CAMILLE MERMET

son pluriel des familles

Propos recueillis par Delphine Horst

© Guillaume Perret

C’est un récit d’apprentissage qui se voit récompensé, de vocation qui se vit, d’élan à perdre haleine, quand la jubilation devient fatigue et la belle dépense de soi, copieux contrecoup. Un jour comme celui-là, il y a quelques années, Camille ouvre un petit cahier qu’elle tient depuis l’enfance et réalise que les rencontres importantes inscrites sur la timeline* sous ses yeux sont l’essentiel de sa vie, les repères qui font sens. Elle fait alors un pacte avec elle-même. Dont le premier acte est de changer de ville. Elle choisit la Chaux-de-Fonds. Y poser le pied, battre le pavé. Lancer l’ancre, ici, là. Aux amitiés intenses volatilisées au terme d’un travail partagé, à l’itinérance des tournées, succède une humanité dont la fréquentation est réparatrice. Les cafés où l’on discute longuement avec toutes sortes de gens, à l’écoute des vies, la proximité avec les siens, la rencontre amoureuse, le projet de vie commune, la naissance des enfants. Les familles, il y en a toujours eu dans la vie de Camille Mermet, y compris au théâtre. Les familles, un horizon, voire une condition.

Rencontre matinale dans un petit bar d’hôtel, dernier jour des représentations yverdonnoises de « Denise », en tournée au Théâtre Benno Besson.

*chronologie

Si la passion du théâtre la cueille dès l’enfance comme spectatrice, la hisse sur les tréteaux à l’adolescence, à l’école du métier à la Manufacture, à l’œuvre dans les projets des autres puis les siens, Camille ne cesse de dire ce qu’elle doit au lien, à la confiance donnée, reconduite.

« Je suis née à Fleurier. (…) Très tôt, mon père, qui fait partie de l’orchestre symphonique de Neuchâtel, nous emmène assister à des pièces de théâtre, des opéras, des concerts. Tout très classique. J’adore. Avec l’école, on va voir des pièces plus contemporaines, j’en raffole. Quand nous déménageons à Môtiers, j’entends dire que la Revue du Val-de-Travers y est, au théâtre des Mascarons. Ce sont tous des adultes, à l’époque j’ai quatorze ans, mais ils sont d’accord de m’accueillir. L’ambiance est fantastique, j’aime être avec des gens, appartenir à une nouvelle famille. Ce ne sont pas juste des copains de ta génération, tu partages autre chose. Je suis un peu avalée par ça et je fais un spectacle par an. Au lycée à Neuchâtel, je m’inscris à l’option théâtre et à des cours d’impro. Mais je n’en suis pas à me dire que je peux faire un métier artistique. Je dois faire un choix d’orientation professionnelle et je choisis le socio-éducatif, pour devenir éducatrice pour enfants délinquants (elle rit), c’est comme ça que je dis. Finalement je refais un bac, parce que j’ai l’impression que je ne suis pas prête pour un choix d’études. Je prends l’option arts visuels, j’adore ça. Et je me dis que je pourrais faire scénographie.

« C’est assez fou de se sentir au bon endroit et que les gens disent, c’est ça que tu dois faire ! »

Tout ce temps je continue à faire des pièces, j’ai des rôles de plus en plus importants, beaucoup de personnes me disent qu’il faut que je fasse ça dans ma vie. Hyper valorisant. Je me sens forte, puissante, en confiance. C’est assez fou de se sentir au bon endroit et que les gens disent ça. Alors, je me renseigne sur les écoles de théâtre, la Manufacture est en train de se mettre en place, je regarde les programmes des cours et là, je me dis, GENIAL !

« Les gens avec qui j’ai vécu cette école, ce sont des gens avec qui j’ai passé beaucoup de temps, c’est comme une famille.»

Admise à la Manufacture, les choses se compliquent. La joie, la légèreté font place à des sentiments nouveaux. Le doute, l’impression que ce qui a toujours été donné est critiqué, pulvérisé. L’évidence enfuie. Certains stages sont des rencontres fortes mais des rivalités se créent, distillées par « en-haut ». Fragilisée, Camille doit de reprendre confiance au regard d’estime que ses pairs portent sur elle, toujours. Au terme de la promotion, elle reste un an sans engagement, ce qui provoque beaucoup d’inquiétude, la peur « (…) d’être définie par ça ».

Là encore, ce sont ses pairs qui la renforcent. Ainsi Marion Duval, dont Camille dit à plusieurs reprises la personne importante qu’elle est dans son chemin. Elles travaillent ensemble sur un spectacle mené par Marion, puis un autre. Oscar Gomez Mata la voit jouer et lui propose de travailler sur sa prochaine création. Son vœu est exaucé. Jusqu’alors, c’était une lettre sans réponse. Succession de projets, dynamique lancée. Elle réside dix ans à Lausanne. Créations, tournées, aventures. Et aussi, déceptions, rapports de pouvoir, tensions. Sensation que les gens ne sont pas à l’écoute de ses limites. Avec le départ pour la Chaux-de-Fonds, Camille se met à l’écart du monde professionnel un peu envahissant, redéfinit ses objectifs et ses désirs profonds.

Noyau de recherche et processus

« Au départ, ce n’est pas un contenu que je dois raconter, c’est une expérience que j’ai besoin de faire. La forme pour moi c’est vraiment fondamental. Elle me permet d’expérimenter une sensation, le contenu arrive après. »

Elle monte ses projets à l’enseigne de sa compagnie « Personne ». Avec « Appartiamentum », elle s’improvise habitante d’appartements qu’elle s’approprie une heure avant d’y jouer avec son acolyte Aline Papin. Vient ensuite « La troisième vérité », balade audio-guidée décalée dans les rues de La Chaux-de-Fonds, Genève et Besançon.

Camille le plus souvent part d’une forme, d’une envie de vivre et de faire vivre une expérience, plutôt que d’un sujet. A part, peut-être pour « Denise ». Première de ses créations sur une scène théâtrale, « Denise » lui demande de dépasser ses appréhensions. Consacrer sa recherche à des formes non identifiées la motive davantage que créer des spectacles en scène. Mais Camille fait le pas et relève le challenge.

Pour chacun de ces projets, elle s’accompagne successivement à l’écriture de Joël Maillard, Dejan Gacond et Sébastien Grosset. La trame narrative est toujours un objet hybride, entrecroisant diverses sources (réel, fiction, entretiens) mises en lien dans une totalité imaginée par Camille. Une galerie de vérités douteuses devient le décor dans lequel notre imaginaire se meut.

Pour « Denise », c’est différent, c’est la première fois que j’ai un sujet qui me touche autant et que je décide de le mettre sur scène. »

Avec « Denise », Camille sait au préalable qu’elle veut aller vers un travail qui a trait au corps (on n’en dira pas plus). Seule en scène, escortée par sa famille de création s’agrandissant. Louis Jucker, déjà présent sur « La troisième vérité » y apporte son empreinte sonore. A nouveau, faits réels, récits collectés, anecdotes improvisées, fiction passent à la centrifugeuse. Juxtapositions, combinatoires, répétitions jamais identiques, métamorphoses sonores engendrent un tissage vertigineux et organisent la fuite en avant du sujet.

« Pour moi le son est plus fort que l’image.»

Des effractions verbales, auditives dévient le fil cursif de la narration, la psyché perd la boule et c’est tant mieux. La forme et le contenu, à mesure que la représentation avance, sont habités d’une même possession. Sur le plan de la méthode, Camille pousse le processus jusqu’à collaborer cette fois avec non pas un mais trois regards extérieurs : Delphine Albrecht, Selima Chibout et Agathe Raboud. Pour qu’aucune vision ne s’institue supérieure aux autres et fasse vérité. Camille au final fait les choix, organise le canevas. Hybridations, conversations. Liens, transposés artistiquement.

L’importance du son

 « C’est une des premières choses que je pose. Avec le son on peut dessiner beaucoup plus de choses, mais on ne les voit pas. C’est un outil génial, capable de transformer la perception, de tordre la réalité. »

Plateaux nus, textes fleuves, vérité/fiction, jeu/non-jeu, toutes choses qui la touchent. Elle dit son goût pour le travail de Joël Pommerat, la parole pure, le traitement sonore, un certain usage du micro HF. Et dans le petit bar d’hôtel, l’échange suit son cours.

Camille a sa façon d’être attentive. Elle écoute avec les yeux. Elle écoute ce qui, en elle, va se transformer en paroles, à chacune de mes questions. Ses paroles sont précises, enjouées en même temps que sérieuses. On se dit que travailler avec elle doit être tissé de détente, de ressort et de concentration. Faculté qui lui vient de la musique, si importante à sa vie, fondamentale à ses projets ?

« (…) Je suis née de deux parents musiciens, nous sommes cinq sœurs, nous faisons toutes de la musique, moi enfant c’est le violon. Aujourd’hui, je joue de la contrebasse. » Et d’évoquer LAMETEO, une formation dont elle est l’initiatrice, mais également autrice, compositrice, contrebassiste et chanteuse. LAMETEO, ça se lit comme ça se dit (…), ça vous propose des chansons non linéaires qui racontent en mots et en sons ce qui s’entend avec les yeux*.

Comme quoi, c’est bel et bien une manière d’écouter, de regarder, d’être au monde.

* extrait du site personnepersonne.com

Et la suite ?

« On peut dire que je m’éparpille, mais ce n’est pas trop grave parce que ça ne se passe pas si mal.  Je ne sais pas s’il y a un domaine dans lequel je suis vraiment forte, je n’en suis pas sûre, j’ai l’impression que c’est plutôt plusieurs choses, ce qui fait que j’arrive rarement à décider une seule et puis tracer. J’ai mon projet musical avec LAMETEO pour lequel je joue de la contrebasse et j’écris des chansons. Je voudrais consacrer plus de temps à l’écriture avec une bourse pour jeunes auteurs et faire l’exercice d’écrire d’un bout à l’autre, pour le théâtre. Par rapport au son et au travail d’écriture, il y a le podcast ; j’en ai fait un qui accompagne la pièce, et j’aimerais travailler encore plus avec ça. Je n’arrive pas à me dire ce qu’est le spectacle après ce spectacle, à avoir une logique comme ça. Je sais juste qu’il y a quelque chose que j’ai envie de faire depuis longtemps qui s’appelle « Après », qui serait une installation-expérience, pas un spectacle, et qui devrait parler de la mort ».

Camille me partage encore quelques-uns de ses bonheurs de lecture, les romans graphiques de Liv Strömquist et « l’Art de la joie » de Goliarda Sapienza.

Enregistreur coupé, son sourire demeure, l’écho de ses mots, le son de sa voix : « L’Art de la joie », ce titre ! Incroyable ! »

Propos recueillis par Delphine Horst

Après des études en sociologie et anthropologie, Delphine Horst se consacre exclusivement au théâtre. Comédienne, elle est aussi animatrice et coordinatrice de projets en lien avec le milieu carcéral, et tutrice pour le CAS Animation et Médiation théâtrales à “La Manufacture – Haute école des arts de la scène ».

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Lola Giouse, Miss en tropisme

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude, ses charmes comme sa nocivité dans leur parcours et leur pratique. Pour cette première “Traversée en solitaire”, on largue les amarres avec Lola Giouse.

Un dernier café avec Michel Piccoli

L’acteur nous a quitté le 12 mai, à l’âge de 94 ans. En guise d’hommage, des extraits inédits d’un entretien accordé à Lionel Chiuch à l’occasion de la tournée de “Minetti”, de Thomas Bernhard.

“Il reste dans la culture une sorte de mépris de classe”

Après un septennat à la tête du GIFF, Emmanuel Cuénod s’apprête à en remettre les clés. Dans un long entretien sans langue de bois, il nous parle du festival genevois et donne quelques coups de griffe à la politique culturelle suisse.

Monica Budde, la voix libre

D’Andromaque de Racine au personnage de A de Sarah Kane, la comédienne Monica Budde campe des femmes qui, comme elle, ne s’en laissent pas conter. Portrait en toute liberté.

Braqueur de banques!

Alors que la saison 2 de « Quartier des banques » débarque sur les écrans, son réalisateur, Fulvio Bernasconi, nous parle de son rapport aux comédien(ne)s.

“L’avantage ici, c’est le Système D”

A la Chaux-de-Fonds, pays des merveilles mécaniques, on croise moins de lapin blanc que de drapeau noir. La comédienne Aurore Faivre brandit celui d’un théâtre qui ose et qui place l’humain au centre.

Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”

Acteur puissant et subtil, Gilles Tschudi n’hésite pas à se mettre à nu, comme dans « Souterrainblues », mis en scène par Maya Bösch il y a près de dix ans au Grütli. Mais l’homme dévoile volontiers aussi ce qui « l’agit » et dresse ici une véritable métaphysique du jeu.

Théâtre des Osses, théâtre de chair

On prend les chemins de traverse jusqu’à Givisiez pour y rencontrer Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier. Leur nouvelle saison regarde la planète en face.

Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

Carole Epiney, névrosée à temps partiel

Elle était impeccable dans « Les névroses sexuelles de nos parents ». La valaisanne Carole Epiney affronte les aléas de la vie de comédienne romande avec une belle énergie.

Il y a plus de compagnies que de films

Critique à la Tribune de Genève, Pascal Gavillet est un habitué du cinéma suisse, dont il connait bien les mécanismes. On fait le point avec lui.