L’Empire des signes

Ils sont là, œuvrant dans les angles morts pourtant grouillant de vie ; sur le plateau, suspendus dans les cintres, s’affairant dans les coulisses, les ateliers ou dans le secret des loges. Ils habillent les corps et l’espace, scénographient, construisent, éclairent, composent, sonorisent, maquillent, filment, coiffent, photographient, peignent, coachent, tirent des fils narratifs, accompagnent. Doté.e.s de savoirs-faire uniques, ces magicien.ne.s de l’ombre mettent leurs compétences et leur créativité au service du spectacle, des acteur.ice.s et du public. Sans eux, rien n’advient. Pourtant leur parole est rare. Cette méconnaissance des métiers fondamentaux du théâtre et du cinéma est une hérésie.  L’Empire des signes vous propose de basculer back-stage pour faire connaissance avec ces artisans, techniciens et créateurs-concepteurs souvent anonymes qui officient pour que la forme rencontre le(s) sens. Le témoignage d’un.e comédien.ne offrira un bref contre-point sur ces pratiques méconnues.

Danielle Milovic, créatrice lumière

Au théâtre, la lumière fait la pluie et le beau temps, le dehors et le dedans, l’obscur et le flamboyant. Architecture immatérielle, elle tire les fils de la métamorphose scénique.

Une fois n’est pas coutume ; braquons un coup de projecteur sur ces magicien.ne.s de l’ombre qui sortent les boîtes noires de leur obscurité en sculptant l’espace de la fiction à coup d’ondes électromagnétiques.

Pour parler d’un métier nécessitant un large spectre de compétences techniques et artistiques, je me suis entretenue avec Danielle Milovic, une chasseuse d’images qui illumine nos plateaux depuis plus de trois décennies. Ses fines patines, son sens du rythme et de l’humour, sa curiosité inaltérable, son énergie dévorante teintent son parcours ; celui d’une femme qui a la flamme mais qui jamais ne se pavane sous les feux de la rampe. Son précieux témoignage éclaire la réalité d’une profession de passion. 

Comédien à la carrière époustouflante, Thierry Jorand partage ensuite quelques mots sur Danielle et son rapport aux lumières, offrant un contre-point d’interprète-esthète.

Article signé Laure Hirsig

Comment définiriez-vous votre métier ?

Je suis créatrice lumière pour les arts vivants. J’ai débuté ma carrière à l’âge de 18 ans à la Maison des Arts de Thonon-les-Bains en tant que technicienne. Je me suis donnée à fond. Après 5 ans d’expérience comme technicienne, j’ai commencé à concevoir des lumières pour le Théâtre de Marionnettes de Genève. J’avais 23 ans. Cela fait 35 ans que je travaille et 10 ans à peine que je ne me définis plus comme éclairagiste mais comme “créatrice lumières”. J’ose enfin affirmer ma part “créatrice”.

Mon défi étant de trouver où mettre mes projecteurs. Je passais des nuits à faire des croquis, je n’y connaissais rien mais c’était mathématique, et comme j’étais bonne en maths…

Qu’est-ce qui vous a attirée dans la lumière ?

Je n’étais pas du tout motivée à l’école tout en sachant précisément ce que je voulais faire plus tard : créer des publicités. Pour cela, j’envisageais d’intégrer une école de cinéma. Vu mes résultats, seules deux écoles m’acceptaient, me destinant à devenir soit secrétaire, soit couturière. Mon oncle m’a alors dit « Danielle tu es un artiste j’en suis certain, tente la couture, tu deviendras peut-être une grande styliste ». Je n’ai pas aimé la couture mais j’ai facilement obtenu mon CFC* à 18 ans. J’ai postulé à la Maison des Arts de Thonon qui cherchait un.e assistant.e plateau. Cela semblait tomber à pic, un long métrage allait s’y tourner cette année-là. Mon rêve ! J’ai été déçue par cette expérience de cinéma. J’avais goûté en premier au spectacle vivant et immédiatement accroché à la lumière pour la scène. Comme à l’époque, j’avais peur de l’électricité, j’ai décidé de passer un CFC d’électro-technique comme candidate libre en cours du soir pour poursuivre dans cette voie.

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puisez-vous votre inspiration ?

L’intuition me guide. D’abord, je me créé des images mentales. La dimension technique vient en second plan. À l’époque où j’ai débuté ma carrière d’éclairagiste, le Théâtre de Marionnettes de Genève étaient équipé avec un système de deux ponts. Les comédien.ne.s manipulaient depuis ces ponts. Toutes les marionnettes étaient stockées dans les coulisses. Du coup, il ne restait aucune place pour l’éclairage. Il fallait installer les sources-lumière à l’intérieur de l’aire de jeu ou éclairer le plateau avec des faces qui aplatissent tout. Moi, je voulais du relief et pouvoir séparer l’image avant de l’image arrière en travaillant différents plans. Alors, je me suis dit que la meilleure solution serait d’éclairer avec des latéraux-douches pour effacer les ombres portées. Je passais la moitié du temps dans les coulisses à observer et noter tous les déplacements des comédien.ne.s et des marionnettes. Mon défi étant de trouver où mettre mes projecteurs. Je passais des nuits à faire des croquis, je n’y connaissais rien mais c’était mathématique, et comme j’étais bonne en maths… Je dessinais, calculais les angles des projos, traçais les faisceaux. Au lieu d’utiliser les perches pour y accrocher les projecteurs, j’ai fini par tirer des tubes depuis le plafond et y ai suspendu mes sources exactement à l’endroit où j’en avais besoin. Les comédiens pouvaient tous tourner autour.

Tania De Paola dans “Le jardin de la grosse dame”©Danielle Milovic

Avez-vous conservé cette méthode artisanale ou utilisez-vous des logiciels informatiques ?

J’aime suivre l’évolution du matériel. La curiosité est mon moteur. D’ailleurs, quand j’arrive dans un théâtre qui a un projo que je n’ai jamais utilisé, je me rue dessus pour voir ce qu’il a dans les tripes. Depuis 13 ans, j’utilise mon propre logiciel que je maitrise complètement et m’assure une parfaite autonomie. Je transporte mon système avec moi. Il se résume à un ordi et un boîtier.

Nathalie Cuenet et Pierre-Isaïe Duc dans “Vie et mort de Pétula” de Valérie Poirier, mise en scène Yvan Rihs©Danielle Milovic

La conduite lumière est aussi importante que le concept. L’architecture-lumière devient poétique grâce au rythme que je lui donne.

À quoi se reconnaît le style Milovic?

Architecture et Rythme. Je sculpte l’espace soit avec le traitement de la lumière elle-même, soit par l’installation des projos qui composent une sorte de scénographie. À l’intérieur de cette architecture, je peux varier les styles à l’infini, selon l’univers théâtral que je dois éclairer.

Une fois que je tiens mon concept, je travaille le rythme. Par exemple, récemment, j’ai dû faire une création lumières en 6 jours seulement. J’ai implanté une voûte de projecteurs, nimbé l’espace d’un peu de brouillard. Comme nous étions deux spectacles à jouer le même soir, nous devions nous partager le matériel. Personne ne voulait des PC** alors je les ai tous pris et j’ai construit ma voûte avec leurs faisceaux. Toute l’installation lumière était à vue. Je n’ai passé que 3 jours à développer l’idée mais j’ai consacré les 3 jours suivants à écrire la conduite pour piloter cette installation. La conduite est aussi importante que le concept. L’architecture-lumière est devenue poétique grâce au rythme que je lui ai donné. Nous avions l’impression d’être sous la voûte céleste. Je dis toujours que le son aide le texte et que la lumière aide la mise en scène.

Quelles sont les contraintes auxquelles vous confronte votre métier ?

Principalement le manque de temps. Lorsque le temps manque, je me démène pour ne pas perturber les comédien.ne.s. Lorsque le temps est suffisant, nous pouvons essayer ensemble des choses plus fines, plus précises. L’autre contrainte est le doute qui me tenaille jusqu’à l’arrivée du public. J’ai un vrai problème avec ça. Une fois qu’arrivent les spectateurs et que je reçois les premiers retours, il s’amenuise. J’arrive alors à estimer le travail accompli, voir si c’est réussi, mais aussi prendre du recul pour revenir fraîche chercher de meilleures solutions en cas de reprise, ou s’il y a des choses à améliorer. Lorsque je fais la régie de ma création, mon cerveau a besoin d’un laps de temps pour permuter de créatrice à régisseuse. Au bout de quelques jours, les deux casquettes reviennent se visser sur ma tête.

Vous arrive-t-il de ne pas adhérer à un univers artistique ? Si oui, comment gérez-vous ?

À une époque, cela me rendait nerveuse et désagréable, je me confrontais aux metteur.e.s en scène. Aujourd’hui, je réussis à lâcher. J’essaie toujours de me raccrocher à quelque chose ; les comédien.ne.s bien sûr mais aussi la musique, le décor, les costumes, les maquillages. J’aime collaborer avec les autres concepteurs. Il y a de formidables professionnel.le.s en Suisse romande.

“Mangata” Cie Roz&Coz, mise en scène Joëlle Richard

©Danielle Milovic

En deux mots, que détestez-vous dans votre métier ?

Couper les gélatines ! J’ai horrrreur de ça !

Plus sérieusement : l’incompétence ou le manque d’écoute. La dernière fois que j’y ai été confrontée, j’ai dû laisser le metteur en scène tomber dans son propre piège avant de pouvoir lui proposer quelque chose qu’il m’a finalement laissée faire. J’ai le chic pour mettre le doigt sur les doutes dans les mises en scène ou chorégraphies. La lumière finit toujours par piéger les faiblesses de mise en scène. Forcément, je pose des questions quand je n’arrive pas éclairer une scène.

Et puis, au début de ma carrière, j’ai parfois été confrontée au sexisme. J’ai le souvenir cuisant d’un régisseur engagé pour régler les retours-son d’un concert d’Alain Souchon à la Maison des Arts de Thonon où j’officiais comme régisseuse plateau. À plusieurs reprises, il m’a agressée verbalement avec des : « Qu’est-ce que tu fous là ? Pas de femme sur le plateau. Tire-toi ». À sa 3ème remarque, j’ai signalé son comportement à la direction, qui est allée chercher le manager d’Alain Souchon. Ils sont descendus sur le plateau et l’ont foutu dehors. Une demi-heure après, un autre régisseur-son le remplaçait. Il reste encore des petits machos par-ci par-là mais je suis moins confrontée à ce genre de problèmes. J’ai même l’impression que l’on me respecte précisément parce que j’ai résisté à certains comportements abusifs.

Il reste encore des petits machos par-ci par-là mais je suis moins confrontée à ce genre de problèmes. J’ai même l’impression que l’on me respecte précisément parce que j’ai résisté à certains comportements abusifs.

En deux mots, que préférez-vous dans votre métier ?

La conduite*** parce qu’avec rien tu peux faire beaucoup ! J’aime travailler les transitions entre les effets. Je suis une créatrice mathématicienne (sourire). Il y a une pensée logique, mathématique, à constuire pour ne pas épuiser le spectateur en rythmant les effets. La conduite c’est de la dramaturgie. Par exemple, j’ai récemment créé la lumière d’un spectacle dans lequel l’un des projecteurs racontait tout le long la même chose.

J’aime aussi, même quand le processus est laborieux, collaborer avec des metteur.e.s en scène qui stimulent mon imaginaire et partagent leur vision pour que quelque chose sorte de mes tripes.

Xavier Fernandez-Cavada – Premiers Amours – Théâtre Saint-Gervais © Dorothée Thébert Filliger

Xavier Fernandez-Cavada – Premiers Amours – Théâtre Saint-Gervais © Dorothée Thébert Filliger

Êtes-vous très présente en répétition, lisez-vous le texte, vous documentez-vous ?

Tout dépend des projets. En 2022, j’ai créé les lumières de Premier amour de Beckett. Comme entrée en matière, Xavier-Fernandez Cavada me dit « je vais faire un solo ; je serai seul sur scène et il y a de fortes chances que je ne bouge pas ». Je connaissais bien l’univers de Beckett mais n’avais pas lu Premier amour. Instinctivement, j’ai répondu à Xavier : « je pense que je vais t’entourer de projecteurs », sans savoir à l’avance comment j’allais procéder. J’ai construit la lumière du spectacle avec six projecteurs suspendus au-dessus de lui en forme de spirale ascendante. La lumière était en perpétuel mouvement. J’ai commencé à suivre les répétitions une fois cette installation créée. Comme les projecteurs étaient fixés près de Xavier, la lumière était extrêmement précise. Il entrait en scène dans le noir, arrivait aux clous que j’avais plantés dans le plancher comme repères, s’y plantait les talons pour rester fixe pendant son heure et demi de jeu. 

De répétition, j’ai le souvenir ému du comédien François Florey dans une mise en scène de Yan Walther, un monologue sur la chute des tours jumelles le 11 septembre 2001. Le spectacle bougeait beaucoup, avec plein d’effets, un trompettiste en live, un immense mur en papier journal tombait au début de la représentation. C’était très vivant au niveau de la lumière aussi. François Florey m’a énormément aidée car il a tout de suite senti sur quel chemin je m’étais engagée. Il proposait avec moi. S’il le fallait, il changeait son parcours, son jeu même. Il participait et interagissait directement avec la lumière en train de se faire. C’était génial.

L’année dernière, j’ai travaillé avec Thierry Jorand qui s’intéresse énormément à la lumière. Il me demandait toujours où se placer. Tellement pris par son jeu, il tombait souvent à côté mais peu importe. Très consciencieusement, il prenait ses propres repères au sol, ou en fonction des allées du gradin.

Selon vous, votre métier est-il reconnu à sa juste valeur ?

En comparaison à la France, non. Là-bas, il y a les Molières de la lumière. Ici il n’y a rien d’équivalent. Une reconnaissance des métiers du spectacle s’amorce à peine. Une filière scénographie s’est récemment ouverte à La Manufacture***.

Socialement non plus. Les concepteur.ice.s lumière sont souvent considéré.e.s comme des technicien.ne.s. Je ne suis plus confrontée à cette confusion grâce à mon parcours long. Que tu m’aies demandé de parler de mon métier me fait extrêmement plaisir car cela n’arrive jamais. 

En réalité, mes vrais moments de bonheur sont les retours du public. J’en conserve quelques beaux souvenirs. Un soir, je sors du Théâtre de Poche à Genève. Deux mamies échangeaient leurs impressions en se tenant le bras. La 1ère s’exclame : « qu’est-ce que j’ai aimé les lumières ! », ce à quoi la seconde répond : « oh, moi aussi ! ». J’étais juste derrière, tellement heureuse. Dernièrement, à Vevey, ce sont deux jeunes filles qui parlaient de mes lumières à l’issue de la représentation. C’est aussi pour ces occasions d’échange que j’aime faire les régies. Quand tu ne suis pas ta création, tu n’entends pas les retours.

Financièrement, je m’adapte mais je suis obligée de cumuler une dizaine de spectacles par saison pour survivre. Lorsque je travaille pour une institution, je me réfère à la grille salariale du syndicat et fais valoir mon ancienneté. Les compagnies indépendantes n’ont pas les moyens de proposer les mêmes conditions. Quant au temps d’engagement, il se réduit fréquemment à 2 semaines, parfois 1 semaine par manque d’argent ou de temps de plateau. Je râlais beaucoup à ce sujet jusqu’à ce que je fasse les lumières d’un opéra titanesque à Vladivostok il y a 8 ans, avec 6 jours de plateau en tout et pour tout ! Depuis, j’ai complètement basculé. Maintenant, tout me semble facile (rires). Le 7ème jour, jour de la Première, le metteur en scène Alain Maratrat et moi avions des effets à finir. À 1 heure de la Première, une trentaine d’ouvreuses – de grandes Russes d’1.80 mètres hyper déterminées – ont tenté d’entrer en salle pour préparer l’entrée des 2300 spectateur.ice.s attendu.e.s. Rien à foutre : Alain et moi sommes restés focalisés sur nos réglages. Nous avons commencé avec 20 minutes de retard. Heureusement, là-bas, le public comprend bien la réalité artistique.

Financièrement, je m’adapte aux conditions d’emploi, mais je suis obligée de cumuler une dizaine de spectacles par saison pour survivre.

Nelson Schaub dans “Hello?! Less Tears ! More Actions!”

©Danielle Milovic

Êtes-vous attentive à la transmission de votre savoir-faire ?

Oui, beaucoup. D’ailleurs, j’ai fait plusieurs tentatives, proposant à des apprentis de me suivre en création mais ma proposition n’a jamais abouti. Du coup, j’appelle de ma propre initiative, de jeunes gens que j’embarque pour des montages, des régies. Mon objectif est de les former pendant 5 à 7 ans de suite. Je leur transmets tout ce que je peux et ils sont bien sûr payés. Au bout d’un moment, ils prennent leur envol. Loane Ruga est resté 7 ans avec moi sur ce mode de transmission. Petit à petit j’ai vu son œil s’aiguiser. Maintenant il signe ses propres créations lumière.

Avez-vous un rêve en ce moment ?

Imaginer un spectacle sur mes origines monténégrines à travers mon histoire de famille en évoquant la maltraitance et la soumission des femmes dans les Balkans. Plusieurs destinées de femmes – dont la mienne – s’y imbriqueraient. 

*CFC : Certificat Fédéral de Capacité suisse.

** PC : plan convexe représentant un type de projecteur à focal variable qui permet l’émission d’un flux lumineux plus ou moins serré.

*** conduite : liste chronologique des « effets » à déclencher par le régisseur lumière.

 La Manufacture : Haute école des arts de la scène, basée à Lausanne.

Contre-point – Thierry Jorand, comédien

Qu’est-ce qui, selon vous, caractérise Danielle Milovic professionnellement ?                                  

Je fréquente Danielle professionnellement depuis plus de 20 ans. Quand on lui donne les moyens et quand on l’écoute, elle a la possibilité de s’exprimer brillamment avec la lumière car elle a du talent et une grosse capacité de travail. J’ai toujours beaucoup de plaisir à travailler avec elle. J’aime son caractère bien trempé. Ses emportées hautes en couleurs sont vivifiantes.

En tant que comédien, quel rapport entretenez-vous à la lumière ?

La lumière est indispensable pour bien connecter le comédien au spectateur. L’architecture, le mystère, le climat et l’ambiance d’un spectacle sont donnés par la lumière. Le plateau n’est pas un lieu “normal”. Nous y sommes hors du temps. Quand une scène est éclairée au néon ou avec les éclairages de service, pour moi c’est un drame. J’ai besoin de la concentration qu’apportent les lumières, la mise en scène, la beauté. Le cinéma est une sorte de peinture qui bouge. Le théâtre, une peinture qui parle. La lumière, c’est de la peinture. Voir un clair-obscur de Rembrandt est sublime. Voir un clair-obscur sur un plateau, tout simplement magnifique. Je crois que l’on peut se passer du décor, mais pas d’un.e bon.ne éclairagiste. Ce sont des artistes, pas juste des technicien.ne.s. Et quand le son est aussi chiadé que la lumière ; non seulement tu habilles les acteurs, mais en plus, tu les aides dans le jeu.

En tant que spectateur, êtes-vous sensible aux lumières ?

Pour moi, la lumière est fondamentale, presque plus que le son, auquel je suis pourtant très sensible aussi. La lumière peut nous donner l’impression d’un extérieur, l’illusion d’un ailleurs, ou être purement poétique. Elle n’a besoin d’aucune logique, d’aucune réalité pour mettre en tension ou pour aider à la densification de l’espace-temps. Alors oui, la lumière est essentielle !

Laure Hirsig est diplômée de l’École d’Art Estienne (Paris) en gravure et en Histoire de l’art. Cette passionnée de dessin fonde sa pratique sur l’incessant dialogue entre technique et création. De retour en Suisse, elle s’immerge dans le milieu théâtral et entretient aujourd’hui un rapport direct au plateau par la mise en scène et la dramaturgie.

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Acteur puissant et subtil, Gilles Tschudi n’hésite pas à se mettre à nu, comme dans « Souterrainblues », mis en scène par Maya Bösch il y a près de dix ans au Grütli. Mais l’homme dévoile volontiers aussi ce qui « l’agit » et dresse ici une véritable métaphysique du jeu.

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Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

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Toutes les rencontres

Laurence Perez: Scène suisse, un pont pour danser en Avignon

L’an prochain, Laurence Perez cédera les rênes de « Sélection suisse en Avignon » à Esther Welger-Barboza. En attendant, l’actuelle directrice artistique et exécutive couve une ultime volée dont elle défend avec détermination la singularité.

Liv Van Thuyne et Serge Martin ¦ Le génie des ingénu.e.s [acte I]

Pour inaugurer ce feuilleton, je m’entretiens avec Liv Van Thuyne, 22 ans, élève de 1ère année à l’école Serge Martin. Malgré son jeune âge, elle s’est déjà frottée au large spectre des arts, sensible aux subtilités qu’offre chacun d’eux. En écho, la magie de la pensée concentrée du maître Serge Martin, qui dit tant en si peu de mots.

Le théâtre-zèbre de Marielle Pinsard

Marielle Pinsard m’a offert mon premier plongeon théâtral. Alors que l’année 2001 allait s’éteindre, Marielle mettait le feu aux poudres avec Comme des couteaux, pièce dont elle était à la fois l’auteure et la metteure en scène.

Michel Vinaver, homme de l’être

Dramaturge et écrivain, mais aussi ancien chef d’entreprise, Michel Vinaver s’est éteint ce 1er mai à 95 ans. En hommage, les extraits d’un entretien accordé il y a quelques années.

Mali Van Valenberg se mêle au vent

Série “J’ai deux amours” (VI). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour cet ultime volet, Laure Hirsig parle écriture avec Mali Van Valenberg.

Alexandra Marcos, voix double

Série “J’ai deux amours” (V). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce nouveau volet, Laure Hirsig suis les “voies” d’Alexandra Marcos.

Paroles de scénaristes : où en est la Suisse?

Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.

La Manufacture: la conquête de l’espace

Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.

Sébastien Ribaux, l’amour de la psyché

Série “J’ai deux amours” (IV). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile le “double je” de Sébastien Ribaux.

Delphine Lanza, au Pays des merveilles

Série “J’ai deux amours” (III). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile les “multiples palettes” de Delphine Lanza.

Noémie Griess, au plateau et au micro

Série “J’ai deux amours” (II). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce deuxième volet, Laure Hirsig échange avec Noémie Griess sur ce “double jeu”.

Garance La Fata, l’esprit boomerang

Série “J’ai deux amours” (I). Parce que la vie ne s’arrête pas à la scène, certain.e.s comédien.ne.s s’emploient à jouer un rôle bien ancré dans le réel. Pour ce volet inaugural, Laure Hirsig échange avec Garance La Fata sur ce “double jeu”.

Joël Hefti, portrait extérieur

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce sixième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Joël Hefti.

Roberto Garieri, de chair et de mots

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce cinquième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Garieri.

Le parler swing de Roberto Molo

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce quatrième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Molo.

Djamel Bel Ghazi, tempête sous un crâne

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce troisième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Djamel Bel Ghazi.

Xavier Loira, dandy cash

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce deuxième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Xavier Loira.

Boubacar Samb, sentinelle sans tabou

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce premier volet d’une série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien d’origine sénégalaise, Boubacar Samp.

Carlo Brandt, l’homme renversé (II)

Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Second et dernier chapitre d’un entretien sans fard.

Carlo Brandt, l’homme renversé (I)

Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Premier chapitre.

Isabelle Caillat au coeur de la crise

La comédienne genevoise s’impose en femme de tête et de coeur dans « Cellule de crise », nouvelle série signée Jacob Berger qui nous dévoile les arcanes de l’humanitaire. Entretien à la veille de la diffusion.

Y’a-t-il encore un.e auteur.e dans la salle?

Acteur.trice à la fois central et à part, l’auteur.e d’un spectacle ou d’un film doit composer avec des contraintes qui laissent peu de place à l’ego. Trois d’entre eux/elles nous parlent de leur pratique.

Alain Mudry, colosse au clair de lune

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce sixième “Traversée en solitaire”, on se met sur orbite avec Alain Mudry.

Serge Valletti brise le glas à Avignon

Acteur, auteur, scénariste aux côtés du réalisateur Robert Guédiguian, Serge Valletti a mis du baume aristophanesque sur les plaies du festival avorté. Rencontre.

Arblinda Dauti, la perle noire

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce cinquième “Traversée en solitaire”, on se fait la belle avec Arblinda Dauti.

David Valère, l’homme debout qui met le chaos K.O.

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce quatrième “Traversée en solitaire”, on fend les flots avec David Valère.

Olivia Csiky Trnka, l’extra-terrienne

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce troisième “Traversée en solitaire”, on décolle aux côtés d’Olivia Csiky Trnka.

Raphaël Vachoux, sans peur ni reproche

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce deuxième “Traversée en solitaire”, on embarque aux côtés de Raphaël Vachoux.

Jacques Michel, l’échappée belle

En six décennies de carrière, le comédien a endossé tous les costumes. Acteur dans tous les sens du terme, il a construit une histoire qui déborde la sienne, celle du théâtre romand. Portrait.

Lola Giouse, Miss en tropisme

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude, ses charmes comme sa nocivité dans leur parcours et leur pratique. Pour cette première “Traversée en solitaire”, on largue les amarres avec Lola Giouse.

Un dernier café avec Michel Piccoli

L’acteur nous a quitté le 12 mai, à l’âge de 94 ans. En guise d’hommage, des extraits inédits d’un entretien accordé à Lionel Chiuch à l’occasion de la tournée de “Minetti”, de Thomas Bernhard.

“Il reste dans la culture une sorte de mépris de classe”

Après un septennat à la tête du GIFF, Emmanuel Cuénod s’apprête à en remettre les clés. Dans un long entretien sans langue de bois, il nous parle du festival genevois et donne quelques coups de griffe à la politique culturelle suisse.

Monica Budde, la voix libre

D’Andromaque de Racine au personnage de A de Sarah Kane, la comédienne Monica Budde campe des femmes qui, comme elle, ne s’en laissent pas conter. Portrait en toute liberté.

Braqueur de banques!

Alors que la saison 2 de « Quartier des banques » débarque sur les écrans, son réalisateur, Fulvio Bernasconi, nous parle de son rapport aux comédien(ne)s.

“L’avantage ici, c’est le Système D”

A la Chaux-de-Fonds, pays des merveilles mécaniques, on croise moins de lapin blanc que de drapeau noir. La comédienne Aurore Faivre brandit celui d’un théâtre qui ose et qui place l’humain au centre.

Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”

Acteur puissant et subtil, Gilles Tschudi n’hésite pas à se mettre à nu, comme dans « Souterrainblues », mis en scène par Maya Bösch il y a près de dix ans au Grütli. Mais l’homme dévoile volontiers aussi ce qui « l’agit » et dresse ici une véritable métaphysique du jeu.

Théâtre des Osses, théâtre de chair

On prend les chemins de traverse jusqu’à Givisiez pour y rencontrer Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier. Leur nouvelle saison regarde la planète en face.

Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

Carole Epiney, névrosée à temps partiel

Elle était impeccable dans « Les névroses sexuelles de nos parents ». La valaisanne Carole Epiney affronte les aléas de la vie de comédienne romande avec une belle énergie.

Il y a plus de compagnies que de films

Critique à la Tribune de Genève, Pascal Gavillet est un habitué du cinéma suisse, dont il connait bien les mécanismes. On fait le point avec lui.