversée en solitaire”, on fend les flots avec David Valère.
Olivia Csiky Trnka, l’extra-terrienne
La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce troisième “Traversée en solitaire”, on décolle aux côtés d’Olivia Csiky Trnka.
Raphaël Vachoux, sans peur ni reproche
La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce deuxième “Traversée en solitaire”, on embarque aux côtés de Raphaël Vachoux.
Jacques Michel, l’échappée belle
En six décennies de carrière, le comédien a endossé tous les costumes. Acteur dans tous les sens du terme, il a construit une histoire qui déborde la sienne, celle du théâtre romand. Portrait.
Lola Giouse, Miss en tropisme
La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude, ses charmes comme sa nocivité dans leur parcours et leur pratique. Pour cette première “Traversée en solitaire”, on largue les amarres avec Lola Giouse.
Françoise Boillat La Dame du lac – Le théâtre dans la peau (VI)
Signé Laure Hirsig, (IN)CARNATIONS est un feuilleton qui donne la parole autrement à celles et ceux dont la voix publique s’est tue un vendredi 13. Sixième acte avec la comédienne Françoise Boillat.
Un dernier café avec Michel Piccoli
L’acteur nous a quitté le 12 mai, à l’âge de 94 ans. En guise d’hommage, des extraits inédits d’un entretien accordé à Lionel Chiuch à l’occasion de la tournée de “Minetti”, de Thomas Bernhard.
Julien TSONGAS Préda(c)teur- Le théâtre dans la peau (V)
Signé Laure Hirsig, (IN)CARNATIONS est un feuilleton qui donne la parole autrement à celles et ceux dont la voix publique s’est tue un vendredi 13. Cinquième acte avec le comédien Julien Tsongas.
Sandro De Feo Mutant mutin mutique-Le théâtre dans la peau (IV)
Signé Laure Hirsig, (IN)CARNATIONS est un feuilleton qui donne la parole autrement à celles et ceux dont la voix publique s’est tue un vendredi 13. Quatrième acte avec le comédien Sandro De Feo.
“Il reste dans la culture une sorte de mépris de classe”
Après un septennat à la tête du GIFF, Emmanuel Cuénod s’apprête à en remettre les clés. Dans un long entretien sans langue de bois, il nous parle du festival genevois et donne quelques coups de griffe à la politique culturelle suisse.
François Revaclier Le spirituel danse l’art – Le théâtre dans la peau (III)
Signé Laure Hirsig, (IN)CARNATIONS est un feuilleton qui donne la parole autrement à celles et ceux dont la voix publique s’est tue un vendredi 13. Troisième acte avec le comédien François Revaclier.
Valérie Liengme La créature – Le théâtre dans la peau (II)
Signé Laure Hirsig, (IN)CARNATIONS est un feuilleton qui donne la parole autrement à celles et ceux dont la voix publique s’est tue un vendredi 13. Deuxième acte avec la comédienne Valérie Liengme.
Joëlle Fontannaz La magnétique au magnéto – Le théâtre dans la peau (I)
Signé Laure Hirsig, (IN)CARNATIONS est un feuilleton qui donne la parole autrement à celles et ceux dont la voix publique s’est tue un vendredi 13. Premier acte avec la comédienne Joëlle Fontannaz.
Monica Budde, la voix libre
D’Andromaque de Racine au personnage de A de Sarah Kane, la comédienne Monica Budde campe des femmes qui, comme elle, ne s’en laissent pas conter. Portrait en toute liberté.
Braqueur de banques!
Alors que la saison 2 de « Quartier des banques » débarque sur les écrans, son réalisateur, Fulvio Bernasconi, nous parle de son rapport aux comédien(ne)s.
“Molière écrit pour sauver les meubles”
Aussi à l’aise chez Molière que chez Ionesco, Michel Bouquet, 94 ans, a voué sa vie aux auteurs. Il les évoque ici.
“L’avantage ici, c’est le Système D”
A la Chaux-de-Fonds, pays des merveilles mécaniques, on croise moins de lapin blanc que de drapeau noir. La comédienne Aurore Faivre brandit celui d’un théâtre qui ose et qui place l’humain au centre.
“Il faut rester punk dans l’âme” – Cherchez l’enfant avec Fréderic Polier
Acteur, metteur en scène, raconteur d’histoires et tricoteur de fictions, Frédéric Polier continue de croiser le fer pour un théâtre généreux et rebelle.
Daniel Vouillamoz: “Nous vivons l’époque du théâtre selfie”
Avec l’amour, la haine n’est jamais très loin. Acteur, auteur, metteur en scène mais aussi musicien, Daniel Vouillamoz effeuille volontiers la marguerite quand il parle de théâtre, cet « art pathétiquement inutile et pourtant essentiel ».
Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”
Acteur puissant et subtil, Gilles Tschudi n’hésite pas à se mettre à nu, comme dans « Souterrainblues », mis en scène par Maya Bösch il y a près de dix ans au Grütli. Mais l’homme dévoile volontiers aussi ce qui « l’agit » et dresse ici une véritable métaphysique du jeu.
Jean-Luc Borgeat: “Le personnage, je ne sais pas ce que c’est”
Acteur, metteur en scène, écrivain, Jean-Luc Borgeat ne boude la parole que lorsqu’il se pose au bord d’un cours d’eau pour pêcher à la mouche.
Théâtre des Osses, théâtre de chair
On prend les chemins de traverse jusqu’à Givisiez pour y rencontrer Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier. Leur nouvelle saison regarde la planète en face.
Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises
En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.
Carole Epiney, névrosée à temps partiel
Elle était impeccable dans « Les névroses sexuelles de nos parents ». La valaisanne Carole Epiney affronte les aléas de la vie de comédienne romande avec une belle énergie.
On ne peut pas être aimé par tout le monde
Difficile, l’exercice du casting? Pour comedien.ch, Nathalie Chéron, trente ans à chercher la perle rare, livre quelques « trucs » pour faire baisser la pression.
Il y a plus de compagnies que de films
Critique à la Tribune de Genève, Pascal Gavillet est un habitué du cinéma suisse, dont il connait bien les mécanismes. On fait le point avec lui.
Serge Martin cultive l’esprit d’équipe
Pour celui qui a créé sa propre école à Genève il y a maintenant plus de 30 ans, le théâtre reste une histoire de partage.