“L’avantage, ici, c’est le recours au Système D”

Au pays des montres et merveilles, on croise moins de lapin blanc que de drapeau noir. La comédienne Aurore Faivre brandit celui d’un théâtre qui réunit et qui place l’humain au centre.

Passé le tunnel du Mont Sagne, c’est comme un guet-apens. La pluie, qui se tenait jusqu’alors en embuscade, se jette sur le pare-brise avec gourmandise. La température baisse de quelques degrés. Bienvenu à La Chaux-de-Fonds, aimable cité inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO et foyer de luttes ouvrières qui sont désormais aussi des combats culturels. Portrait d’une Aurore Faivre en la matière…

LDD

On aurait tort de s’en tenir à la seule – et passagère – véhémence du climat. Nichée au pied du Jura, la métropole horlogère cache une âme chaleureuse sous ses oripeaux hivernaux. Les bars y sont accueillants, les associations solidaires, les rencontres animées et fructueuses. Quant à la culture, cette folle du logis, elle se glisse avec bonheur dans le lacis des rues malgré les contraintes d’un urbanisme en damier. En témoignent le Théâtre populaire romand (TPR), le Bikini Test ou encore le centre de culture ABC, qui arbore le triple pavillon du théâtre, du cinéma et de la convivialité.

C’est là que l’on retrouve Aurore Faivre, comédienne et présidente de Théâtre Pro Ne, une association qui défend et promeut les professionnels du théâtre dans le canton. Aurore Faivre, on a pu la voir en Juliette chez Leslie Rudolf ou campant la poétesse russe Marina Tsvetaïeva pour Dominique Bourquin. Là, elle est juste une habituée parmi d’autres, serrant des mains ici et là avant de commander un thé. D’entrée, l’enfant du pays qui a grandi au contact des courants alternatifs locaux, se déclare “très attachée à (sa) ville”. Jamais elle n’a envisagé de faire “comme tous ces jeunes qui sont partis parce que c’est plus facile pour le travail”. Ce choix, elle le revendique, admettant qu’elle n’est pas “très forte pour se vendre”. “Je me suis dit que si on se barrait tous, il n’y aurait plus rien ici”, précise-t-elle encore. Plus rien, c’est-à-dire plus personne pour perpétuer l’esprit frondeur et la fibre créatrice qui caractérisent La Chaux-de-Fonds.

“Il y a beaucoup de gens ici qui sont sensibles aux questions de société, poursuit la comédienne. C’est tout de même un terreau ouvrier, assez averti et militant. Nous somme près de Saint-Imier, de son empreinte anarchiste: ce sont ces influences qui nous constituent. J’essaie de prendre en compte le fait que j’appartiens à un certain milieu, avec ce côté punk-militant et anticapitaliste. Je porte quelque chose qui fait partie de l’énergie de cette ville”. C’est d’ailleurs une énergie similaire qui l’a incité, très jeune, à se mettre à la batterie. “Le théâtre, c’est arrivé par accident, note-t-elle. J’étais batteuse et une compagnie en cherchait une”. Des débuts en fanfare, donc. Mais, pour que cette musique-là soit d’avenir, il faut qu’elle trouve un écho. “Si je fais du théâtre, c’est d’abord pour réunir les gens, relève Aurore Faivre. Parce que ça raconte des histoires, si possible intéressantes, qui interrogent notre rapport au monde, qui parle de l’humain. Pour moi, la question, c’est de savoir quelle place on donne à tous ces gens qui font du théâtre et à tous ces publics. Et ce que je trouve dommage, ce sont les querelles et la mauvaise répartition des espaces”. Elle dit ça en vous regardant droit dans les yeux, moins par défi que par conviction. Militante, oui, quand le “le théâtre devient un objet marketing”. Et quand les autorités ne jurent que par “l’excellence”, un critère qui reste “flou” et donc “discutable”. “Avec l’association, nous défendons l’idée de revenir à des choses observables. Ce que nous revendiquons, c’est de mettre un cadre pour que la production neuchâteloise ait sa place”.

Parmi les revendications, la place accordée aux autochtones dans les productions. “Il y a peu d’auditions pour les gens d’ici, constate Aurore Faivre. On ne se sent pas très désiré”. Du coup, il faut “monter au front”, faire “un travail politique”. “Là, nous avons prévu de rencontrer les directeurs-trices, explique-t-elle. J’entends bien qu’il y a une pression économique, qu’il faut remplir les salles, correspondre à une certaine image. Mais il faut évacuer ce qui est de l’ordre émotionnel et se questionner pour savoir comment chacun peut atteindre son but”. Parmi les solutions envisagées, la création d’un événement annuel, avec les indépendants, afin d’aller à la rencontre des publics. Menacée, la fête du théâtre pourrait céder la place à “une autre formule”, qui se déroulerait en extérieur. “Je n’ai pas envie d’aller en terrain conquis, poursuit la comédienne. Avec le théâtre de rue, le public est maître, il peut partir quand il veut. J’ai l’impression qu’il n’y a pas la prétention d’apporter une vérité. On est sur un pied d’égalité”.

Des labos d’expérimentation

Voilà pour la manière. L’art, lui, nécessite une vision qui, chez Aurore Faivre, embrasse de vastes panoramas, dont certains musicaux. Il y a peu, elle proposait une lecture musicale de textes de Sénèque et Elfiede Jelinek,  même si les options dramaturgies (absence de situations, de personnages) de cette dernière ne sont pas forcément sa tasse de thé. “A force de tout enlever, il ne reste plus rien”, déplore-t-elle. Reste les fragments acérés d’une écriture qui n’épargne jamais le pays de l’auteure, l’Autriche. Est-ce que cette dimension critique est possible en Suisse? “Peut-être que l’on est trop protestant dans l’âme, lâche la Chaux-de-Fonnière. Nous avons un côté trop politiquement correct pour vraiment l’ouvrir. C’est pourtant quelque chose qui me tente. Par rapport à l’Autriche, à la Deuxième guerre mondiale, il y a moins cette honte à porter. Mais la Suisse est tout de même assise sur le reste du monde, elle reste l’emblème du fric, des banques. Je rêve de faire un spectacle là-dessus”. 

En attendant, fidèle en cela à la tradition horlogère de la région, c’est pièce après pièce que les projets prennent corps. “Avec l’association, nous essayons d’organiser des labos d’expérimentation. Sans argent. C’est une manière d’apprendre à se connaître dans le travail: déployer des espaces où il n’y a pas de représentations derrière”. Ces “ateliers”, qui bénéficieront à chaque édition d’un nouveau responsable, se répartiront en six séances. “L’avantage que nous avons ici, c’est le Système D, relève Aurore Faivre. Nous louons pour une modique somme un atelier géré par une association. Il y a aussi la Maison du concert à Neuchâtel, longtemps menée par Patrice de Montmollin, qui est un lieu de création avec des compagnies résidentes. C’est un endroit où l’on peut se retrouver, faire des training. L’idée, c’est de stimuler les envies de création, d’expérimenter des choses. Les institutions, c’est bien pour pérenniser le travail, mais elles sont soumises à trop de pressions. Je pense que c’est aussi à nous, notamment les jeunes de ma génération, de prendre les choses en main. Ici, le budget culturel correspond à 0,6% du budget total. L’idée, c’est de parvenir à remonter cette enveloppe culturelle au 1%”.

Le pouvoir de la musique

Est-ce en écho aux montagnes proches? Aux revendications des petites mains horlogères? Aux tic-tac métronomiques des mécaniques complexes? La musique, quoi qu’il en soit, a toujours joué un rôle majeur à La Chaux-de-Fonds. Véritable institution, le Bikini Test a vu défiler nombre de musiciens, locaux ou pas. Aurore Faivre, elle,  s’est longtemps abreuvé aux mélodies et aux paroles de Thiéfaine, Bashung ou encore Noir Désir. “C’est une autre manière de rendre les textes accessibles, commente-t-elle. La musique crée des images qui sont autant de clés de compréhension: elles touchent le spectateur dans ce qu’il a de plus intime”. Plus jeune, la comédienne voulait être chanteuse de métal, “gueuler dans le micro”. Des goûts qui, avec le temps, se sont apaisés. “J’ai basculé vers l’électro, des artistes comme Ben Frost, des sons qui ont une dramaturgie musicale”. A terme, si l’occasion se présente, elle aimerait monter une pièce sur la dramaturgie de “Gohsts”, un album de Nine Inch Nails. “Parce que ça raconte déjà une histoire. Souvent, quand j’écoute ces musiques, je pense à des projets, j’établie des liens. Ce sont des choses qui ont une puissance énorme”.

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