Arcadi Radeff, la quête instinctive

 

Comédien genevois de 25 ans, Arcadi s’est formé à la Manufacture (Haute École des Arts de la Scène à Lausanne) avant de se dédier avec passion au monde du 7ème art. Une voie d’émancipation satisfaisant sa recherche de spontanéité, de l’instant de grâce.

 Propos recueillis par Sami Kali 

@ Louise Orry Diquero

 « Arcadi » quelle est l’histoire de ce prénom ?

L’origine du mot se trouve dans une région qui se nomme l’Arcadie dans le Péloponnèse. Dans la mythologie, une forêt magique s’y étend, le Brocéliande grec en quelque sorte. Mais la raison pour laquelle je m’appelle ainsi est un peu différente. Mon père, d’origine bulgare, est fasciné par l’Est et plus particulièrement sa littérature. Mes parents, à l’époque, ont dévoré un roman policier, Gorki Park, dont l’intrigue se déroule à Moscou. Et je porte ainsi le nom du détective de ce récit.

Il y a-t-il des ressemblances entre ce détective et toi ?

Quand j’ai lu le livre, je dois avouer que j’y ai découvert un personnage un peu dérangé, qui prend beaucoup de drogues, alors je me suis dit qu’il ne devait pas y avoir de lien direct (rires). Le seul point commun que je partage avec lui, c’est une vie un peu décousue.

Entretiens-tu des liens avec la Bulgarie ?

Je suis d’abord parti à Sofia après le collège pour y apprendre le bulgare à l’université, mais ayant seulement dix-huit ans, je pense que je n’étais pas encore prêt à me consacrer à cette tâche. Suite à cela, pendant plusieurs années, lorsque l’on me demandait de jouer un bulgare, je me sentais gêné. Je me voyais comme un imposteur. Récemment, j’ai décidé de reprendre les cours ce qui m’a donné plus de confiance. Je me sens prêt maintenant à rencontrer des réalisateurs et réalisatrices bulgares. Et pourquoi ne pas retourner à Sofia bientôt, me connecter à la culture locale, par exemple lors du festival du film de la ville.

Cite-moi une chose, n’importe laquelle, que tu adores ?

La gastronomie. Il s’agit une façon de découvrir des cultures qui me sont totalement étrangères. Je cuisine des plats sénégalais, géorgiens même si je ne suis jamais allé là-bas. L’exploration débute déjà lorsque je me procure les ingrédients dans des épiceries spécialisées où je fais constamment des rencontres enrichissantes.

Et qu’est-ce que tu détestes ?

La tyrannie, les muses, une vision de l’art trop dogmatique, tout le côté malsain qui peut malheureusement encore exister dans le milieu artistique.

Quel genre d’acteur es-tu ?

Au début de ma carrière, on m’a dit « tu es très technique ». Même si de nombreux acteurs fonctionnent de cette manière, surtout dans le cinéma français, ce n’est pas un modèle que j’ai envie de suivre. Pour moi cela signifie être coincé, être dans le contrôle. La méthode, les maîtres à penser ça m’a toujours ennuyé. Aujourd’hui, je pense être devenu un acteur plutôt intuitif et j’aimerais creuser ce sillon-là.

Aujourd’hui, je pense être un acteur plutôt intuitif et j’aimerais creuser ce sillon-là.

 Il y a-t-il eu un évènement ou une rencontre qui t’a poussé vers l’intuition ?

La rencontre déterminante s’est passée lors du tournage du premier gros film sur lequel j’ai travaillé. Il s’agit de Passages de Ira Sachs. En obtenant un rôle, j’ai été catapulté de mon petit bord du lac sur cette grande machine. Je devais jouer une scène avec Adèle Exarchopoulos où je la violente et elle me repousse, des enjeux pas évidents. Et elle, c’est une actrice libre, qui vit en permanence. Elle boit son café, on entend action, elle garde sa tasse en jeu et continue la scène. Lors des prises, j’ai remarqué qu’Adèle ne disait pas du tout les répliques écrites et cela m’a beaucoup déstabilisé. Remarquant que je n’avais pas d’autre choix que de la suivre, j’ai décidé de me laisser aller, de faire confiance à l’instant. Cette expérience m’a décoincé pour la vie je crois.

Tu as reçu récemment  le prix Swissperform du meilleur second rôle pour ton travail sur les séries RTS Délits mineurs et Les Indociles, qu’est-ce que cela représente pour toi ?

 Pour moi, c’est un encouragement incroyable. J’en suis vraiment heureux et honoré. Je disais justement à ma copine deux semaines avant la remise des prix que ce serait un rêve que d’être primé. De plus, le directeur des Journées de Soleure, Niccolò Castelli, a contribué à créer une ambiance très accueillante et décontractée. J’ai vraiment eu la sensation d’être félicité par des proches.

Comment t’es-tu retrouvé à travailler avec Nicole Borgeat sur Délits mineurs ?

Je donnais la réplique pour un casting mené par Minna Prader qui a pensé que je conviendrais pour l’un des rôles. J’ai passé un essai puis un deuxième en présence de Nicole et j’ai finalement obtenu le rôle, presque malgré moi. Travailler avec Nicole était génial. Elle a un grain de folie que j’adore et nous nous sommes immédiatement bien entendus. Elle m’a laissé très libre sans jamais crisper les choses.

Est-ce que tu as rencontré des challenges sur le tournage ?

Délits mineurs est une série policière. L’impératif consiste à révéler des éléments d’enquête, faire avancer l’intrigue. Et donner des informations sans paraître didactique, pour un acteur, ce n’est pas évident. Surtout pour moi qui préfère être dans la spontanéité, le lâcher prise. L’autre défi que j’ai vécu a eu lieu lors de la préparation en amont du tournage. Nicole m’avait demandé  de me muscler pour le rôle. Mais suite à un accident du genou, je n’ai pas pu faire de sport du tout. Quand je suis arrivé sur le plateau, elle m’a demandé où était parti mon « summer body ». (rires)

Délits Mineurs © Anne Kearney

Délits Mineurs © Philippe Christin

Dans une série policière, l’impératif consiste à révéler des éléments d’enquête, faire avancer l’intrigue. Et donner des informations sans paraître didactique, pour un acteur, ce n’est pas évident.

Tu y joues un vigile, emploi ou contre-emploi ?

Contre-emploi, c’est sûr. Ce qui m’a plu dans ce rôle c’est surtout le parcours de vie du personnage, chaotique, hasardeux. C’est là que l’on se rejoint. Mais j’avais tout de même des références inspirées d’une phase de ma vie où j’ai voulu devenir un mec un peu stéréotypé. Je pratiquais le MMA (Mixed Martial Arts), je voulais m’acheter un scooter et je fréquentais un groupe d’amis parmi lesquels nombreux sont passés par la case vigile.

Les Indociles  ©Coline Levêque

Dans une série policière, l’impératif consiste à révéler des éléments d’enquête, faire avancer l’intrigue. Et donner des informations sans paraître didactique, pour un acteur, ce n’est pas évident.

Les Indociles  ©Coline Levêque

Et quelle a été ton expérience sur la série Les Indociles avec Delphine Lehericey ?

Les Indociles se distingue notamment par ses nombreux personnages aux destins liés et également son ancrage dans la période où la vague hippie déferlait sur la Suisse. Pour Delphine, l’essentiel résidait dans les relations entre les membres de ce groupe d’amis dont Joe, que j’incarne, fait partie. Le travail était beau mais vertigineux car elle nous accordait une grande confiance. En étant complètement intégrés dans le processus de création, nous portions ainsi une vraie responsabilité en tant qu’acteurs, actrices.

Ton personnage, Joe, vit dans les années 70 dans le Jura, comment tu as abordé ça ?

Notre travail en tant qu’acteurs n’était pas de retranscrire l’époque dans notre jeu. Cet aspect est pris en charge pas le scénario, les costumes, les coiffures, le décor. Ce qui m’a donc intéressé c’est surtout de trouver un angle d’attaque. Et pour Joe, c’est la relation complexe qu’il entretient avec son père que j’ai reliée à la mienne. L’aspect dramatique de sa vie m’a beaucoup inspiré. C’est un personnage « empêché ». Il est dans le placard, puis son père meurt et il est forcé de reprendre l’usine. C’est incroyable comme rôle. Honnêtement il y aurait de quoi faire un spin off (rires).

Question à Nicole Borgeat, réalisatrice de la série Délits Mineurs

Quel type d’acteur est Arcadi selon vous ?

En tant que réalisatrice, je me demande très vite qui se trouve face à moi. J’ai décelé trois ou quatre catégories d’acteurs : les cérébraux (leur jeu passe par le mental, ils/elles te répondent, ça passe par les mots, l’argumentation), celles et ceux qui restent tout le temps dans le rôle (plus compliqué car il est difficile d’avoir un échange), les physiques (j’évite les indications psychologiques, on travaille sur le rythme, les positions du corps) et les intuitifs dont fait partie selon moi Arcadi. Il est toujours très ouvert à l’environnement qui l’entoure, se laisse surprendre. Il est un peu dans son monde, trie les indications que l’on lui donne. Il arbore une vraie « poker face » quand je lui parle et me répond peu, ce qui est un peu déroutant. Par contre, ma réponse vient sur l’écran. Il a tout intégré. Le résultat est à la fois réaliste et vivant. Arcadi connaît parfaitement son instrument et c’est très précieux. Je le trouve exceptionnel. Il a quelque chose de presque enfantin, une perméabilité avec son inconscient.

Question à Delphine Lehericey, réalisatrice de la série Les Indociles

Parlez-nous de votre collaboration avec Arcadi, comment s’est-elle passée ?

J’ai rencontré Arcadi une bonne année avant le tournage de la série alors que nous cherchions les acteurs et actrices pour les rôles principaux. Il est donc venu au casting et j’ai immédiatement adoré son énergie, son physique atypique et bien sûr sa manière si investie de se mettre dans les scènes. Lors du tournage, il est resté lui-même, a fait confiance à sa jeunesse, il a apporté tout ce que je cherchais de naïf et d’insouciant au personnage. 

C’est un acteur rare, sincère, très engagé et généreux, qui sait autant composer un personnage que jouer « naturaliste », quelqu’un de proche de lui. Ce qu’il dégage à l’écran est toujours très subtil. Il possède aussi une capacité incroyable à mettre ses partenaires à l’aise. Il a un vrai talent pour les relations humaines ce qui constitue une grande qualité pour le jeu face caméra parce qu’il faut savoir prendre appui à la fois sur la situation, son vécu et ses camarades de jeu. C’est vraiment un acteur avec qui je rêve de refaire un film. Je suis certaine que beaucoup de réalisateurs et réalisatrices vont se le disputer dans les prochaines années.

Propos recueillis par Sami Kali

Comédien suisso-tunisien formé au Giles Foreman Centre For Acting à Londres, Sami Kali se consacre également au métier de metteur en scène et réalisateur. Côté écriture, les scénarios de films de fiction constituent le corps de son travail

A lire aussi

Liv Van Thuyne et Serge Martin ¦ Le génie des ingénu.e.s [acte I]

Liv Van Thuyne et Serge Martin ¦ Le génie des ingénu.e.s [acte I]

Pour inaugurer ce feuilleton, je m’entretiens avec Liv Van Thuyne, 22 ans, élève de 1ère année à l’école Serge Martin. Malgré son jeune âge, elle s’est déjà frottée au large spectre des arts, sensible aux subtilités qu’offre chacun d’eux. En écho, la magie de la pensée concentrée du maître Serge Martin, qui dit tant en si peu de mots.

lire plus
Le théâtre-zèbre de Marielle Pinsard

Le théâtre-zèbre de Marielle Pinsard

Marielle Pinsard m’a offert mon premier plongeon théâtral. Alors que l’année 2001 allait s’éteindre, Marielle mettait le feu aux poudres avec Comme des couteaux, pièce dont elle était à la fois l’auteure et la metteure en scène.

lire plus
Michel Vinaver, homme de l’être

Michel Vinaver, homme de l’être

Dramaturge et écrivain, mais aussi ancien chef d’entreprise, Michel Vinaver s’est éteint ce 1er mai à 95 ans. En hommage, les extraits d’un entretien accordé il y a quelques années.

lire plus
Mali Van Valenberg se mêle au vent

Mali Van Valenberg se mêle au vent

Série “J’ai deux amours” (VI). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour cet ultime volet, Laure Hirsig parle écriture avec Mali Van Valenberg.

lire plus
Alexandra Marcos, voix double

Alexandra Marcos, voix double

Série “J’ai deux amours” (V). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce nouveau volet, Laure Hirsig suis les “voies” d’Alexandra Marcos.

lire plus
Paroles de scénaristes : où en est la Suisse?

Paroles de scénaristes : où en est la Suisse?

Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.

lire plus
La Manufacture: la conquête de l’espace

La Manufacture: la conquête de l’espace

Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.

lire plus
Sébastien Ribaux, l’amour de la psyché

Sébastien Ribaux, l’amour de la psyché

Série “J’ai deux amours” (IV). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile le “double je” de Sébastien Ribaux.

lire plus
Delphine Lanza, au Pays des merveilles

Delphine Lanza, au Pays des merveilles

Série “J’ai deux amours” (III). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile les “multiples palettes” de Delphine Lanza.

lire plus
Noémie Griess, au plateau et au micro

Noémie Griess, au plateau et au micro

Série “J’ai deux amours” (II). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce deuxième volet, Laure Hirsig échange avec Noémie Griess sur ce “double jeu”.

lire plus
Garance La Fata, l’esprit boomerang

Garance La Fata, l’esprit boomerang

Série “J’ai deux amours” (I). Parce que la vie ne s’arrête pas à la scène, certain.e.s comédien.ne.s s’emploient à jouer un rôle bien ancré dans le réel. Pour ce volet inaugural, Laure Hirsig échange avec Garance La Fata sur ce “double jeu”.

lire plus
Joël Hefti, portrait extérieur

Joël Hefti, portrait extérieur

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce sixième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Joël Hefti.

lire plus
Roberto Garieri, de chair et de mots

Roberto Garieri, de chair et de mots

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce cinquième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Garieri.

lire plus
Le parler swing de Roberto Molo

Le parler swing de Roberto Molo

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce quatrième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Molo.

lire plus
Djamel Bel Ghazi, tempête sous un crâne

Djamel Bel Ghazi, tempête sous un crâne

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce troisième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Djamel Bel Ghazi.

lire plus
Xavier Loira, dandy cash

Xavier Loira, dandy cash

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce deuxième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Xavier Loira.

lire plus
Boubacar Samb, sentinelle sans tabou

Boubacar Samb, sentinelle sans tabou

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce premier volet d’une série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien d’origine sénégalaise, Boubacar Samp.

lire plus
Carlo Brandt, l’homme renversé (II)

Carlo Brandt, l’homme renversé (II)

Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Second et dernier chapitre d’un entretien sans fard.

lire plus
Carlo Brandt, l’homme renversé (II)

Carlo Brandt, l’homme renversé (I)

Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Premier chapitre.

lire plus
Isabelle Caillat au coeur de la crise

Isabelle Caillat au coeur de la crise

La comédienne genevoise s’impose en femme de tête et de coeur dans « Cellule de crise », nouvelle série signée Jacob Berger qui nous dévoile les arcanes de l’humanitaire. Entretien à la veille de la diffusion.

lire plus
Y’a-t-il encore un.e auteur.e dans la salle?

Y’a-t-il encore un.e auteur.e dans la salle?

Acteur.trice à la fois central et à part, l’auteur.e d’un spectacle ou d’un film doit composer avec des contraintes qui laissent peu de place à l’ego. Trois d’entre eux/elles nous parlent de leur pratique.

lire plus
Alain Mudry, colosse au clair de lune

Alain Mudry, colosse au clair de lune

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce sixième “Traversée en solitaire”, on se met sur orbite avec Alain Mudry.

lire plus
Arblinda Dauti, la perle noire

Arblinda Dauti, la perle noire

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce cinquième “Traversée en solitaire”, on se fait la belle avec Arblinda Dauti.

lire plus
David Valère, l’homme debout qui met le chaos K.O.

David Valère, l’homme debout qui met le chaos K.O.

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce quatrième “Traversée en solitaire”, on fend les flots avec David Valère.

lire plus
Olivia Csiky Trnka, l’extra-terrienne

Olivia Csiky Trnka, l’extra-terrienne

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce troisième “Traversée en solitaire”, on décolle aux côtés d’Olivia Csiky Trnka.

lire plus
Raphaël Vachoux, sans peur ni reproche

Raphaël Vachoux, sans peur ni reproche

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce deuxième “Traversée en solitaire”, on embarque aux côtés de Raphaël Vachoux.

lire plus
Jacques Michel, l’échappée belle

Jacques Michel, l’échappée belle

En six décennies de carrière, le comédien a endossé tous les costumes. Acteur dans tous les sens du terme, il a construit une histoire qui déborde la sienne, celle du théâtre romand. Portrait.

lire plus
Lola Giouse, Miss en tropisme

Lola Giouse, Miss en tropisme

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude, ses charmes comme sa nocivité dans leur parcours et leur pratique. Pour cette première “Traversée en solitaire”, on largue les amarres avec Lola Giouse.

lire plus
Un dernier café avec Michel Piccoli

Un dernier café avec Michel Piccoli

L’acteur nous a quitté le 12 mai, à l’âge de 94 ans. En guise d’hommage, des extraits inédits d’un entretien accordé à Lionel Chiuch à l’occasion de la tournée de “Minetti”, de Thomas Bernhard.

lire plus
Monica Budde, la voix libre

Monica Budde, la voix libre

D’Andromaque de Racine au personnage de A de Sarah Kane, la comédienne Monica Budde campe des femmes qui, comme elle, ne s’en laissent pas conter. Portrait en toute liberté.

lire plus
Braqueur de banques!

Braqueur de banques!

Alors que la saison 2 de « Quartier des banques » débarque sur les écrans, son réalisateur, Fulvio Bernasconi, nous parle de son rapport aux comédien(ne)s.

lire plus
“L’avantage ici, c’est le Système D”

“L’avantage ici, c’est le Système D”

A la Chaux-de-Fonds, pays des merveilles mécaniques, on croise moins de lapin blanc que de drapeau noir. La comédienne Aurore Faivre brandit celui d’un théâtre qui ose et qui place l’humain au centre.

lire plus
Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”

Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”

Acteur puissant et subtil, Gilles Tschudi n’hésite pas à se mettre à nu, comme dans « Souterrainblues », mis en scène par Maya Bösch il y a près de dix ans au Grütli. Mais l’homme dévoile volontiers aussi ce qui « l’agit » et dresse ici une véritable métaphysique du jeu.

lire plus
Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

lire plus

Toutes les rencontres

Laurence Perez: Scène suisse, un pont pour danser en Avignon

L’an prochain, Laurence Perez cédera les rênes de « Sélection suisse en Avignon » à Esther Welger-Barboza. En attendant, l’actuelle directrice artistique et exécutive couve une ultime volée dont elle défend avec détermination la singularité.

Liv Van Thuyne et Serge Martin ¦ Le génie des ingénu.e.s [acte I]

Pour inaugurer ce feuilleton, je m’entretiens avec Liv Van Thuyne, 22 ans, élève de 1ère année à l’école Serge Martin. Malgré son jeune âge, elle s’est déjà frottée au large spectre des arts, sensible aux subtilités qu’offre chacun d’eux. En écho, la magie de la pensée concentrée du maître Serge Martin, qui dit tant en si peu de mots.

Le théâtre-zèbre de Marielle Pinsard

Marielle Pinsard m’a offert mon premier plongeon théâtral. Alors que l’année 2001 allait s’éteindre, Marielle mettait le feu aux poudres avec Comme des couteaux, pièce dont elle était à la fois l’auteure et la metteure en scène.

Michel Vinaver, homme de l’être

Dramaturge et écrivain, mais aussi ancien chef d’entreprise, Michel Vinaver s’est éteint ce 1er mai à 95 ans. En hommage, les extraits d’un entretien accordé il y a quelques années.

Mali Van Valenberg se mêle au vent

Série “J’ai deux amours” (VI). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour cet ultime volet, Laure Hirsig parle écriture avec Mali Van Valenberg.

Alexandra Marcos, voix double

Série “J’ai deux amours” (V). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce nouveau volet, Laure Hirsig suis les “voies” d’Alexandra Marcos.

Paroles de scénaristes : où en est la Suisse?

Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.

La Manufacture: la conquête de l’espace

Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.

Sébastien Ribaux, l’amour de la psyché

Série “J’ai deux amours” (IV). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile le “double je” de Sébastien Ribaux.

Delphine Lanza, au Pays des merveilles

Série “J’ai deux amours” (III). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile les “multiples palettes” de Delphine Lanza.

Noémie Griess, au plateau et au micro

Série “J’ai deux amours” (II). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce deuxième volet, Laure Hirsig échange avec Noémie Griess sur ce “double jeu”.

Garance La Fata, l’esprit boomerang

Série “J’ai deux amours” (I). Parce que la vie ne s’arrête pas à la scène, certain.e.s comédien.ne.s s’emploient à jouer un rôle bien ancré dans le réel. Pour ce volet inaugural, Laure Hirsig échange avec Garance La Fata sur ce “double jeu”.

Joël Hefti, portrait extérieur

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce sixième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Joël Hefti.

Roberto Garieri, de chair et de mots

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce cinquième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Garieri.

Le parler swing de Roberto Molo

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce quatrième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Molo.

Djamel Bel Ghazi, tempête sous un crâne

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce troisième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Djamel Bel Ghazi.

Xavier Loira, dandy cash

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce deuxième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Xavier Loira.

Boubacar Samb, sentinelle sans tabou

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce premier volet d’une série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien d’origine sénégalaise, Boubacar Samp.

Carlo Brandt, l’homme renversé (II)

Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Second et dernier chapitre d’un entretien sans fard.

Carlo Brandt, l’homme renversé (I)

Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Premier chapitre.

Isabelle Caillat au coeur de la crise

La comédienne genevoise s’impose en femme de tête et de coeur dans « Cellule de crise », nouvelle série signée Jacob Berger qui nous dévoile les arcanes de l’humanitaire. Entretien à la veille de la diffusion.

Y’a-t-il encore un.e auteur.e dans la salle?

Acteur.trice à la fois central et à part, l’auteur.e d’un spectacle ou d’un film doit composer avec des contraintes qui laissent peu de place à l’ego. Trois d’entre eux/elles nous parlent de leur pratique.

Alain Mudry, colosse au clair de lune

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce sixième “Traversée en solitaire”, on se met sur orbite avec Alain Mudry.

Serge Valletti brise le glas à Avignon

Acteur, auteur, scénariste aux côtés du réalisateur Robert Guédiguian, Serge Valletti a mis du baume aristophanesque sur les plaies du festival avorté. Rencontre.

Arblinda Dauti, la perle noire

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce cinquième “Traversée en solitaire”, on se fait la belle avec Arblinda Dauti.

David Valère, l’homme debout qui met le chaos K.O.

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce quatrième “Traversée en solitaire”, on fend les flots avec David Valère.

Olivia Csiky Trnka, l’extra-terrienne

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce troisième “Traversée en solitaire”, on décolle aux côtés d’Olivia Csiky Trnka.

Raphaël Vachoux, sans peur ni reproche

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce deuxième “Traversée en solitaire”, on embarque aux côtés de Raphaël Vachoux.

Jacques Michel, l’échappée belle

En six décennies de carrière, le comédien a endossé tous les costumes. Acteur dans tous les sens du terme, il a construit une histoire qui déborde la sienne, celle du théâtre romand. Portrait.

Lola Giouse, Miss en tropisme

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude, ses charmes comme sa nocivité dans leur parcours et leur pratique. Pour cette première “Traversée en solitaire”, on largue les amarres avec Lola Giouse.

Un dernier café avec Michel Piccoli

L’acteur nous a quitté le 12 mai, à l’âge de 94 ans. En guise d’hommage, des extraits inédits d’un entretien accordé à Lionel Chiuch à l’occasion de la tournée de “Minetti”, de Thomas Bernhard.

“Il reste dans la culture une sorte de mépris de classe”

Après un septennat à la tête du GIFF, Emmanuel Cuénod s’apprête à en remettre les clés. Dans un long entretien sans langue de bois, il nous parle du festival genevois et donne quelques coups de griffe à la politique culturelle suisse.

Monica Budde, la voix libre

D’Andromaque de Racine au personnage de A de Sarah Kane, la comédienne Monica Budde campe des femmes qui, comme elle, ne s’en laissent pas conter. Portrait en toute liberté.

Braqueur de banques!

Alors que la saison 2 de « Quartier des banques » débarque sur les écrans, son réalisateur, Fulvio Bernasconi, nous parle de son rapport aux comédien(ne)s.

“L’avantage ici, c’est le Système D”

A la Chaux-de-Fonds, pays des merveilles mécaniques, on croise moins de lapin blanc que de drapeau noir. La comédienne Aurore Faivre brandit celui d’un théâtre qui ose et qui place l’humain au centre.

Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”

Acteur puissant et subtil, Gilles Tschudi n’hésite pas à se mettre à nu, comme dans « Souterrainblues », mis en scène par Maya Bösch il y a près de dix ans au Grütli. Mais l’homme dévoile volontiers aussi ce qui « l’agit » et dresse ici une véritable métaphysique du jeu.

Théâtre des Osses, théâtre de chair

On prend les chemins de traverse jusqu’à Givisiez pour y rencontrer Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier. Leur nouvelle saison regarde la planète en face.

Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

Carole Epiney, névrosée à temps partiel

Elle était impeccable dans « Les névroses sexuelles de nos parents ». La valaisanne Carole Epiney affronte les aléas de la vie de comédienne romande avec une belle énergie.

Il y a plus de compagnies que de films

Critique à la Tribune de Genève, Pascal Gavillet est un habitué du cinéma suisse, dont il connait bien les mécanismes. On fait le point avec lui.