L’Empire des signes

Ils sont là, œuvrant dans les angles morts pourtant grouillant de vie ; sur le plateau, suspendus dans les cintres, s’affairant dans les coulisses, les ateliers ou dans le secret des loges. Ils habillent les corps et l’espace, scénographient, construisent, éclairent, composent, sonorisent, maquillent, filment, coiffent, photographient, peignent, coachent, tirent des fils narratifs, accompagnent. Doté.e.s de savoirs-faire uniques, ces magicien.ne.s de l’ombre mettent leurs compétences et leur créativité au service du spectacle, des acteur.ice.s et du public. Sans eux, rien n’advient. Pourtant leur parole est rare. Cette méconnaissance des métiers fondamentaux du théâtre et du cinéma est une hérésie.  L’Empire des signes vous propose de basculer back-stage pour faire connaissance avec ces artisans, techniciens et créateurs-concepteurs souvent anonymes qui officient pour que la forme rencontre le(s) sens. Le témoignage d’un.e comédien.ne offrira un bref contre-point sur ces pratiques méconnues.

Pierre Audétat, compositeur de musique de scène et de films

Un nombre impressionnant de talentueux musiciens composent en Suisse romande pour le théâtre et le cinéma. Notre petit territoire est le vivier hallucinant d’univers sonores affirmés. Chacun bénéficiant d’une personnalité artistique forte, plusieurs dimensions en expansion se développent parallèlement. Soyons conscients et fiers de cette aubaine.
À l’incroyable diversité des styles, j’oppose une communauté d’esprits. Tous ces musiciens me semblent avoir en commun une forte propension à expérimenter dans le dur, à se repérer dans les méandres labyrinthiques de la recherche en solitaire et à penser création, diffusion et spatialisation du son dans un même élan parce que la musique est vivante et que ce qui est vivant bouge. Ces maestros d’un nouveau genre, geeks à leurs heures, bricoleurs de machines, tritouilleurs d’instruments, chasseurs de sons, sont aussi des instrumentistes haut-de-gamme, en perpétuelle quête de challenges. Entendus mais trop modestement reconnus, cet article souhaite rendre hommage à tous ces artistes hors pair.
Parce qu’il est pionnier, doux et doué, complexe, c’est avec l’immense – au sens propre comme au sens figuré – Pierre Audétat que j’échange sur un métier essentiel pour les arts de la scène et de l’image.
Le comédien et metteur en scène Vincent Bonillo, lui-même très sensible au champ musical, partage ensuite en quelques mots, son point de vue sur sa collaboration avec Pierre.

Article signé Laure Hirsig

 ©Sébastien Kohler

Qu’engagez-vous de spécifique lorsque vous composez pour un spectacle ou un film ?

La musique n’a besoin d’aucun autre support qu’elle-même. Mais lorsque l’on compose pour la scène ou le cinéma, la structure des morceaux est guidée par des évènements scéniques ou dramaturgiques et non plus par un timing autonome. Composer pour les autres me permet d’explorer des territoires où je n’irais pas seul. Cela m’oblige à sortir de mes habitudes. Je me mets au service d’un projet en essayant de coller à l’univers proposé pour le bien commun. Associée à la pièce ou à l’image, ma musique engendre une 3ème “chose” qui n’existait pas auparavant, c’est surprenant.

Quelles sont les contraintes auxquelles cela vous confronte ?

Je dois relever des défis temporels spécifiques. La tenue de délais extrêmement précis au théâtre comme au cinéma ne permet aucune divagation. Par ailleurs, le fait de travailler en équipe suppose une hyper-flexibilité pendant les répétitions. Il faut perturber le moins possible tout en restant connecté au collectif. Faire attention aux autres, observer, dialoguer avec la mise en scène, la lumière et la scénographie me semble primordial. Si tu t’enfermes dans un ego-trip, tu ne bosses pas longtemps, à moins d’être Mozart.

Je pense qu’il faut rester vigilant au fait que certains metteurs en scène vampirisent lorsqu’ils doutent. « Écris le plus possible, je déciderai après. Tu as fait 3 morceaux ? Fais-en 6, ce sera mieux pour choisir ». Cette dynamique n’est pas constructive. Parfois, le meilleur surgit dans les premiers jets.

J’aime travailler avec l’auteur-metteur en scène Julien Mages car il entretient une vraie proximité avec la musique. Il me fait écouter des morceaux, m’imprègne de son texte, de son projet puis me laisse composer librement. Sa confiance est un pari qu’il prend. Notre manière de procéder a été différente pour son spectacle Adolescence dans la mesure où j’étais sur scène avec lui.

Faire attention aux autres, observer, dialoguer avec la mise en scène, la lumière et la scénographie me semble primordial. Si tu t’enfermes dans un ego-trip, tu ne bosses pas longtemps, à moins d’être Mozart. 

Jouer votre musique de scène, sur scène, vous stresse ou vous plaît ?

Le fait d’être visible sur scène pourrait laisser supposer que tu endosses une sorte de rôle. Or, les musicien.ne.s ne jouent pas de rôles, ils sont là pour jouer de la musique. De fait, nous prenons de la place. Une vérité premier degré dans mon cas car je suis très grand ; impossible de me cacher dans un coin ! N’étant pas du tout comédien et plutôt timide, sur scène je reste moi-même, tout simplement. Ce sont les moments où je n’ai pas de musique à jouer qui me gênent le plus. Je ne sais pas comment me tenir. Certains musiciens ont une excellente conscience de leur corps, notamment ceux qui chantent car ils ont l’habitude de gérer le regard public. Je préfère jouer dans l’ombre.

Ma démarche est comparable au collage dadaïste. Un seul morceau peut être composé de 150 différents sons, sculptés et agencés.

À ce propos, quel est votre rapport à la voix ?

Je chante exclusivement sous la douche. Je pense que le passage à la voix se fait pendant l’enfance, ou l’adolescence. Chez moi, il n’a pas eu lieu. Je ne chante pas faux mais je n’aime pas ma voix. J’ai développé une sorte de blocage.

 

Nous ne sommes pas que musiciens lorsque nous composons pour la scène.

Êtes-vous très présent en répétition ?

Le temps de présence en répétition se deale avec le metteur en scène. Par méconnaissance, certains d’entre eux ne se rendent pas compte du temps nécessaire à la composition. Cela leur semble abstrait. Il faut régulièrement l’expliquer et c’est lassant. Si j’assiste à toutes les répétitions je manque de temps pour écrire la musique, mais, pour sentir quoi faire, il faut quand même être là. Tout seul à la maison, on s’éloigne du sujet. J’essaie de faire moitié-moitié en étant notamment présent au début. Je dégage ensuite du temps pour cogiter en solitaire, une phase essentielle. Il faut toujours veiller à ce que l’isolement ne soit pas un refuge. Lorsque l’on manque d’expérience, on a tendance à penser que l’on va trouver tout seul à la maison, mais non ! Il faut assister aux répétitions pour comprendre les besoins d’un spectacle. Je m’assois dans le gradin avec mes instruments, parfois j’interviens mais surtout ; j’attends et j’écoute. Lorsque je suis là, il arrive que l’on consulte mon avis. Nous ne sommes pas que musiciens quand nous composons pour la scène.

 

Vous documentez-vous sur le projet en amont ou entrez-vous dans la composition directement par le plateau ?

Lire le texte en amont est indispensable ; cela me semble évident. Mais concrètement, je commence à penser musique quand les comédiens sont là et que je peux observer ce qu’il se passe sur le plateau. Par ailleurs, le son s’inscrivant dans un lieu, il m’est difficile d’entamer un projet musical si je ne sais pas où il va se créer. Je suis attentif aux spécificités de la salle où le spectacle se joue. En résumé, j’ai besoin des comédien.ne.s et de l’espace.

Pas toujours. Certains metteur.e.s en scène ou réalisateur.ice.s ne se rendent pas compte qu’il n’y a pas toujours besoin de musique ou alors, de peu de musique. Il m’arrive de sentir qu’il y a trop de matière sonore ou que le son risque de devenir illustratif. En tant que spectateur, je trouve que beaucoup de spectacles souffrent d’une surabondance d’effets, comme si ce remplissage comblait une absence de profondeur. Quand je compose, je déteste être l’alibi. J’ai vraiment besoin d’amener une dimension supplémentaire. Il est rare que je ne parvienne pas à trouver un terrain d’entente avec le porteur de projet. Je suis un caméléon qui se débrouille pour trouver des solutions.

Pierre Audétat©Christophe Calpini

Comment communiquer sur la musique qui a son propre langage parallèle ?

Cette question me fascine. La musique est l’art le plus abstrait de tous. Un art impalpable, insaisissable. Il faut donc comprendre ce que la personne qui vous engage veut, puis traduire les indications subjectives de cette personne qui n’est pas musicien.ne. Évidemment, les mots ne suffisent pas alors il faut lire entre les lignes. Si l’on me dit : « j’ai besoin d’une musique gaie », « gaie » peut se traduire musicalement par rapide, ou dominée par des harmonies lumineuses, ou drôle. Je ne pense pas que la musique traduise des mots ni que les mots puissent traduire la musique. La musique se passe de mots mais il faut nécessairement passer par les mots pour échanger à son propos.

 Êtes-vous entendu et compris dans vos orientations ?

Pas toujours. Certains metteur.e.s en scène ou réalisateur.ice.s ne se rendent pas compte qu’il n’y a pas toujours besoin de musique ou alors, de peu de musique. Il m’arrive de sentir qu’il y a trop de matière sonore ou que le son risque de devenir illustratif. En tant que spectateur, je trouve que beaucoup de spectacles souffrent d’une surabondance d’effets, comme si ce remplissage comblait une absence de profondeur. Quand je compose, je déteste être l’alibi. J’ai vraiment besoin d’amener une dimension supplémentaire. Il est rare que je ne parvienne pas à trouver un terrain d’entente avec le porteur de projet. Je suis un caméléon qui se débrouille pour trouver des solutions.

Comment décririez-vous votre univers ?

Mon univers s’est construit sur deux piliers. D’abord le piano que j’ai commencé par le jazz à l’âge de 11 ans grâce à l’enseignement de Gérard Le Coat. Aujourd’hui, il a 96 ans et je lui dois beaucoup.

Quelques années plus tard, à 18 ans, j’ai eu un flash pour le sampling* par le hip-hop. Ce fut ma porte d’entrée vers le son et la musique électronique. J’ai rapidement commencé à travailler grâce à ce mix original entre le piano-jazz et la musique électronique. La démocratisation du prix des samplers au début des années 90 m’a alors permis d’acheter une 1ère machine.

Depuis, je développe et bâtis mon univers sur ces deux fondamentaux. J’enregistre des sons existants que je capte partout : dehors, dedans, à la télé, à la radio puis construis un puzzle sonore ; des sons très disparates que je répartis ensuite sur les touches de mon clavier. À l’instar d’une batterie, mon clavier me permet de jouer plusieurs instruments en même temps. Par exemple, le son “porte qui se ferme”, “une note de basse jouée par un bassiste”, “une note de piano”, un son chromatique à partir duquel je vais pouvoir écrire une ligne mélodique, tout cela se combine pour engendrer une plage sonore originale. Il m’arriver de sampler un son fabriqué en synthèse mais je vais le modifier en le recyclant pour le “dénaturer”. Chez moi, les sons viennent en premier. Je ne compose pas de manière classique mais par improvisation et tâtonnement. Ma démarche est comparable au collage dadaïste. Un seul morceau peut être composé de 150 différents sons, sculptés et agencés

Votre mode de composition suppose un phénoménal travail de mémorisation, les combinaisons de sons étant déclinables à l’infini ?

En effet. J’organise ma banque de sons en fabriquant plusieurs claviers. Chacun compile les sons pour chacune des parties du spectacle. Ces outils me permettent de construire la cohérence sonore de l’ensemble que je ne connais pas à l’avance mais que je trouve en cherchant. Si je dois jouer en live pendant la pièce, je joue sur des claviers fabriqués sur mesure, avec une petite part d’aléatoire liée à l’interprétation. Ces menues variations me donnent de nouvelles idées. Il s’agit d’un tâtonnement créatif.

Ce que je fais est assez comparable au contrepoint en musique classique mais avec des sons et non des notes. Si je sample le son d’une voiture avec le son de quelqu’un qui se mouche, je créé leur point de rencontre en jouant avec le rythme, la temporalité, la texture. Ce ne sont pas tellement les sons qui m’intéressent mais leur rencontre.

Ce ne sont pas tellement les sons qui m’intéressent mais leur rencontre.

Pierre Audétat©Christophe Calpini

Est-ce que vous composez avec humeur ? Y a-t-il des jours plus et des jours moins ?

Oh oui ! Et généralement, je ne compose pas dans la bonne humeur (rire). Je ne suis pas facilement satisfait. Créer est cruel, difficile et angoissant. Il faut se faire violence pour sortir de ses propres clichés, être pugnace, patient, endurant. Les oreilles fatiguées n’entendent plus et manquent d’objectivité. Il faut donc savoir quand s’arrêter pour réécouter. Sinon, on risque de tout gâcher. Je suis de meilleure humeur quand je compose pour quelqu’un. Je me laisse embarquer et j’évite ainsi de me laisser submerger par des émotions négatives, du genre : « déjà fait… déjà entendu… nul… gnagnagna… ». Quand je fais de la musique pour elle-même, je suis bêtement trop exigeant. Il faut aussi surmonter la peur de la page blanche. Il n’y a rien de léger dans ma pratique mais quelle satisfaction lorsque quelque chose sort enfin !

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Ma première grande inspiration et école reste le jazz ; Bill Evans, Thelonious Monk, entre autres. C’est comme ça que j’ai appris la musique, d’abord par le piano. Mais je me sens surtout inspiré par les gens avec lesquels je joue !

Et enfin, j’avoue être très impressionné par la musique produite par les nouvelles générations. Leur technique est monumentale. Ma révolution jazz-sampling a pris un sacré coup de vieux (rire). Malheureusement, les plateformes d’écoute comme Deezer ou Spotify sont mal documentées. Elles te suggèrent de découvrir de nouveaux morceaux mais omettent de valoriser les artistes qui sont derrière, c’est déprimant.

Selon vous, votre métier est-il reconnu à sa juste valeur ?

Un compositeur se rémunère grâce aux droits d’auteur. Le problème est qu’il n’existe pas d’industrie musicale, ni d’industrie du cinéma en Suisse. Malgré un développement positif, ne sortent que 2 ou 3 longs métrages par an. Proportionnellement, si j’avais eu la même activité en France, j’aurais vécu normalement, mais ici c’est impossible. Pour tenir, il faut multiplier les contrats et accepter de vivre chichement, à moins de gagner au Loto ou de faire un tube qui cartonne à l’étranger. Aujourd’hui plus personne ne vient te chercher comme ça. Il faut être présent sur le net, sur les réseaux, il faut se vendre. Ma génération a du mal à le faire parce que nous avons évolué avec les managers.

En tant qu’indépendant, je touche – comme la majorité des musiciens – des cachets, qu’il n’est pas toujours évident de faire déclarer. Je n’ai pas le même statut que les comédiens, majoritairement salariés et rémunérés durant les périodes de répétition et de jeu. En musique tu n’obtiens jamais de contrat d’un mois, sauf exception. Je travaille régulièrement pour le théâtre mais je vis surtout grâce aux musiques de documentaires et de films, à l’enseignement et aux concerts. J’ai aussi fait l’habillage sonore de la chaîne de radio Option musique. Un compositeur est obligé de faire plusieurs choses pour gagner sa vie.

J’ai aujourd’hui 55 ans. J’ai vu évoluer le marché de l’emploi. C’est plus difficile aujourd’hui que lorsque j’ai commencé ma carrière car nous sommes plus nombreux. Chaque année, 15 jeunes diplômés sortent des hautes écoles comme la HEMU et La Manufacture**. Ils vont vouloir monter des projets. Ce n’est pas une critique mais un constat. Il faut être bon, avoir quelque chose de spécial à proposer et une bonne capacité de dialogue pour se faire engager.

En ce moment, vous rêveriez de composer pour?

Une série ! J’ai eu l’occasion de le faire une fois et j’ai trouvé cela très créatif. Ce format long permet de creuser les personnages et de décliner avec finesse les thèmes musicaux. J’ai entendu plusieurs bandes-son de séries très subtiles ces derniers temps et me sens pas mal influencé par ce champ actuellement.

* sampling : échantillonnage sonore. Le sampler est l’appareil qui permet d’enregistrer les sons et de les rejouer en boucle, particulièrement utilisé en hip-hop et musique électronique. ** HEMU : Hautes Écoles de Musique, basées à Fribourg, Sion et Lausanne / La Manufacture : Haute école des arts de la scène, basée à Lausanne.

Contre-point – Vincent Bonillo, comédien et metteur en scène

                                                                       

 À quelle occasion avez-vous travaillé avec Pierre Audétat?     

Je connais Pierre du groupe Silent Majority, à une époque où j’étais moi-même musicien, il y a un bail… J’ai toujours eu envie de travailler avec lui. L’occasion s’est présentée lorsque j’ai monté en 2014 D’un retournement l’autre, de Frédéric Lordon un peu comme une comédie musicale. Je l’ai engagé pour la musique et lui ai dit : « va sur scène avec les acteurs ». Sa présence live au plateau a permis de tisser un nombre accru d’interactions. Ont suivi plusieurs autres collaborations, notamment pour Paradise now, Storm et Doxa rouge.

Pourquoi l’avoir choisi comme compositeur-musicien sur ces projets ? 

Pierre est un expert dans l’art de la manipulation du sample et un essayiste avant tout. J’aime ses influences musicales et son approche qui associe maîtrise et liberté. Il ose avec virtuosité la déconstruction, le détournement puis la reconstitution de nouveaux sons. À mon sens, il est une référence en la matière, et ce, bien au-delà des frontières suisses. J’adore aussi ses performances avec le groupe Stade. C’est un musicien monstrueux ! Comme il est très instinctif, lorsqu’il travaille au théâtre il est hyper-réactif aux propositions du plateau même s’il n’est pas comédien. Il suit le jeu en direct avec une sensibilité folle et fait des propositions hallucinantes. Ensemble, nous avons inventé une grammaire commune.

Quelle importance la musique a-t-elle au théâtre selon vous ?                          

La musique n’est pas juste un support mais un art à part entière, aussi important que le texte. Elle offre une profondeur de champ. Tout comme la lumière, le décor, les costumes, la musique de scène porte une valeur en soi. Elle ne doit pas être un faire-valoir. Parfois, un seul son est suffisant. Certaines mises en scène n’en ont pas besoin du tout. Le rapport à la musique se réfléchit à chaque nouvel objet théâtral. Parfois, je n’en utilise pas du tout.

En tant que comédien, avez-vous déjà partagé le plateau avec un musicien ? Si oui, quel souvenir avez-vous conservé de cette cohabitation ?                                                                              Oui souvent. La qualité de la cohabitation dépend de l’importance que la mise en scène donne à cette interaction. Quand ce dialogue est bien organisé, c’est de l’or en barre. La musique attrape au ventre et son impact peut donc être magique. En 2005, j’ai joué dans une mise en scène de Jean-Louis Martinelli du Soldat Schweyk de Brecht. Jean-Pierre Bacri y tenait le rôle-titre et Rodolphe Burger y jouait la musique en live. Elle faisait partie intégrante du spectacle et les conditions étaient réunies pour que tout fusionne.

Laure Hirsig est diplômée de l’École d’Art Estienne (Paris) en gravure et en Histoire de l’art. Cette passionnée de dessin fonde sa pratique sur l’incessant dialogue entre technique et création. De retour en Suisse, elle s’immerge dans le milieu théâtral et entretient aujourd’hui un rapport direct au plateau par la mise en scène et la dramaturgie.

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Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

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En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

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Toutes les rencontres

Laurence Perez: Scène suisse, un pont pour danser en Avignon

L’an prochain, Laurence Perez cédera les rênes de « Sélection suisse en Avignon » à Esther Welger-Barboza. En attendant, l’actuelle directrice artistique et exécutive couve une ultime volée dont elle défend avec détermination la singularité.

Liv Van Thuyne et Serge Martin ¦ Le génie des ingénu.e.s [acte I]

Pour inaugurer ce feuilleton, je m’entretiens avec Liv Van Thuyne, 22 ans, élève de 1ère année à l’école Serge Martin. Malgré son jeune âge, elle s’est déjà frottée au large spectre des arts, sensible aux subtilités qu’offre chacun d’eux. En écho, la magie de la pensée concentrée du maître Serge Martin, qui dit tant en si peu de mots.

Le théâtre-zèbre de Marielle Pinsard

Marielle Pinsard m’a offert mon premier plongeon théâtral. Alors que l’année 2001 allait s’éteindre, Marielle mettait le feu aux poudres avec Comme des couteaux, pièce dont elle était à la fois l’auteure et la metteure en scène.

Michel Vinaver, homme de l’être

Dramaturge et écrivain, mais aussi ancien chef d’entreprise, Michel Vinaver s’est éteint ce 1er mai à 95 ans. En hommage, les extraits d’un entretien accordé il y a quelques années.

Mali Van Valenberg se mêle au vent

Série “J’ai deux amours” (VI). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour cet ultime volet, Laure Hirsig parle écriture avec Mali Van Valenberg.

Alexandra Marcos, voix double

Série “J’ai deux amours” (V). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce nouveau volet, Laure Hirsig suis les “voies” d’Alexandra Marcos.

Paroles de scénaristes : où en est la Suisse?

Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.

La Manufacture: la conquête de l’espace

Depuis sa création en 2003, la Haute école des arts de la scène, implantée à Lausanne, n’a cessé de déployer le champ de ses recherches artistiques tout en multipliant ses filières. Au point qu’elle se sent désormais un peu à l’étroit entre les murs de l’ancienne usine de taille de pierres précieuses.

Sébastien Ribaux, l’amour de la psyché

Série “J’ai deux amours” (IV). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile le “double je” de Sébastien Ribaux.

Delphine Lanza, au Pays des merveilles

Série “J’ai deux amours” (III). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Laure Hirsig dévoile les “multiples palettes” de Delphine Lanza.

Noémie Griess, au plateau et au micro

Série “J’ai deux amours” (II). Parce qu’il vaut mieux avoir plusieurs cartes dans son jeu, certain.e.s comédien.ne.s partagent leur temps entre plusieurs activités. Pour ce deuxième volet, Laure Hirsig échange avec Noémie Griess sur ce “double jeu”.

Garance La Fata, l’esprit boomerang

Série “J’ai deux amours” (I). Parce que la vie ne s’arrête pas à la scène, certain.e.s comédien.ne.s s’emploient à jouer un rôle bien ancré dans le réel. Pour ce volet inaugural, Laure Hirsig échange avec Garance La Fata sur ce “double jeu”.

Joël Hefti, portrait extérieur

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce sixième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Joël Hefti.

Roberto Garieri, de chair et de mots

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce cinquième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Garieri.

Le parler swing de Roberto Molo

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce quatrième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Roberto Molo.

Djamel Bel Ghazi, tempête sous un crâne

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce troisième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Djamel Bel Ghazi.

Xavier Loira, dandy cash

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce deuxième volet de la série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien Xavier Loira.

Boubacar Samb, sentinelle sans tabou

Quand on est comédien.ne, un particularisme ethnique, morphologique, biographique ou culturel représente-t-il un atout? Dans ce premier volet d’une série intitulée “Mon truc à moi”, Laure Hirsig pose la question au comédien d’origine sénégalaise, Boubacar Samp.

Carlo Brandt, l’homme renversé (II)

Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Second et dernier chapitre d’un entretien sans fard.

Carlo Brandt, l’homme renversé (I)

Pour nous, Carlo Brandt a prêté ses traits au visage inquiet et brut du monde. Comédien d’exception, il se livre dans un portrait intime dressé par Laure Hirsig. Premier chapitre.

Isabelle Caillat au coeur de la crise

La comédienne genevoise s’impose en femme de tête et de coeur dans « Cellule de crise », nouvelle série signée Jacob Berger qui nous dévoile les arcanes de l’humanitaire. Entretien à la veille de la diffusion.

Y’a-t-il encore un.e auteur.e dans la salle?

Acteur.trice à la fois central et à part, l’auteur.e d’un spectacle ou d’un film doit composer avec des contraintes qui laissent peu de place à l’ego. Trois d’entre eux/elles nous parlent de leur pratique.

Alain Mudry, colosse au clair de lune

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce sixième “Traversée en solitaire”, on se met sur orbite avec Alain Mudry.

Serge Valletti brise le glas à Avignon

Acteur, auteur, scénariste aux côtés du réalisateur Robert Guédiguian, Serge Valletti a mis du baume aristophanesque sur les plaies du festival avorté. Rencontre.

Arblinda Dauti, la perle noire

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce cinquième “Traversée en solitaire”, on se fait la belle avec Arblinda Dauti.

David Valère, l’homme debout qui met le chaos K.O.

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce quatrième “Traversée en solitaire”, on fend les flots avec David Valère.

Olivia Csiky Trnka, l’extra-terrienne

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce troisième “Traversée en solitaire”, on décolle aux côtés d’Olivia Csiky Trnka.

Raphaël Vachoux, sans peur ni reproche

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude dans leur parcours et leur pratique. Pour ce deuxième “Traversée en solitaire”, on embarque aux côtés de Raphaël Vachoux.

Jacques Michel, l’échappée belle

En six décennies de carrière, le comédien a endossé tous les costumes. Acteur dans tous les sens du terme, il a construit une histoire qui déborde la sienne, celle du théâtre romand. Portrait.

Lola Giouse, Miss en tropisme

La “crise de la quarantaine” a donné l’occasion à Laure Hirsig de questionner comédiennes et comédiens sur la solitude, ses charmes comme sa nocivité dans leur parcours et leur pratique. Pour cette première “Traversée en solitaire”, on largue les amarres avec Lola Giouse.

Un dernier café avec Michel Piccoli

L’acteur nous a quitté le 12 mai, à l’âge de 94 ans. En guise d’hommage, des extraits inédits d’un entretien accordé à Lionel Chiuch à l’occasion de la tournée de “Minetti”, de Thomas Bernhard.

“Il reste dans la culture une sorte de mépris de classe”

Après un septennat à la tête du GIFF, Emmanuel Cuénod s’apprête à en remettre les clés. Dans un long entretien sans langue de bois, il nous parle du festival genevois et donne quelques coups de griffe à la politique culturelle suisse.

Monica Budde, la voix libre

D’Andromaque de Racine au personnage de A de Sarah Kane, la comédienne Monica Budde campe des femmes qui, comme elle, ne s’en laissent pas conter. Portrait en toute liberté.

Braqueur de banques!

Alors que la saison 2 de « Quartier des banques » débarque sur les écrans, son réalisateur, Fulvio Bernasconi, nous parle de son rapport aux comédien(ne)s.

“L’avantage ici, c’est le Système D”

A la Chaux-de-Fonds, pays des merveilles mécaniques, on croise moins de lapin blanc que de drapeau noir. La comédienne Aurore Faivre brandit celui d’un théâtre qui ose et qui place l’humain au centre.

Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”

Acteur puissant et subtil, Gilles Tschudi n’hésite pas à se mettre à nu, comme dans « Souterrainblues », mis en scène par Maya Bösch il y a près de dix ans au Grütli. Mais l’homme dévoile volontiers aussi ce qui « l’agit » et dresse ici une véritable métaphysique du jeu.

Théâtre des Osses, théâtre de chair

On prend les chemins de traverse jusqu’à Givisiez pour y rencontrer Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier. Leur nouvelle saison regarde la planète en face.

Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

Carole Epiney, névrosée à temps partiel

Elle était impeccable dans « Les névroses sexuelles de nos parents ». La valaisanne Carole Epiney affronte les aléas de la vie de comédienne romande avec une belle énergie.

Il y a plus de compagnies que de films

Critique à la Tribune de Genève, Pascal Gavillet est un habitué du cinéma suisse, dont il connait bien les mécanismes. On fait le point avec lui.