Igaëlle Venegas, 

auto-métamorphoses…

 D’origine franco-chilienne, Igaëlle est née et a grandi en terre fribourgeoise. Installée dans un fauteuil du tea-room où nous nous rencontrons, la jeune femme déguste son café matinal. Sa voix douce laisse deviner une sensibilité qui contraste avec sa silhouette haute et son caractère bien trempé. Portrait tout en nuances de cette comédienne en perpétuel devenir.

Entretien signé Stella lo Pinto

© Antoine Genoud

Igaëlle, qu’est-ce qui t’a amené au théâtre ?

 En fait, ado, j’étais très timide. J’avais beaucoup de peine à exprimer mon ressenti, à trouver des mots justes pour communiquer mes émotions. Je n’étais pas à l’aise non plus avec mon corps, car j’étais plutôt ronde.Tout ça me valait beaucoup de moqueries, surtout en milieu scolaire. Au cycle d’orientation, j’étais vraiment en souffrance. Et puis au collège, tout change. Les élèves, plus matures, ne me harcèlent plus. Je me fais des potes et surtout je découvre le jeu, la scène. Et durant les cours d’interprétation, personne ne s’arrête à mon apparence : on m’encourage et me félicite quand je joue. Je suscite l’attention et la reconnaissance, quels cadeaux ! Là, je me dis : il n’y a pas d’autre endroit où je me sens aussi bien. Le théâtre c’est chez moi !

J’ai kiffé Londres où j’étudiais en journée avec des profs que je voyais le soir même exercer leur art sur scène : c’était génial !

C’est pourtant la comédie musicale qui t’attire à Londres en 2016 et 2017 ?

 Parce que mon père, passionné de musique, m’avait inscrite à Bulle à des cours de piano. Au fur et à mesure, j’y ai couplé le chant. Et c’est là, qu’on me propose de suivre des stages de comédie musicale dans une école anglaise. J’étais fan du genre. J’adorais voir des films où les acteurs chantent aussi bien en sortant du coiffeur qu’en pleine scène de rupture amoureuse : qui fait ça dans la vie réelle ? (rires). J’ai kiffé Londres où j’étudiais en journée avec des profs que je voyais le soir même exercer leur art sur scène : c’était génial !

Mais au final, tu choisis tout de même un cursus théâtral ?

 Quand je chantais en public, ma voix me trahissait souvent : elle n’était plus timbrée, disparaissait. J’étais terrifiée et gérer ce stress était un véritable challenge. Danser, de surplus, alors qu’à l’époque je n’étais pas en harmonie avec mon corps, provoquait trop de remous émotionnels en moi… Je me souviens d’une audition musicale à Fribourg pour les Misérables. Je n’ai pas osé y aller parce que j’ai pensé : « Qui a envie de voir une Éponine en surpoids ? »

En 2019 tu entres au COF à Fribourg et en 2020 aux Teintureries à Lausanne. Que  t’ont apporté ces formations ?

 Certaines rencontres avec des profs et des metteurs en scène m’ont réconcilié tant avec ma voix (suraiguë durant mon adolescence, elle a depuis trouvé son médium) qu’avec mon corps (que j’ai appris à aimer et qui danse maintenant volontiers). Et puis, j’ai aussi lâché de fausses idées esthétisantes sur la façon de jouer : le paraître, la voix qui porte, tous ces vieux trucs quoi ! Et ça, pour moi, ça laisse la place à une authenticité d’expression beaucoup plus grande.

J’aime l’idée de découvrir quelque chose qui est déjà là, en moi, et de lui permettre de se manifester librement en jouant.

Qu’est ce qui te passionne vraiment dans le travail d’un rôle ?

 C’est d’aller là où j’ai peut-être peur d’aller, justement. Par exemple, je viens de travailler avec Michel Lavoie sur Antigone. C’était trop bien d’expérimenter cette part rebelle qui est en moi, mais que je n’osais pas forcément affirmer sans qu’il m’y invite. J’aime l’idée de découvrir quelque chose qui est déjà là, en moi, et de lui permettre de se manifester librement en jouant. Pour ça, il faut lâcher le contrôle, se laisser surprendre : c’est l’aventure !

 “4.48 Psychose” Sarah Kane, mise en scène Jeanne Matthey, avec Djemi Pittet / Photo Nicolas Brodard

Découvrir ma part rebelle en jouant ou sauvage en écrivant, me permet de mettre des limites. De me positionner, de dire non ou pas d’accord !

Qu’est-ce qui te ressource actuellement ?

 Je fais de l’écriture automatique : je me balade avec un carnet et un stylo et je note toutes les pensées, les émotions qui me traversent ou encore ce que m’inspirent les situations que je vis. Mais tout ça, sans filtre. L’écriture est brute, sauvage même. C’est quasiment thérapeutique, juste pour moi, car pas destiné à être lu.

Dans tes deux dernières réponses, les termes « rebelle » et « sauvage » ont une résonance spéciale pour toi, je me trompe ?

 Du tout ! Découvrir ma part rebelle en jouant ou sauvage en écrivant, me permet de mettre des limites. De me positionner, de dire non ou pas d’accord ! C’est important, parce que par le passé je me suis adaptée, voire suradaptée, à des relations ou des situations qui ne me convenaient pas.

 

Si pour une raison ou une autre tu devais changer de métier, que choisirais-tu ?

 Si je restais dans l’univers du spectacle vivant, je pense que je passerai à la technique. Soit au niveau lumières, soit au niveau sons. J’ai beaucoup de respect pour les techniciens sans qui la « magie du spectacle » peine à opérer… Sinon, je pourrai aussi travailler dans le domaine culturel. Depuis deux ans par exemple, en tant que bénévole et durant mon temps libre, je suis active au sein de l’association qui gère et anime le Centre Culturel Ebullition à Bulle. Ce lieu emblématique de la scène alternative et indépendante, offre depuis 1991 une grande variété d’événements accessibles à un coût modique. Concerts en tous genres, spectacles de théâtre mais aussi projections de films s’alternent. J’adore m’occuper de l’accueil des artistes et de leur bien-être en préparant les loges et en cuisinant pour eux. Rencontrer de nouvelles personnes, avoir accès à une programmation culturelle enthousiasmante et faire la fête « après le taff » en dansant, c’est top !

 Et puis, j’aimerais aussi, que ma pratique artistique mette en lumière le droit et le respect à être différent.e. Ça peut sembler bateau, mais c’est tout l’art de vivre ensemble.

Et aujourd’hui Igaëlle, qu’est-ce qui te tient à coeur ?

 Continuer, tout en travaillant des rôles, à me rencontrer moi-même et à affirmer qui je suis. Voilà pour le plan personnel. Maintenant, si on parle de « messages à transmettre »… Je crois que j’ai deux envies qui peuvent paraître contradictoires, mais qui reflètent mes valeurs profondes.Tout d’abord une envie, grâce au théâtre, de me rebeller « sainement » contre ce qui n’est pas juste, qui nous rend petits et peureux. Et puis, j’aimerais aussi, que ma pratique artistique mette en lumière le droit et le respect à être différent.e. Ça peut sembler bateau, mais c’est tout l’art de vivre ensemble.

 

On a beaucoup parlé de théâtre, mais dans la vie, qu’est-ce qui t’inspire ou te motive quand tu doutes ou que tu as un « coup de mou » ?

 Sans hésiter : ma mère. J’admire son courage, sa détermination et sa force. En fait elle nous a élevé quasiment seule, ma soeur, mon frère et moi. Je suis l’aînée de cette fratrie. Quand mes parents se sont séparés, j’avais à peine 6 ou 7 ans et je l’ai vue vraiment tout faire pour que nous ne manquions de rien. Professionnellement, elle a rebondi plusieurs fois. D’abord sage-femme, elle est devenue infirmière, puis urgentiste. Malgré des difficultés financières et un travail exigeant, elle nous a toujours soutenus et encouragés pour que nous réalisions nos rêves. Je lui dois la passion des comédies musicales, car c’est en sa compagnie que je les ai découvertes à la télé (rires). Mais plus sérieusement, c’est son amour inconditionnel qui m’a permis d’entreprendre ma formation de comédienne et de poursuivre ma carrière aujourd’hui. Je sais que je peux toujours compter sur elle en tout temps et ça, c’est inestimable ! Peut-être qu’un jour, je lui rendrai hommage à travers l’un ou l’autre de mes projets d’écriture théâtrale… mais là, c’est encore trop tôt pour en parler.

“Un tramway nommé désir », stage de Fabrice Gorgerat et Tamara Bacci
© Anne-Laure Lechatt
“Entrée des artistes” de et mis en scène par Ahmed Madani © Anne-Laure Lechat

Avant de nous quitter, comment se dessine cette année pour toi ?

 Dans l’immédiat, je vais animer cet après-midi une séance de la Lanterne Magique. J’adore être en contact avec les enfants, leur parler du film qui sera projeté. Je leur pose des questions en rapport avec lui et leurs réponses sont souvent surprenantes ! En fait, j’apprends beaucoup d’eux (sourire radieux). Sinon, je pars en avril en tournée à Bruxelles avec « Figaro Divorce », créé aux Théâtre des Osses en 2023 et mis en scène par Philippe Sireuil. Et puis en fin d’année, il y a la reprise en Romandie et en France voisine de notre spectacle de diplôme des Teintureries « Entrée des Artistes ». Le processus de création mis en place par Ahmed Madani durant les répétitions m’a vraiment beaucoup plu. On était tous assis en cercle et il nous posait énormément de questions sur notre envie de faire du théâtre, sur nos vies. Un à un, tous les élèves se sont livrés en confiance et sans jugement : c’était touchant et précieux. J’ai énormément appris. Sur moi, comme sur mes camarades. Et puis, après ce temps d’échanges, Ahmed a écrit pour chacun de nous un monologue « sur mesure » avec nos mots. Le spectacle retrace tous nos récits de vie alternés par des chansons, des chorégraphies et des anecdotes que nous avons choisies. Je me réjouis beaucoup, après l’avoir joué en 2024 à Avignon, de le tourner ici.     

Comédienne, conteuse et coach artistique, Stella Lo Pinto a toujours allié les arts de la parole et de l’écriture. Spectacles, ateliers et coachings lui permettent de partager créativité et expériences.

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Un dernier café avec Michel Piccoli

L’acteur nous a quitté le 12 mai, à l’âge de 94 ans. En guise d’hommage, des extraits inédits d’un entretien accordé à Lionel Chiuch à l’occasion de la tournée de “Minetti”, de Thomas Bernhard.

“Il reste dans la culture une sorte de mépris de classe”

Après un septennat à la tête du GIFF, Emmanuel Cuénod s’apprête à en remettre les clés. Dans un long entretien sans langue de bois, il nous parle du festival genevois et donne quelques coups de griffe à la politique culturelle suisse.

Monica Budde, la voix libre

D’Andromaque de Racine au personnage de A de Sarah Kane, la comédienne Monica Budde campe des femmes qui, comme elle, ne s’en laissent pas conter. Portrait en toute liberté.

Braqueur de banques!

Alors que la saison 2 de « Quartier des banques » débarque sur les écrans, son réalisateur, Fulvio Bernasconi, nous parle de son rapport aux comédien(ne)s.

“L’avantage ici, c’est le Système D”

A la Chaux-de-Fonds, pays des merveilles mécaniques, on croise moins de lapin blanc que de drapeau noir. La comédienne Aurore Faivre brandit celui d’un théâtre qui ose et qui place l’humain au centre.

Gilles Tschudi: “C’est vrai, je ne connais pas de barrière”

Acteur puissant et subtil, Gilles Tschudi n’hésite pas à se mettre à nu, comme dans « Souterrainblues », mis en scène par Maya Bösch il y a près de dix ans au Grütli. Mais l’homme dévoile volontiers aussi ce qui « l’agit » et dresse ici une véritable métaphysique du jeu.

Théâtre des Osses, théâtre de chair

On prend les chemins de traverse jusqu’à Givisiez pour y rencontrer Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier. Leur nouvelle saison regarde la planète en face.

Sarah Marcuse: Tribulations avignonnaises

En 2018, la comédienne et metteure en scène genevoise Sarah Marcuse s’est frottée au Festival Off. Elle en rapporte un témoignage fort que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation.

Carole Epiney, névrosée à temps partiel

Elle était impeccable dans « Les névroses sexuelles de nos parents ». La valaisanne Carole Epiney affronte les aléas de la vie de comédienne romande avec une belle énergie.

Il y a plus de compagnies que de films

Critique à la Tribune de Genève, Pascal Gavillet est un habitué du cinéma suisse, dont il connait bien les mécanismes. On fait le point avec lui.