Djemi Pittet Sané:

Respirer à la Racine

Propos recueillis par Marie Lou Félix


Enfant, Djemi Pittet Sané se rêvait paléontologue. Mettre au jour des fossiles anciens. Rendre perceptible ce que les strates du temps ont patiemment recouvert. Respirer « l’élément terre » – poussière, cailloux et ossements – pour en révéler les histoires. Les années filent, laissant peu à eu les dinosaures dans le jardin de l’enfance. En revanche, les verbes  d’action restent les mêmes : mettre au jour, rendre perceptible, révéler, respirer. Tout juste sorti de formation, le jeune acteur intègre l’Ensemble du POCHE GVE le temps d’une saison théâtrale. On le découvre dans « Une oreille nue à la patte de l’amour…ou comment filer une puce malgré soi » (m.e.s Céline Nidegger et Bastien Semenzato), avant de le retrouver pour « Still Life : Monroe-Lamarr » (m.e.s Anne Bisang) et « La putain respectueuse », inhumation ambitieuse du classique de Jean-Paul Sartre, subtilement dépoussiéré à l’occasion des 75 ans du POCHE par Selma Alaoui et son équipe de comédien.nes paléontologues. Aujourd’hui, Djemi Pittet Sané poursuit sa route d’interprète, amoureux du texte et des punchlines, tout en développant ses propres écritures.

Est-ce qu’il y a des actrices ou des acteurs qui t’ont donné envie de faire ce métier?

Non. En fait, avant de commencer la formation pré-professionnelle à Fribourg, je n’avais pas de références théâtrales. À l’époque je n’aimais pas regarder, je voulais juste jouer. Aujourd’hui, les choses ont un peu changé. Il y a des personnes qui m’inspirent… Adama Diop, par exemple. C’est un acteur que j’ai découvert dans un spectacle de Frank Castorf au Théâtre de Vidy, dans une pièce de Racine. Il y a quelque chose dans sa présence qui m’impressionne beaucoup. Et puis sinon, il y a le cinéma ! Mads Mikkelsen. Incroyable ! Mahershala Ali. Frances McDormand. Exceptionnelle ! J’avoue que les acteurices de cinéma m’inspirent davantage. Au théâtre, je suis surtout interpellé par le travail de mise en scène. J’aimerais arriver à ce niveau de mise en forme des idées.

Est-ce que tu dirais qu’il y a des histoires, des protocoles de travail ou des textes qui te sont particulièrement accessibles?

Je ne crois pas… Je ne suis pas sûr de comprendre la question en fait…

Chez Racine, qu’est-ce qui te touche ?

La forme du langage. Je suis touché par le fait qu’avec cette manière d’écrire il n’est pas nécessaire de tout comprendre. Il y a quelque chose qui passe, parce que c’est dans le rythme, dans les rimes, dans la structure même du texte, et enfin dans la manière dont les mots sont expulsés par les interprètes. J’écoute beaucoup de rap. Récemment, j’ai eu une discussion avec un ami qui n’écoute pas du tout cette musique. Il me disait que ce qui l’agaçait dans le rap c’est qu’il fallait écouter l’ensemble des paroles pour comprendre le sens. Je ne suis pas d’accord. Pour moi, tant que ton flow est bon et que tu arrives à délivrer des punchlines, il y’a quelque chose qui passe. Avec Racine c’est la même chose. À moins que tu ne connaisses la pièce par cœur, tu ne vas pas comprendre toutes les phrases à l’instant où elles sont prononcées. Parce que ça va trop vite, que ça s’enchaîne et que certaines tournures sont alambiquées. Mais il y’a quelque chose qui passe, par le rythme, par un sens plus grand. C’est ça que j’aime.

Tu dis que le théâtre ne faisait pas partie des activités que vous pratiquiez en famille. D’où t’est venu le goût pour la scène?

Je suis né à Genève et à l’âge de dix ans j’ai déménagé dans un village près de Fribourg. À la base, je voulais être paléontologue. Comme beaucoup d’enfants, j’adorais les dinosaures, et puis j’avais cette idée fixe « aller à l’Université ». En arrivant à Fribourg, j’ai rencontré un groupe d’ami.e.s avec qui on se réunissait une fois par semaine pour écrire des petits scénarios sur un tableau blanc. Ensuite on les jouait, et la semaine suivante on effaçait tout et on en écrivait d’autres. C’est à la période du cycle que je me suis mis à suivre des cours de théâtre et que l’envie d’en faire mon métier a commencé à mûrir, très progressivement. Il faut dire que, au final, je n’aimais pas tellement les études.

Depuis la fin de ta formation professionnelle, en 2022, tu as collaboré avec Céline Nidegger et Bastien Semenzato, Anne Bisang, Selma Alaoui, Valentine Sergo… Qu’est-ce qui te donne envie de participer à un projet ?

Je dirais qu’aujourd’hui je suis plutôt ouvert aux propositions et très curieux de tout. Pour le projet avec Valentine Sergo, j’avais lu le texte peu après qu’elle m’ait contacté. Les thématiques abordées me parlaient beaucoup. Elles étaient proches de mes intérêts et de ce que j’ai envie de défendre dans ma vie de tous les jours. C’est ce qui m’a donné envie de participer à cette création.

Est-ce que, à l’inverse, il y a des rôles ou des thématiques qui te rebutent ?

Moi j’adore les textes classiques. Racine, c’est mon auteur préféré. Mais si on me proposait un rôle dans une mise en scène classique, d’un texte classique, où rien ne bouge, avec des costumes classiques, je ne suis pas sûr que j’aurais envie de participer. Et puis, je déclinerais clairement la proposition si je considère que le texte ou la mise en scène véhiculent des stéréotypes sexistes, racistes, homophobes…ou que j’ai le sentiment d’être engagé uniquement « pour les quotas ».

Dans mon travail avec la compagnie Ajamat, j’ai à cœur de traiter la question du racisme. C’est-à-dire que, même si je ne parle pas exclusivement de violences racistes, j’ai envie de mettre en avant des corps non-blancs.

Est-ce que ça veut dire que, dans le cadre d’une adaptation, tu as besoin que le projet transforme quelque chose du texte d’origine? Qu’il y ait une actualisation ou une mise en tension de ce texte avec des problématiques contemporaines ?

Pas forcément. Même si ça peut peser dans la balance… Dans mes projets d’écriture je recherche cette mise en tension. Mais ce n’est pas une condition sine qua non pour que je dise oui à un engagement. L’enjeu pour moi reste de trouver quelque chose à défendre, quelque chose de personnel. Dans mon travail avec la compagnie Ajamat, j’ai à cœur de traiter la question du racisme. C’est-à-dire que, même si je ne parle pas exclusivement de violences racistes, j’ai envie de mettre en avant des corps non-blancs. Cela dit, ce n’est pas du tout une condition pour les projets auxquels je participe en tant qu’interprète. Par exemple, quand on a monté « Une oreille nue à la patte de l’amour…» avec Céline Nidegger et Bastien Semenzato, la question de la couleur de peau en tant que vecteur de discrimination n’était pas un sujet. Et ça m’allait très bien parce qu’on allait chercher ailleurs, au niveau du jeu pur. Je me suis éclaté, c’était vraiment génial ! Mais je sais que pour mes projets d’écriture et de mise en scène, j’ai envie de mettre en avant des physiques non-blancs.

Je suis touché par le fait qu’avec cette manière d’écrire il n’est pas nécessaire de tout comprendre. Il y a quelque chose qui passe, parce que c’est dans le rythme, dans les rimes, dans la structure même du texte, et enfin dans la manière dont les mots sont expulsés par les interprètes.

Est-ce que tu as un rôle « fantasme » ?
J’aimerais beaucoup jouer le rôle de Bérénice. Je pressens que ce texte peut susciter des choses incroyables dans le corps de l’acteurice. On avait travaillé cette scène de Racine au deuxième tour des sélections pour entrer à l’École des Teintureries. Moi je ne jouais pas Bérénice mais Titus. Et, déjà à l’époque, j’étais fasciné par Bérénice et ses punchlines ! Elle enchaîne tout le monde ! Quand tu trouves ton sillon à travers ce genre de texte, et que tu commences à te lâcher, à te libérer, il y a un souffle qui te prend. Cette parole devient alors moins écrite, et plus instinctive. C’est très puissant.

Alors tu dirais que, si tu trouves le souffle, tu peux tout jouer ? Des hommes, des femmes, des héros, des ordures finies…

Oui, je crois. À l’école de théâtre, on avait travaillé sur Richard III de Shakespeare. C’était la scène où Lady Anne pleure la mort de son mari. On m’avait attribué le rôle de Richard III et Léa Gigon jouait Lady Anne. Au bout d’un moment, Léa et moi avons décidé d’inverser les rôles, ce qui m’a donné l’occasion d’explorer des endroits de fragilité que je n’avais jamais abordés jusqu’ici. À ce moment-là de ma formation, ça avait du sens pour moi de chercher cette faille.

Est-ce que tu arriverais à décrire ce qui se passe pour toi juste avant d’entrer en scène ?

Ça va dépendre de ce pourquoi je rentre, de ce que je vais jouer. Mais en général, j’expire juste avant d’entrer. Pour prendre la première inspiration sur la scène.

Dans le cadre de l’édition 2022 du Printemps des Compagnies, à Fribourg, la compagnie Ajamat présente la pièce « Le Père-Noël existe-t-il vraiment ? ». De quoi s’agit-il ?

C’est un montage de textes. Une grande partie du squelette est issue du livre « L’assignation, les noirs n’existent pas » de Tania de Montaigne, qui est une dramaturge, journaliste et écrivaine française. Et puis il y a des extraits de « Cahier d’un retour au pays natal » et « Discours sur le colonialisme » de Aimé Césaire. Le montage comporte aussi trois chansons du rappeur Népal. C’est une pièce qui parle de discriminations raciales en racontant l’histoire d’une jeune fille noire qui réalise qu’elle est noire. Elle grandit avec la conscience de ce que cela implique dans notre société.

Tania de Montaigne, Népal, Aimé Césaire sont des auteurices aux textes très engagés. Est-ce que dire ou performer un texte en public relève pour toi de l’acte politique ?

Je me pose beaucoup la question du militantisme. Récemment, j’ai lu « La Zone du Dehors », un roman d’Alain Damasio. L’un de ses personnages affirme qu’écrire un texte ou faire un discours c’est un acte engagé, mais pas militant. Je suis assez d’accord avec cette manière de voir les choses. Pour moi c’est trop simple de faire un spectacle, bien au chaud, avec de l’argent et sans personne qui vient te remettre en question, et puis de le jouer devant des gens qui – on ne va pas se mentir ! – sont déjà d’accord avec toi. Alors, je dirais que « Le Père-Noël existe-t-il vraiment ? » est une proposition engagée, mais insuffisante. Pour moi ça devient clair qu’il faut aller plus loin. C’est ce que j’essaie de mettre en place dans mes actions de tous les jours. À mon avis, c’est dans ce « tous les jours » que se déploient les actes militants, et pas au théâtre.

Punchline (culture hip-hop) : Tournure de phrase particulièrement adroite et/ou provocatrice qui vise à marquer les esprits, à susciter l’intérêt et  l’adhésion du public.

Flow (culture hip-hop) : Flux verbal, rythme et style avec lequel la rappeuse ou le rappeur débite les paroles.

Après des études en Arts du Spectacle à Berne et Paris, Marie Lou Félix se forme comme comédienne à l’École de Théâtre Serge Martin. Autrice, dramaturge, coordinatrice et interprète, elle fait encore le choix de ne pas choisir.

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Olivia Csiky Trnka, l’extra-terrienne

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce troisième “Traversée en solitaire”, on décolle aux côtés d’Olivia Csiky Trnka.

Raphaël Vachoux, sans peur ni reproche

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce deuxième “Traversée en solitaire”, on embarque aux côtés de Raphaël Vachoux.

Jacques Michel, l’échappée belle

En six décennies de carrière, le comédien a endossé tous les costumes. Acteur dans tous les sens du terme, il a construit une histoire qui déborde la sienne, celle du théâtre romand. Portrait.

Lola Giouse, Miss en tropisme

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude, ses charmes comme sa nocivité dans leur parcours et leur pratique. Pour cette première “Traversée en solitaire”, on largue les amarres avec Lola Giouse.

Un dernier café avec Michel Piccoli

L’acteur nous a quitté le 12 mai, à l’âge de 94 ans. En guise d’hommage, des extraits inédits d’un entretien accordé à Lionel Chiuch à l’occasion de la tournée de “Minetti”, de Thomas Bernhard.

“Il reste dans la culture une sorte de mépris de classe”

Après un septennat à la tête du GIFF, Emmanuel Cuénod s’apprête à en remettre les clés. Dans un long entretien sans langue de bois, il nous parle du festival genevois et donne quelques coups de griffe à la politique culturelle suisse.

Monica Budde, la voix libre

D’Andromaque de Racine au personnage de A de Sarah Kane, la comédienne Monica Budde campe des femmes qui, comme elle, ne s’en laissent pas conter. Portrait en toute liberté.

Braqueur de banques!

Alors que la saison 2 de « Quartier des banques » débarque sur les écrans, son réalisateur, Fulvio Bernasconi, nous parle de son rapport aux comédien(ne)s.

“L’avantage ici, c’est le Système D”

A la Chaux-de-Fonds, pays des merveilles mécaniques, on croise moins de lapin blanc que de drapeau noir. La comédienne Aurore Faivre brandit celui d’un théâtre qui ose et qui place l’humain au centre.

Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”

Acteur puissant et subtil, Gilles Tschudi n’hésite pas à se mettre à nu, comme dans « Souterrainblues », mis en scène par Maya Bösch il y a près de dix ans au Grütli. Mais l’homme dévoile volontiers aussi ce qui « l’agit » et dresse ici une véritable métaphysique du jeu.

Théâtre des Osses, théâtre de chair

On prend les chemins de traverse jusqu’à Givisiez pour y rencontrer Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier. Leur nouvelle saison regarde la planète en face.

Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

Carole Epiney, névrosée à temps partiel

Elle était impeccable dans « Les névroses sexuelles de nos parents ». La valaisanne Carole Epiney affronte les aléas de la vie de comédienne romande avec une belle énergie.

Il y a plus de compagnies que de films

Critique à la Tribune de Genève, Pascal Gavillet est un habitué du cinéma suisse, dont il connait bien les mécanismes. On fait le point avec lui.